Ainsi donc la représentativité non critiquable est le système politique adéquat et parfait pour certains. Le conservatisme de droite, l’immobilisme de gauche et le totalitarisme central se retrouvent dans l’acceptation muette de ce système. Il est préférable d’élire ce qui nous sert de représentation nationale plutôt que de se saisir soi-même de ce qu’est la politique. Surfant sur cette faisabilité qui prétend que n’importe quel abruti peut être élu, certains n’importe qui envisagent de se présenter aux futures élections inutiles concernant un truc non moins inutile. Le mouvement des gilets jaunes n’étaient valables qu’à partir du moment où il se plaçait en dehors de cette démarche élective. c’est ce qui en faisait sa force et son pouvoir. Chacun devenant apte à prendre la parole et à s’exprimer dans un autre rapport que celui du cadre de la politique politicienne. Forcément, les sirènes de la notoriété, d’un job pas trop contraignant et très bien rémunéré et la sensation fausse de se rendre utile incitent certains à constituer une liste pour se présenter et être élu. De passages télé en plateaux médiatiques, certains auront comblé des lacunes narcissiques en se donnant une existence. Ils ont bien compris que les convictions, que les compétences, que l’intérêt général n’étaient que des leurres pour être élu et que ce qui compte réellement c’est d’obtenir une voix de plus que le quidam en face. Je n’ai rien personnellement contre la voyante bretonne, le courtier en assurances du sud ou le kebabiste de région parisienne. Ils profitent de la bêtise du plus grand nombre pour dévoyer un mouvement et devenir un député européen. Charge honorifique inutile et particulièrement bien rémunérée s’il en est. Alors avec les 5% ou même les 10% soyons fous, obtenus lors d’élections auxquelles quasiment personne ne participera, ils auront le job de leurs rêves d’enfance qu’une situation sociale trop classique ne permettait pas d’envisager. Grâce à toutes ces personnes parmi lesquelles ils ne sont pas et qui arpentent les ronds points, ils vont réussir enfin à devenir des gens respectables et respectés. Ils auront réussi à faire l’inverse des convictions qu’ils voulaient faussement défendre. Il ne faut pas de représentants pour ne pas tomber dans le piège de la politique et ils s’empressent de vouloir en devenir. Il faut instaurer le RIC, tout en sachant que, évidemment, le premier ric révocatoire serait pour eux comme une sorte d’évidence et de logique établie et désormais obligatoire. Etre élu d’un mouvement qui ne veut plus de partis, ni être représenté, c’est s’exposer à des situations totalement évitables. Evidemment que toutes les violences sont condamnables et doivent être condamnées. Bla bla bla…. ils se battent pour tenir ce discours compassé sur les plateaux tout en profitant allègrement des violences pour recevoir de nouvelles invitations pour renforcer et instiller dans l’esprit de chacun qu’ils représentent quelque chose et qu’une fois ça va changer. Ce qui va changer c’est que effectivement la défiance sera définitive concernant les politiciens. désormais entre LREM et les GJ, il est évident que n’importe quoi peut se présenter et gagner des élections et que dès lors, les politiciens n’ont plus aucune utilité. En ce sens, les comiques jaunes pâles tendances sans gilets en fait, finissent d’achever la crédibilité du système représentatif. Si le chanteur du fort peut se présenter sous bannière jaunarde, si le fils putatif physique du présentateur du journal de groland peut acheter le nom d’un mouvement qui ne veut pas de lui, si des députés adeptes du twitt facile et nocturne peuvent s’insulter et insulter leurs prochains de manière apaisée et sans redouter les moindres représailles alors n’importe qui peut être élu. Et si n’importe qui peut être élu, pourquoi ceux-là davantage que ceux-ci? Puisque tout le monde peut désormais se présenter et avoir des chances d’être élu, alors autant que nous participions tous à la même hauteur plutôt que de laisser des n’importe qui défendre nos intérêts comme si véritablement, ils se souciaient de nos intérêts. Si c’était le cas, ça se saurait, ça se verra, ça se vivrait.