La destruction programmée de ce que d’aucun pourrait appeler liberté 3/5 – La semaine politichienne de Smig

Uniformiser les minorités pour qu’elles minorent la majorité

Alors il faut assurer une surveillance permanente et, pour ce faire, on conditionne chacun à entrer dans le cadre de ce que le surveillant attend de nous. Il est partout dans nos conversations, dans nos applications. Tout est enregistré, tout est gardé et tout sera exploité, le cas échéant. L’intérêt est que, dans le temps, chacun se surveille soi même et surveille ceux qui l’entourent. La surveillance devient double, interne et externe, afin que l’ordre du monde perdure ainsi et la fameuse routourne tourne encore. On tue les possibilités cognitives de révolte. Le soi disant divertissement devient une arme de destruction massive en obligeant à l’activité.

Chacun est contraint de suivre un chemin crée par d’autres afin d’avoir une société facilement contrôlable. Plus la société est contrôlée, plus elle est facile à contrôler. Elle le devient d’autant plus que les individus, composant cette société, considèrent comme justes et valables, les règles qui viennent d’ailleurs, d’au dessus ou plutôt d’en dessous. Lorsque les règles apparaissent positives à tous, il ne vient à l’esprit de personne de les contester ou alors, les contestateurs apparaissent comme des déséquilibrés, des asociaux ou même des fachos. Les fameux méchants.

Tout est donc fait pour avoir une société dont on peut très facilement, à l’avance, prévoir les indignations et les réactions. Afin de mieux diviser, on a crée, et quand je dis ON, malheureusement, je ne parle pas de nous, mais bien d’eux qui ne sont pas nous, une société de la minorité opprimée. Toutes les minorités valent davantage que le reste. C’est le fait d’être différent dans l’acceptation totale de la société qui compte. Il faut savoir se créer sa propre différence qui fera que chacun puisse devenir quelqu’un ou quelque chose. Volontairement, il s’agit de s’inscrire dans la pensée divergente ou minoritaire ou celle qui va permettre de se sentir vivant. La religion qui permet de gueuler, la sexualité qui permet de gueuler, le régime alimentaire qui permet de gueuler, la mode vestimentaire qui permet d’exister aux yeux de tous avant qu’ils ne soient crevés, les yeux et non les modes… Et tout sera à l’avenant, tout fonctionnera et tournera autour de ces différences que la majorité se devra de respecter, de vénérer, de déifier. C’est parce que tu es minoritaire que tu existes.

Alors, chacun, ou tout du moins, les chercheurs d’or identitaire, s’évertuent à trouver la faille qui va donner du sens à une existence qui, au final, n’en a pas. Les barbes poussent, les sexes se coupent ou poussent, eux aussi, les animaux deviennent semblables à ses proches et bien plus importants qu’un inconnu mais, ainsi, se construit le sentiment minoritaire. La minorité devient le modèle à respecter au détriment de la majoritaire et l’uniformisation se fait. Si au niveau sociétal, les règles sont le respect et même la dévotion autour de minorités, au niveau social, la tête non pensante choisira toujours le moins bien disant, le bas. Elle réduira les aides, elle rognera sur les soutiens, elle détruira le modèle. Elle aura toujours l’excuse de restrictions budgétaires, de déficits à gérer, de dettes à rembourser, d’équilibres à maintenir.

Ainsi, il y aura les minorités qui se sentent opprimées et le font bien sentir, et les autres qui voient leurs situations se détériorer à tous les niveaux mais, au moins, les minorités gagnent des avantages ou avancées (ou reculs) symboliques. Une case supplémentaire sur l’état civil, des horaires de piscine ou des menus adaptés pendant que le nombre de souffrances se multiplie. Division et re division et sur division jusqu’à annulation et négation et ceux, les quelques uns, qui continuent à combattre pour tenter de rester debout, seront traités de dangereux réactionnaires, révolutionnaires, fascistes, violents et bla bla bla … L’uniformisation de la société se fait par ses minorités ultra visibles au dépend de la majorité silencieuse. Tout le monde le sait, tout le monde le voit mais quoi? Dès l’enfance, il nous est enseigné l’interdiction de frapper plus faible que soit. (Ce qui est paradoxal quand on y réfléchit parce que toujours vouloir frapper des plus forts que soi, c’est quand même s’exposer à de sacrées déconvenues). Alors, comme personne n’aime être le violent méchant de la bande, ce sont les minorités qui gagnent et la majorité qui s’écrase dans un tumulte silencieusement assourdissant.

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