Ainsi soit-il… L’opium du peuple a encore frappé… Nous avons eu droit cette semaine a une succession de sentiments contradictoires provoqués par les éliminatoires de la coupe du monde. Selon l’issue de ces derniers matches, des pays entiers ont sombré dans la joie la plus profonde ou le catastrophisme absolu. Depuis 1998, on sait, en France, l’importance économique et politique que revêt la présence à une coupe du monde et, encore plus, une victoire dans cette compétition. Ainsi, un commentateur d’origine argentine, je ne sais pas s’il est toujours argentin ou français ou franco argentin ou autre chose et on s’en fout en fait, qui laisse éclater sa joie et son plaisir face à la victoire de son pays, les exploits de Messi et, par la même, la qualification de son pays. Et ça fait bien du plaisir.
Dans le même registre, les jubilations et l’orgasme collectif au Panama ou en Egypte montrent bien que cette compétition n’est pas anodine et procure des joies assez inédites. Lorsque le sport donne de telles images de bonheur, bien sûr, il devient quelque chose de superbe. Toutefois, on ne peut plus avec le sport, et plus particulièrement le foot, en rester à la surface visible de l’iceberg.
Le fait que l’équipe nationale se qualifie, s’accompagne parfois de plusieurs nuances. La nuance française qui veut que, même qualifiée pour le plus grand événement sportif, on fasse la gueule et on se plaigne du niveau de jeu, est maintenue. L’équipe de France est, depuis quelques temps déjà, mauvaise, et on s’ennuie profondément à la regarder jouer. Toutefois, elle est qualifiée pour la coupe du monde et cela devrait nous réjouir. Il s’agit d’un bonheur absolu si l’on en croit les réactions en Egypte, Argentine, Panama. Il s’agirait d’une catastrophe absolue si nous n’y étions pas et il suffit de voir les réactions des bosniens qui n’y vont pas, eux, pour s’en rendre compte. La France ira à la coupe et c’est tant mieux, on se fait chier mais on s’en fout elle y va, et on verra en juin juillet ce que nos joueurs à plus de 100 millions (Mbappé, Dembélé, Griezmann…) valent réellement et si les résultats sont à la hauteur des investissements.
Le foot n’a pas qu’une valeur sportive, j’en ai déjà parlé dans un article précédent. Il a une importance désormais économique non négligeable. On le voit ici, il a aussi une faculté à maintenir la paix et la cohésion sociale. Chirac l’avait bien compris en surfant sur cette vague en 98. Il est également un enjeu politique majeur comme on le voit au Liberia, qui, lui, ne va pas à la coupe du monde. Le Zidane local termine en tête au premier tour de l’élection présidentielle de son pays. Ah Mister George et ce but contre le Bayern… Tout rejoint le foot et le foot devient tout. Il est la nouvelle religion dans bien des pays et pour bien des gens. Le véritable opium est là désormais. L’absence de Benzema en équipe de France fait couler davantage d’encre que la condition des SDF. (C’est un exemple mais…). Le nouveau maillot du Psg et son prix totalement déconnecté a eu plus d’audience que les catastrophes causées par APB sur les étudiants.
Il a une influence majeure sur l’économie, la politique, la société et les individus. Le ballon rond a remplacé Jésus. Il nous faut le célébrer et lui élever davantage de temples (les stades) pour célébrer sa gloire universelle. Il est tout et tout est foot. Il en va ainsi et bientôt les réfractaires seront punis de leur effronterie et de leur mauvaise attitude. Parce que ça suffit au bout d’un moment de critiquer le ballon. Le ballon, c’est comme le gras.
Pour MG
Sources:
https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Omar-da-fonseca-craque-pour-lionel-messi/841412
https://www.facebook.com/496110943877663/videos/908752079280212/
Bon. Mais j’ai toujours pas compris c’est quoi le hors jeu…