To be or not to be con…

Je crois qu’à un moment, il faut juste pouvoir accepter que les gens puissent être cons… tout simplement. Quelques soient les religions, les couleurs, les croyances, les goûts et même chez les supporters de l’OM, il faut juste admettre que la connerie peut taper n’importe où. L’idée de construire un mépris de classe, ou même du racisme est, en fait, une excuse fallacieuse. Il existe des cons. Point. Moi même, je ne fais pas partie des membres du haut du panier et je ne m’exclus pas de la masse saumâtre du quidam lambda. Il y a toujours cette vieille antienne qui veut que nous soyons toujours le con de quelqu’un. Toutefois, personne n’y croit vraiment. Nous n’avons pas vocation à nous dire: « Moi, je suis le con de machin! et ça m’emplit de joie… »

Plutôt que de chercher d’éventuels comportements racistes ou anti quelque chose, je me considère davantage comme un ermite auto protégé. Evidemment, ça ne veut rien dire mais nous ne sommes pas à ça près. De toute façon, la notion même de anti est très contestable. On peut choisir l’anti que l’on souhaite, il est difficile d’être catégorique. Antisémite: c’est être contre les semences? Donc techniquement, c’est ridicule de s’opposer aux fruits et légumes… Toutefois, lorsqu’il s’agit de semences Monsanto, soudain, la question se pose. De la même façon, antidépresseurs signifie t’il être contre la pression? Auquel cas, si on est un pneu, on est en droit d’apporter quelques objections de bon aloi. Mais si nous sommes un ballon, nous savons que la pression a ses propres limites et qu’éclater n’est pas, non plus, une alternative des plus enviables.

Ainsi, ce qui fait que les humains se montrent réfractaires à d’autres n’est pas dans le fait d’être construit sur un trait de caractère particulier mais bien plutôt d’être con et de généraliser. Le racisme est donc cette tendance première à la généralisation et donc à une attitude qui, au final, apparaît assez conne, puisque c’est le vocable que j’ai choisi. Il existe des gens détestables dans toutes les corporations mais aussi des gens presque supportables et ceci est un lieu commun, le fameux lieu commun, poncif, cliché… Il y a des cons partout. Certes, mais parfois, chez certains, il y en a plus qu’ailleurs.

A ce moment précis de mon récit, il semble évident que je ne suis pas remis des agapes des réveillons successifs et que cette narration est 1: sans intérêt et 2: totalement futile, inutile et déconstruite. Mais c’est le but. Commencer enfin par quelque chose de léger et de consensuel. Il n’existe qu’un seul racisme, celui anti con, et là, je pense que je suis prêt pour les présidentielles de 2022. Avec une ligne programmatique comme ça, je pense que je suis bon pour aller au moins au second tour. Néanmoins, et c’est une des choses un tant soit plus sérieuses du jour, les tenants extrémistes d’un racisme tous azimuts et permanents ne veulent pas entendre que ce n’est pas, la plupart du temps, du racisme vis à vis d’une communauté ou d’une autre, ça n’est que du ras le bol de certains comportements quotidiens, d’incivilités, qui font que la généralisation devient fait et que le fait devient vérité. Ainsi, on se croit et même parfois on se prétend raciste alors qu’en fait, on est juste con, ou qu’on n’aime pas les cons ou alors définitivement on est raciste et là, je suis démuni. Le racisme apparaît comme la faculté à se prémunir des cons sachant que nous le sommes tous. Des cons. Des racistes aussi du coup. Donc je n’aime pas les cons, et ils me le rendent bien. Je suis raciste, victime de racisme. Il me faut des vacances de moi.

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