Il serait temps de mettre les choses à plat et en route. Si je considère ce temps comme un facteur incompressible, alors mon système est cadré et borné. Absolument…. Mais contre l’indignité, d’où qu’elle vienne, l’important, c’est de conserver sa ligne et ses convictions…. l’important n’est pas d’avoir raison mais d’en être sûr… Lorsque le temps propose une démarche qui ne convient pas, ou plus, quelles possibilités s’offrent de construire un nouveau déroulé, une nouvelle lecture? … quoique je fasse, le temps va se dérouler de manière identique et inéluctable, je pourrais croire ou penser ou même envisager que, selon les événements, le temps ne passe pas de la même façon, et d’ailleurs, j’ai le sentiment que nous avons tous ce ressenti de moments éternels et d’autres inexistants… pourtant, il n’en est rien… une seconde demeure une seconde et ce qui change tout, c’est la façon de la remplir, de la combler, de la nourrir, de l’enrichir de la construire, de la faire… Je ne peux pas faire plus silencieux comme silence …
Tout ne se construit qu’à travers l’apprentissage et la compréhension limitée que je porte aux éléments… Je ne suis que la somme d’une compréhension limitée et réduite des choses qui m’entourent. .. Ce qui donne sens, c’est cette faculté à toujours envisager que je vais comprendre, que je vais avancer alors qu’en réalité, je ne fais qu’adapter mon existence à un milieu et un environnement… Il ne s’agit pas des fleurs et des légumes mais bien de ce que moi-même je suis, de ce que je construis autour de moi et qui devient plus fort que moi, puisque véritables créations de moi par moi. Je vais bien finir par créer mon propre monde qui va s’avérer à force de s’enrichir plus fort que ma simple volonté d’en changer… Ce n’est pas le changement qui m’effraie, c’est cette incapacité à la modification qui me bloque. En permanence s’émerveiller devant celui qui a osé le changement de vie et s’enfermer dans la sienne parce qu’elle est plus forte.
Je ne comprends pas tous ces gens que je ne connais pas et qui ne me connaissent pas non plus d’ailleurs…. Surtout qui ne me connaissent pas… c’est ça qui me choque… J’ai beau me forcer, j’ai beau chercher, j’ai beau lutter, je ne parviens toujours pas à faire plus silencieux comme silence.
En fait, tous ces gens m’apparaissent comme des clones, tous taillés dans le même costume, et portant tous le même nom… parce que sérieusement, ils ont tous un prénom de peluches … Le vrai problème pour moi, c’est qu’en réalité, je ne joue plus.