Le bonheur, c’est comme une cigarette….

                    Quand tu te prends à rêver que ton ex, c’est Bjork et qu’elle fait un concert miteux, dans une salle décrépie de province (je vis en province et je n’allais quand même pas me déplacer sur Paris pour voir une ex chanter non plus, faut pas déconner) et qu’elle t’appelle pour jouer du saxo découpé dans du carton, tu te dis que c’est cool. Quand, en plus, y’ a Murray Head qui vient chanter au piano, tout va bien. Je sais que cela semble être un rêve classique et sans intérêt, et c’est le cas, toutefois, il a une portée qui dépasse, pour moi, le simple fait de voir Bjork en concert et qu’elle ressemble furieusement, au final, à une ex, ce qui, en réalité, n’était absolument pas le cas. C’est la première fois depuis 30 ans que je me souviens quasi concrètement d’un de mes rêves. Et cela change beaucoup de choses. Je savais que le tabac altérait cette fonction cognitive du souvenir de l’impalpable mais je constate avec une joie particulière que c’est vrai. Arrêter de fumer après 30 ans de tabagisme soutenu m’a permis de retrouver mes rêves. Je sais c’est con mais cela change tellement de choses au final. Du coup, je m’aperçois que vraiment j’ai des rêves de merde mais comme tout le monde et soudain, se sentir comme tout le monde, c’est super bien; ça me change. Cette simple idée de se sentir à nouveau humain parmi les humains suffit à me faire oublier qu’il pleut, comme quoi, le bonheur c’est vraiment super simple. Oh l’allégorie super facile de la cigarette comme résumé de la vie qui vient poindre au coin de mon cerveau de moins en moins embrumé. Je ne vous ferai pas cet affront. Trop facile. Bref, je me souviens à nouveau de mes rêves. Tout le monde s’en fout, mais pour moi ça veut dire beaucoup (hommage pourri).

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