La semaine politichienne de Smig – Deux poids deux mesures et plus encore

D’un côté, des manifestations réprimées violemment afin de se féliciter que le nombre de manifestants diminue. Comme si le fait de perdre un œil ou un membre, d’être continuellement contrôlé, fouillé, palpé, gazé n’était pas suffisamment dissuasif pour vider les rangs. A force de violences et de maltraitances administratives, il devient facile d’ergoter sur une démobilisation visible alors qu’elle n’est pas réelle.
Bien sûr, la probable victoire aux prochaines élections ne fera que conforter ce sentiment d’impunité et de toute puissance et il sera légitime puisque les quelques fous qui continueront à mettre un bulletin de vote frappé du sigle gouvernemental seront majoritaires à hauteur de 15%… La décrépitude de l’opposition, qui n’en est pas une, permet de maintenir les revendications populaires légitimes sous le joug du silence autoritaire. En résumé, on empêche l’expression en la matraquant et comme il n’y a aucune solution élective, cela donne quitus au pouvoir en place. On ne peut élire personne de valable alors vos gueules les mouettes, on continue le massacre.

De l’autre côté, une des plus grosses villes de France, plongée dans le chaos, sans que les forces de l’ordre ne parviennent à maîtriser le flux et la violence, parce que la banlieue et les cités s’embrasent pour « venger » la mort de deux jeunes. Il ne faudrait pas davantage réprimer les opprimés de la mondialisation et du capitalisme. Et puis, ça serait vu comme raciste ou phobe un truc…
Du même côté, un gouvernement qui s’empresse d’appeler l’Algérie et le Venezuela à laisser l’expression populaire défiler dans la rue, sans représailles, ni contrôles tandis que l’assemblée vote une loi limitant le droit de manifester en France.
Alors, évidemment, certains vont continuer à croire le juvénile qui assène des vérités du type qu’il n’y a ni répressions ni violences policières et on recommencera pour un tour en constatant que, effectivement, il n’y aura pas de répressions policières à Grenoble ou à Saint Denis où l’on peut balancer, tranquillement, des affiches associant la France et Hitler pour définir un pays raciste, xénophobe, antisémite, homophobe et tout ce que phobe peut nourrir comme substantif parce que taper la masse silencieuse fluorescente sera toujours plus facile que de critiquer les foules bruyantes et destructrices. Accuser les plus faibles de violence pour des vitrines brisées sera toujours plus confortable que de montrer du doigt les voitures en feu, les quartiers interdits aux services de l’état, la construction du communautarisme et du rejet de l’autre. C’est du deux poids, deux mesures et c’est juvien comme procédé mais ça fonctionne pour diviser dans tous les sens et continuer à régner comme si de rien n’était parce que rien n’est plus, ça tombe bien mais ça tombe longtemps et dans la chute, ce n’est pas la chute qui…

#FreeAli même s’il est déjà libre le Ali

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