Comme un certain MM auquel je ne tiens pas à faire la moindre publicité tant ses textes sont longs, voilà un moment que j’hésite, ou me refuse, à commenter la vie politico socialo économique de ce pays. Déjà, j’ai d’autres choses à faire et ensuite, honnêtement, ça va trop loin. Les limites du supportable sont franchies depuis longtemps et pourtant, certains envisagent encore de mettre un bulletin dans une urne, comme le pain au four, et d’accepter doctement que sur ce bulletin soit inscrit le nom du parti gouvernemental.
Fort de ce constat hallucinant et halluciné, il devient problématique de se poser en observateur de ce monde qui tombe en putréfaction accélérée. Pour observer et donner à entendre cette observation, et contrairement à ce que pense l’observateur jovial et goguenard commentateur de bfm, cnews et lci, il est important de comprendre, ne serait ce qu’à grands traits, mais comprendre quand même, les réactions des personnes censées et insensées nous gouverner.
Or, je ne comprends pas.
J’avais déjà, entre les deux tours des présidentielles, étudié, avec l’aide d’une personne, dont je tairai ici le nom, le programme tardif et bâclé de ce qui nous sert actuellement de président, en précisant qu’il était humainement impossible de voter pour ça (je le remettrai en lien). Deux ans après cette erreur historique d’un quart de l’électorat national, le constat est impitoyable. Même en ayant étudié la chose, je demeure quotidiennement surpris par l’incompétence, l’avanie, l’ignominie, le mépris, l’incurie, en un mot le cynisme, de cette classe dirigeante.
Lorsque l’erreur devient le système de gouvernance, il n’est plus possible de chercher à comprendre. Même les dictatures les plus crasses n’auraient pas osé conserver Kéké Rantanplan pour gérer les affaires de sécurité intérieure et, encore moins dans un moment de troubles comme actuellement, mais pour les marcheurs de derrière le mur de la raison, ça passe crème.
Alors quand une sous secrétaire d’état aux émissions hanounesques prétend, toute chevelure lâchée, que la force du parti gouvernemental, c’est sa compétence, le lendemain même du pseudo mea culpa de Rantanplan vodka poker, on est en droit d’avoir, au moins, de sérieux doutes…
Chaque ministre, chaque député de cette majorité a désormais suffisamment fait montre d’une telle incompétence que même avec toute la bienveillance du monde, il est impossible de les défendre, de les soutenir et encore moins de les promouvoir.
Chacun, bien sûr, fait ce qu’il veut et c’est tant mieux mais il est un moment où le jeu n’en vaut plus la chandelle. On a bien rigolé, c’était sympa, c’était rafraîchissant même, mais finalement, c’est nul et sans avenir donc passons à autre chose.