Evidemment ce n’est pas la même chose, évidemment c’est différent, évidemment ce sont d’autres époques, d’autres mœurs mais qu’un futur condamné assis sur son perchoir puisse se permettre d’exiger des génuflexions de la part d’un journal soi disant indépendant et que cette feuille de chou s’acquitte avec déférence de cette tache, invite à s’interroger sur la pertinence de cette une. Finalement, en s’indignant de manière si marquée, les courtisans ne prêtent ils pas définitivement le flan à ce que de plus en plus de victimes pensent à savoir que les dérives d’Hayek et d’Augusto deviennent un véritable modèle de gouvernance pour le panthéon juvien. A force de crier au loup pour pouvoir contrôler toute forme de presse, il semble évident que les préceptes de Bernays soient le modèle. alors oui, il sera toujours facile d’user de cette catharsis inversée qui vise à inviter le suspicieux à vivre dans une véritable dictature pour comprendre, enfin, ce que signifie ce mot. Evidemment, c’est pire ailleurs, évidemment il y a des représailles, des violences, des actes indignes bien plus immondes qu’en France. Et? Est-ce que cela doit nécessairement faire taire toute forme de contestations parce que le reste du monde souffre? Puisque les « autres » souffrent plus que nous, il serait de bon ton de se taire. Cette pensée marcheuse ne mérite que le mépris de ce qu’est la politique. Sous des appellations honteuses de démocratie, les extrémistes du centre veulent interdire la moindre contestation. Cela semble être factuellement l’inverse même de ce qui est prôné. Sous des exigences démocratiques on interdit certaines couvertures, on réprime certaines revendications, on tait certaines personnes, on en calomnie d’autres et on privilégie un système qui ne vise qu’à accentuer les avantages des bons soldats. Les mauvais soldats recevant eux les 300 miettes mensuelles généreusement accordées par ceux qui sont protégés. Une sorte de compensation que le seigneur médiéval accorde aux serfs qui se sacrifient pour contrôler la révolte de leurs frères. Il est des temps où l’indignité ne se mesure plus à l’aune des paroles mais bien uniquement sur la valeur des actes. Alors un futur condamné se permet de reprocher au journal du soir la une maladroite mais pourtant, à travers cette attitude stupide du perroquet breton et maréchal, il apparaît de plus en plus clairement une forme de réalité. Une idée qui se diffuse et qui ramasse des partisans, une idée qu’il faudrait une dictature pour remettre les choses en ordre ou peut être même plus encore que nous sommes déjà en dictature et que ce que le libéralisme ou le capitalisme devaient empêcher, à savoir le totalitarisme, n’est en fait que promu par cette économie. soudain, apparaît l’évidence que le capitalisme échevelé et marcheur ne peut entraîner que des dérives totalitaires et que malgré tout je conserve quelques nuances sur le libéralisme. Certains s’indignent de cette une qui rapproche un national socialiste à un social démocrate par une sorte de juxtaposition subliminale. Aucun marcheur ne semble pourtant s’interroger sur les événements qui ont fait que cette association d’idées ne soit même plus quelque chose de choquant, maladroit, stupide mais qu’elle deviennent plausible et même logique. Les lois de contrôle de l’expression ou encore les lois faisant de l’état d’urgence, la loi commune ou bien encore les lois sur le contrôle et le parcage des migrants et l’accélération des privilèges du type mort de l’isf ou augmentation du cice au détriment d’une justice, (prison ou amendes pour les manifestants) et d’une équité humaine (destruction active de la sécurité sociale) ne font que rendre crédibles cette association d’idées. Certes, ce n’est pas la dictature mais ça n’est pas non plus la démocratie. Certes ça n’est pas l’enfer mais c’est loin d’être le paradis. Tous les événements, toutes les marques, toutes les paroles, tous les actes de ceux qui devaient nous représenter montrent davantage chaque jour que si nous ne montrons pas un minimum d’opposition, le totalitarisme sera factuel et il semble que celui-ci se veuille clairement répressif et violent. A force d’acceptations de l’immonde, on marche toujours plus loin. On s’enfonce vers des ténèbres juviens et il est déjà, apparemment interdit de le dire.
Demander un peu de lumière c’est mal. Certes, nous ne sommes pas en dictature mais nous sommes plus proches de ça que de la démocratie et seuls ceux qui veulent instaurer ce type de régime se plaisent à croire encore autre chose.