Le renoncement de l’état face à la religion se traduit également dans d’autres domaines comme par exemple, dans les mœurs. Sur le principe, tout le monde se fout de la sexualité de l’autre et, en tout cas, moi le premier, je me fous totalement de savoir ce qui se passe dans le lit de chacun. Toutefois, il semblerait que, pour certains, il y ait une nécessité absolue, impérieuse et même vitale à ce que tout le monde sache ce qu’ils vivent. Je peux entendre les revendications qui visent à ce que chacun soit considéré comme égal à d’autres mais… Lorsque cette revendication devient une obligation légale et factuelle, elle empiète sur la liberté d’autrui, surtout la mienne, et va à l’encontre de ce que je crois… parce que moi aussi je crois en des trucs. Ainsi, le fait que dernièrement, l’assemblée nationale, symbole de l’état français s’il en est, soit recouverte de drapeaux LGBT m’interroge, m’indispose, me dérange. Cette communauté reproche d’être traitée à part, d’être ostracisée. Je mets de côté les actes violents qui eux sont totalement et, sans ambiguïté, condamnables. Donc, une communauté qui se sent mise de côté pose des drapeaux communautaires sur un édifice public. Ces personnes veulent être traitées comme tout le monde mais en fait, différemment. Il faut donc créer un statut particulier pour des personnes qui revendiquent le droit d’être comme tout le monde. C’est moi ou…
En réalité, ce qui me dérange le plus, c’est la virulence avec laquelle les revendications de certains leaders autoproclamés se fait. Lorsque le non binaire a exprimé son choix, qui n’est pas critiquable, il a été moqué et par moi en premier lieu. Non pas parce qu’il ou elle aurait une sexualité ou une appartenance particulière mais bien parce que le foutage de gueule dressé en étendard de la différence est juste navrant. Tout dans son discours était ridicule et désolé mais le ridicule me fait rire. Ce n’est pas ce qu’il est et ce qu’il défend qui me gêne, c’est la manière dont il le fait que je trouve finalement hilarante. Avec de tels porte paroles je me demande comment il va être possible de faire entendre une volonté d’appartenance qui ne se construit pas sur du communautarisme.
D’autre part, il y a chez quelques personnes en vue de ce combat, une volonté de défendre tous et tout le monde qui peut s’avérer louable mais défendre l’islam en même temps que le droit à l’homosexualité ou à une sexualité autre que hétérosexuelle relève tout de même d’un sacré tour de magie. Non blanc et non hétéro. Pas de problème. Comment ça se vit sereinement et où? A force d’amalgamer tous les conflits et tous les combats à travers la fameuse convergence des luttes, on en vient à du n’importe quoi, n’importe comment, n’importe qui et plus encore… Forcément, la convergence des luttes si elle doit tourner au mépris des blancs hétéro non religieux, je ne peux pas y souscrire…