Pensées et discussions à l’aire de la nationale (25) ou dialogue de l’auto fou

 

– Et après tu te plains d’être abandonné, rejeté, viré, dégagé, largué, humilié

– Tu te lances dans les assonances là?

– Je sais pas ce que c’est et je m’en fous, mais je vois que tu passes ton temps à fuir ceux qui te veulent du bien et après, tu pleures.

– Ah mais c’est super récent ça. Avant, j’étais comme toi, je croyais que les gens étaient bons et sincères dans leurs sentiments. J’étais con, hein?

– Oh ça va, je ne suis pas une licorne non plus… Je te signale que je suis dans la même galère que toi

– Et tu crois que ça te rend meilleure?

– J’ai plutôt tendance, en ce moment, à me dire que ça me rend pire.

– Tu devrais aller sur le capot, ça éclairerait tes idées noires.

– Depuis que je te connais, c’est la nuit de toute façon.

– Profite, sans lumière, t’as tes chances…

– Parce que tu crois que tu m’intéresses?

– J’espère bien que non… ça me ferait chier quand même de te jeter comme une merde.

– Euh, en plus, t’es pas obligé de faire ça comme ça…

– Je fais seulement comme on m’a appris. C’est le seul modèle que j’ai.

– T’as raison en fait.

– Ah tu vois…

– Non, je vais aller sur le capot, ça m’évitera 5 minutes de voir ta gueule.

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