Le moment où on se prend le mur se rapproche, chaque instant, davantage

Au bout d’un moment, on va finir par croire que tout est fait exprès. Au départ, il n’y avait aucune raison de prendre du temps pour commenter six pages assez vides et contradictoires. Et puis, dans le pagliacisme marcheur, il fallait bien mettre de l’humour. Après un porte parole qui dit qu’il faut débattre mais que ça ne changera rien, on a un président qui décide des thèmes et questions du grand débat, en occultant, volontairement, les vraies questions des ronds points: ric, isf, flat tax, eu, gope, violences, mépris, révocation, destitution, représentativité, dissolution, pouvoir d’achat, davantage de services publics (en redistribuant, enfin, intelligemment les impôts et pas ce délire macronien qui consiste à faire croire que les gj veulent plus de services publics et moins d’impôts) et une ministre qui crie au complot italien et qui prouve la pertinence de son nom. Clairement, on tient un truc dans le pitoyable. Le grand débat est tellement bancal, dès la conception, que le gouvernement ne trouve personne pour le mettre en place. Deux ministres du gouvernement, ça sent l’impartialité et une ex syndicaliste au stylo greffé à la main et amoureuse de Juppé sont annoncés, ce qui ne fait qu’ajouter au ridicule de la marche dans le noir. A force d’avancer les yeux bandés, le moment où on se prend le mur se rapproche, chaque instant, davantage.

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