Houlà houlà… là y a eu fâcherie! 70 % de remise sur le nutella waouh!…. Plusieurs sentiments se croisent et s’entrechoquent… en réalité, 2 oppositions qui luttent dans la même idée… Dans un premier temps, les gens sont dingues de se taper dessus pour une pâte à tartiner bourrée de saloperies et écologiquement catastrophique, c’est quand même bien minable. Et on se gausse devant la connerie de certains qui en sont venus aux mains pour ces quelques bocaux. Ok cette analyse est simple et efficace, quoique efficace, cela reste à démontrer. Toutefois, cette manifestation de folie collective est représentative de bien d’autres symptômes selon moi.
Le fait de soudain se battre pour un produit de grande consommation parce que celui-ci passe de 5 euros à 1.50 environ est, tout de même, révélateur d’un autre problème, bien plus sous-jascent, bien plus profond, bien plus noir. Le nutella, c’est souvent le produit qu’on achète aux enfants pour faire plaisir et soudain, faire plaisir aux gamins devenait presque accessible, faisable. Alors les gens se jettent sur l’opportunité offerte de, pour une fois, satisfaire l’enfant et le voir sourire. Acheter un produit de consommation courante à 5 euros est pour certains totalement impossible et on se moque de leur réaction lorsque soudain cela devient presque réalisable. En plus, à ce prix là, certains peuvent même envisager en prendre plusieurs pots pour reproduire le bonheur de peur qu’il se sauve. Premier temps, les gens sont fous. Second temps, les gens n’ont plus les moyens de se fournir en produits de consommation courante. Troisième temps, les gens n’ont plus les moyens de faire plaisir aux enfants sans sacrifice alors qu’il s’agit d’enfants. Quatrième temps, le plaisir se décline à travers des produits de merde. Le plaisir en devient néfaste. Cinquième temps, certains sont prompts à se moquer des gens qui souffrent économiquement sans doute parce que cela nous rassure de ne pas être dans ce cas et puis, de toute façon, comme il n’y a pas de nains dans la foule des combattants, on peut critiquer et se moquer alors qu’en réalité, cela est révélateur d’une souffrance sociale bien plus forte. Enfin, je crois.
Mais bon, il y a 50 individus qui se sont échappés d’une structure nationale et, de fait, on évacue toute une infrastructure populaire. Il ne s’agit pas de députés parce que les 50 dont je parle ont davantage d’humanité; il s’agit de 50 singes du zoo de Vincennes. On s’en fout en fait mais Paris est sous les eaux et comme d’habitude avec Paris, dès qu’il y a le moindre problème météorologique, cette ville devient un bordel sans nom et le centre de l’univers. La centralisation parisienne. On ne parle majoritairement que de ce qui se passe à Paris parce que 10 % de la population habite Paris ou sa banlieue. Soit 90 % des français qui ne sont pas sur Paris mais, en fait, apparemment, tout le monde s’en fout. La culture se passe à Paris, l’art se passe à Paris, la politique se passe à Paris. De fait, pourquoi voulez vous que ces domaines nous intéressent? Je ne sais pas ou plus ce qui se fait au niveau cinématographique, théâtral ou musical parce que je ne vis plus à Paris et, dès lors, tu t’aperçois que tous ces domaines n’intéressent en fait que les quelques bobos des arrondissements centraux. La plupart de mes potes de banlieue s’en foutaient déjà à l’époque. On nous parle des césars, des victoires de la musique, des molières… je n’ai rien vu, ni rien entendu de ce qui est nominé dans ces concours parce que, clairement, je n’en ai rien à foutre. Et même, je ne sais même pas ce qui est nominé. L’art français est devenu quelque chose sans intérêt, majoritairement subventionné par l’état, dans le cadre de perfusions permanentes pour maintenir le décédé vivant. L’art français est devenu le Bouteflika du sublime. Un truc mort qu’on fait semblant de maintenir en vie parce que ça profite à quelques uns qui sont totalement dépendants du bon vouloir économique des subventions d’état. En gros, si le peuple décidait vraiment de ce qu’on fait de son argent, beaucoup « d’artistes français » auraient du souci à se faire pour leurs vieux jours. Toutefois, avant cela, les politiques en prendraient pour leur grade alors forcément, le peuple ne décidera jamais de ce que l’on fera collectivement de son argent parce que le verrou est établi dans le but d’instaurer un statu quo. Tant que tu te bats pour payer du nutella à tes gosses, tu ne te soucies pas de la couleur des gants mapa. Même si ça pique.
Alors The voice reprend, et la Russie va dézinguer des millions de chiens et chats pour faire joli pour la coupe du monde de foot… ça, on devrait en entendre parler bien comme il faut… parce que tuer des chiens et des chats pour du foot est bien plus important que de ne même plus pouvoir faire plaisir à ses gosses… Les priorités changent. Le combat féministe, la sauvegarde des chiens et des chats, le respect de l’identité genrée ou religieuse sont prioritaires face à la mise en esclavage de la population. Il faut écrire en inclusif et ne plus employer le terme de matriarche, il faut sauver tous les animaux et les traiter mieux que des humains, il ne faut plus faire de blagues sur les juifs ou les musulmans mais détruire le code du travail, augmenter les prélèvements, ignorer le peuple, ça, ça passe crème. Le monde change et change de priorités. C’est comme ça. Let it be.
C’était pas matriarche mais maternelle. Et c’était dans un contexte professionnel, donc pas à sa place. Un peu comme quand tu as 30 ans, pas d’enfants et que dans un entretien d’embauche, on te demande si tu prévois d’en avoir… Ça te ramène juste à la place où CERTAIN.E.S voi.t.ent les femmes. C’est juste pour te rabaisser gratuitement.
Je ne suis absolument pas d’accord mais je respecte.