For real

Il est des temps où s’interroger sur la valeur que prennent les choses n’est pas superflue. Au moment où les relations virtuelles explosent et où l’utilisation mécanique du portable deviennent une norme relationnelle, il n’est pas inutile de se rappeler (en tout cas moi je veux m’en rappeler) que tout cela n’est le plus souvent qu’un jeu d’ego et plus d’égaux.
L’ère du clash, de la phrase blessante, volontairement blessante alors que les relations étaient apaisées et saines, est le propre du net. Il ne s’agit pas d’instaurer un débat, il s’agit d’avoir raison. Il ne s’agit pas d’argumenter, il s’agit de prendre le dessus sur l’autre. Il ne s’agit pas de discuter mais davantage de flatter un ego.
Le second degré tend à disparaître dans cette ère de l’immédiateté. Le recul, la distance, le sourire, même s’il est parfois maladroit, n’ont plus droit de citer. Il faut être clair, net, précis, incontournable à chaque phrase, à chaque pensée, à chaque mot. Tout cela manque tellement de légèreté que tout devient triste dans l’échange virtuel. Soyons désinvoltes, légers, heureux de communiquer et simples dans le virtuel comme dans la vie parce que c’est épuisant de devoir s’excuser perpétuellement d’avoir écrit tel ou tel mot.

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