Ou comment tenter l’improbable normalité dans un monde décousu et décoiffé… (ou comment le sérieux devient long et lourd…)

Article non drôle…

 

Le système politique actuel montre clairement ses limites avec un président illégitime et discrédité davantage chaque jour. Illégitime de part une élection et une position extrêmement discutable et discrédité puisque dès sa prise de fonction et la mise en place de l’hymne européen, il a clairement signifié que les intérêts nationaux passaient après les intérêts européens faisant de lui un traître à la patrie. Certes, les termes sont violents et forts mais il n’y en a pas d’autres puisque l’hymne européen n’est pas constitutionnellement reconnu par le peuple français. De même que les drapeaux européens sur les frontons de nos bâtiments n’ont aucune légalité mais comme le peuple français a décidé pour d’obscures raisons de fermer les yeux, il n’y a pas de raisons que les pro européens, qui ont perdu le dernier référendum, rappelons le, n’en profitent pas. Nous acceptons des choses que nous ne voulons pas, simplement, parce qu’elles sont promues par les politiques. Le fait que l’actuel président (main sur le cœur) promette un renouvellement du personnel politique s’accompagne, en réalité, d’une chute vertigineuse de la connaissance du fait politique et cette représentativité qui fut, en fait, jusqu’alors, assez peu mise en doute, devient, aux yeux de beaucoup, assez illégitime. Je ne referai pas le procès en incompétence des actuels députés, chaque jour apporte son lot de preuves. Je ne ferai pas, non plus, le procès en incompétence d’un gouvernement où, chaque semaine, apporte son lot de malversations, triches, mensonges et autres magouilles.

Je suis beaucoup plus dubitatif et circonspect concernant les français. Pas une journée ne se passe sans qu’on n’entende maugréer l’un ou l’autre sur la révolution à venir aussi bien sur les raisons sociaux qu’au bistrot, au boulot ou en famille. Il semblerait que chacun d’entre nous attende que le premier lance les hostilités. Le premier qui bougera aura raison (s’il s’agit d’un reptilien illuminati sioniste etc, on fait quoi ?). Le temps semble suspendu en France, comme si tout le monde savait que ça allait péter, mais que ça ne pète pas sans véritablement savoir pourquoi, mais on attend. On ne sait pas vraiment ce qu’on attend, mais on attend. On sait que ce système est à bout de souffle mais tout le monde semble hésiter parce qu’incapable de considérer clairement la suite. Chacun semble avoir sa propre vision de ce que le futur devrait être. Le consensus parait impossible à obtenir. Certains envisagent même la dictature comme solution au marasme politique actuel, ou même la monarchie. Sans aller vers un comique profond, il semble, en effet, urgent de se diriger vers un nouveau modèle de gouvernance qui tende davantage vers une prise en compte de chacun. La solution ne semble pouvoir exister qu’à travers l’engagement et la participation de tous. Un des maux et des fléaux de la représentativité actuelle tient dans le fait que chacun d’entre nous, d’une manière ou d’une autre, se sent exclu des organes décisionnels. Les décisions se prennent sans notre consentement. Elles se prennent, même, sans notre avis. Les rares fois où nous sommes consultés, cet avis n’est pas pris en compte. Alors, à quoi bon se sentir concerné ? Et pourtant, notre salut ne peut passer que par la prise en main de notre destinée. On peut se sentir exclu ou rejeté de ce système et, dès lors, ne plus souhaiter s’investir dans sa mutation, et ce raisonnement se comprend. Toutefois, l’égoïsme que l’on reproche à ses pseudo élites gouvernantes ne peut être critiqué dès lors qu’on participe activement à sa poursuite en évitant d’intervenir dans sa mutation.

En construisant un monde dans lequel on évite de s’indigner et même de se poser les questions qui pourraient déranger et amener à s’interroger, on nourrit cette propension à suivre un monde et une méthode qui ne permet pas le bonheur. Nous devenons par notre fainéantise, les acteurs principaux de notre propre malheur. L’école ne favorise plus la mise en place, chez chaque individu, du libre arbitre et du sens critique. On étouffe dans l’œuf les mécanismes qui construisent la pensée subversive et, heureusement, il existe des résistants, et nombreux, mais qui se retrouvent en opposition avec le système qu’ils défendent et qu’ils doivent déontologiquement défendre tous les jours. Le système économique capitaliste actuel oblige, chacun d’entre nous, à travailler pour vivre et en pousse certains, à même vivre pour travailler parce qu’il faut bien bouffer, parce qu’il faut bien donner un toit à ses proches etc… et tout cela se fait au mépris, et même à l’encontre, de nos propres convictions. Certains enseignants, évidemment pas tous, faut pas déconner non plus, vivent quotidiennement, et en permanence, cette contradiction, entre ce qu’il faut enseigner, la pensée unique et politiquement correcte, et les convictions personnelles, le plus souvent beaucoup plus révolutionnaires et iconoclastes. Cette pensée alternative ne consiste pas à appliquer les théories du complot à tous les éléments de la société. Non… désolé… les reptiliens ne vont pas détruire le monde tout de suite, et ils ne se réfugient pas tous, actuellement, en Corée du nord pour détruire le monde. Mais les mécanismes de pensée qu’on nous enseigne à longueur d’année scolaire, nous permettent-ils réellement d’être armés pour lutter contre les propagandes ou les propos politiquement corrects ? Ce qui en fait n’est pas essentiel, quelque part, ce qui compte, c’est d’être équipé pour mettre en doute, pour interroger, tout, et même, ce qui semble évident et incontestable et surtout, au niveau politique et économique. Il n’existe pas, dans ces domaines, de vérités, jamais. Tout doit être discuté, contesté, remis sur l’ouvrage. C’est parce que nous n’avons pas les outils culturels nécessaires pour remettre l’idée même du capitalisme en jeu, en doute, que tout est possible, que tout ce système est, par essence, bon. Peut être pas tout le monde, ne généralisons pas, mais la majorité n’a pas ‘air intéressé ou impliqué dans cette démarche de pédagogie populaire.

Notre système politique doit être remis en cause et le sera, notre système économique aussi, mais cette remise en cause ne vient pas de la mise sur le trône des illuminatis, ni par le fait de laisser le Qatar acheter tout et n’importe quoi jusqu’aux hommes ou aux compétitions sportives. Il ne le sera que si chacun d’entre nous, et moi le premier, acquiert les outils et références nécessaires pour se défendre et interroger ce qui apparait comme évident. C’est le but ici, non pas de se substituer à l’éducation, mais d’interroger tout ce qui semble évident pour savoir si cela tient l’épreuve de ma pauvre culture sans tomber dans les facilités complotistes et même, en laissant des questionnements en suspens, sans réponse. Le but n’est pas de donner la lumière aux aveugles mais plutôt de se pencher sur tout ce qui me semble étrange. Voilà donc la synthèse qui fonctionne comme une sorte de manifeste de ce que j’envisage de faire. Le moindre sujet, même le plus insignifiant, va être interrogé et alimenté sous mon œil de comique troupier, parce que je ne peux pas faire autrement. A méditer.

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