Démocratie 2.0 (Point 6: Le vainqueur peut appliquer les principes et les lois qu’il veut)

Tous les points traités précédemment seraient éventuellement supportables si les conséquences n’étaient pas si graves. Puisque celui qui l’emporte est celui qui récolte le plus de petits papiers et que cette victoire ne peut jamais être remise en cause, par quelques biais, que ce soit (j’écarte volontairement tout ce qui est pénal quand même, faut pas déconner!), l’élu devient l’Élu. THE one! Le Jean Mouloud du quartier, le boss du posse, le King de la vallée! Et, comme toutes personnes détentrices d’un tel pouvoir, l’élu en use et en abuse.

Chacun leur tour, les tenants de ce pouvoir ont imposé au peuple, c’est à dire à la masse négligeable et silencieuse, des lois et des règles sans tenir compte de l’opinion générale, de l’efficacité de ses mesures, ni même de l’adhésion à ces mesures.

Je vais rester sur des exemples actuels afin que chacun comprenne, effectivement, la teneur de mon propos. Et je ne le fais pas de manière partisane contrairement à ce que l’on pourrait penser, je suis même prêt à réitérer l’opération avec les prédécesseurs de Jupiter (main sur le cœur…). Je place, en pièce jointe, quand j’y penserai, le programme de notre Néo (Matrix) à nous qu’on a, (main sur le cœur), ainsi que les commentaires et le travail que j’ai effectué sur le dit programme, pendant l’entre deux tours.

https://drive.google.com/file/d/0B_30Nqq6soQ8cWt5bWQ1VnpJeDg/view

Bon… ok… y a 27 pages de travail, mais, si jamais ça intéresse quelqu’un de voir ce que prévoyait notre dieu latin à nous qu’on a (main sur le cœur), et ce que j’en pensais déjà, à l’époque, et en quoi cela constituait des erreurs de gestion fondamentales, aussi bien au niveau économique que social, l’étude sera à disposition.

Nous avons, plus ou moins, encore, les promesses de Dieu (main sur le cœur) en tête. Nous devions sortir enrichis de son mandat et, sur ce point, l’ironie m’oblige à dire que c’est vrai. Je m’explique. Les coupes sombres dans nos budgets vont être tellement significatives que lorsque, en fin de mandat, il octroiera généreusement un coup de pouce aux petites retraites et au smic, tout le monde trouvera ça fabuleux et oubliera les 4 ans de pénitence et votera à nouveau pour lui, comme un seul homme.

Toutefois, il semble que les dérapages incontrôlés de notre éminence pas trop grise (toujours la main sur le cœur hein! parce que sinon on prend trop de risques aujourd’hui…) dépassent désormais, ce que le peuple est apte à supporter et ce que, le minimum de respect de l’humain exige de l’autre. Tour à tour, nous avons été des illettrés parce que nous travaillions dans la société Gad et que nous n’étions pas des self made men bâtissant des start up et s’appuyant à outrance sur l’évasion fiscale pour enrichir des porte feuilles d’actionnaires devenus rentiers et ne connaissant même pas la définition du mot travail. – Définition d’ailleurs, particulièrement intéressante, et qui me permet d’introduire (on ne s’emballe pas là!) une réflexion qui sera très largement développée plus tard et concernant les travaux de Bernard Friot. Le travail vient de tripalium selon la définition communément admise. Tripalium qui est un instrument de torture. Le travail vient donc d’une torture (hum hum…). Forcément, lorsque l’on est torturé, la première priorité n’est pas la lecture cqfd. A l’époque, il n’était que ministre de l’économie et donc, forcément, les paroles n’avaient eu qu’un écho national et limité.

Puis, il y eut la campagne, où là, nous n’avions pas bien compris que la possibilité offerte à chacun d’entre nous d’être esclave allait nous permettre de nous payer un costard et ainsi, de pouvoir enfin faire peur! Parce que, quand on veut faire peur, on a un costard et pour avoir un costard, il faut travailler… cqfd et comme le travail, c’est être torturé, la seule issue pour devenir quelqu’un, selon lui, est d’être torturé, mais, de toute façon, pour travailler ou être torturé selon l’endroit où l’on se place, il faut prendre le train.

Et là, Jupiter (main sur le cœur toussa toussa…) est dieu! Et donc, il nous représente à travers l’univers. Je dis l’univers parce que, quand on est dieu, on ne s’arrête pas simplement à la terre… ste plait!… Quand tu représentes un peuple, un pays, une nation- et on discutera de ces notions- mais en tout cas, pour l’instant, l’élève de sa femme (main sur le cœur toussa toussa…) représente le peuple français, on se doit de lui montrer, il me semble, un minimum de respect, parfois même de l’amour… Peut être me trompe-je mais, c’est ainsi que je le vis… Certes, aimer, ce n’est pas accepter tout et n’importe quoi, mais on peut, quand même, montrer le minimum. Et là, je vois un vrai problème entre ce qui est exprimé, ce qui est reçu et ce que l’on envoie.

Pour prendre le train, on va dans les gares et dans les gares, c’est ça qui est bien, on croise plein de gens et, entre autre, ceux qui ne sont rien. On croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien. Rien… Puisqu’il n’y a eu qu’une légère levée de boucliers menée par des personnes qui, de toute façon, ne sont pas recommandables, alors nous pouvons laisser notre haute dignité (mslc… toussa toussa..) nous mépriser sur notre sol. Néanmoins, cette fois, nous avons encore franchi une étape dans le mépris affiché. Déjà, nous ne sommes plus sur le territoire national. Dans le berceau même de la démocratie, le despote se permet de nous rabaisser. S’il est ce qu’il prétend être, c’est à dire un démocrate éclairé, il a conscience que c’est le peuple qui fait de lui ce qu’il croit être. Et le peuple est multiple, divers, épars et il est également constitué de gens qui ne sont pas d’accord, qui sont en opposition. En démocratie, considérer que les personnes qui ne sont pas en accord avec sa propre ligne de pensée, en prétendant exercer les plus hautes fonctions de l’état, s’apparente à un déni ou au moins à une incompréhension de ce qu’implique ce système politique.

Maintenant, au niveau du déni de démocratie, les prédécesseurs de Manu (il n’y a plus de main sur le cœur dès lors, que je ne suis pas respecté… ) avaient déjà tapé très fort avec la négation complète de résultats d’élection. Un référendum, en France, tous les 20 ans, au mieux, et le résultat ne compte pas et ça passe crème… le petit Manu n’a aucune raison de s’interdire quoique ce soit, pour lui, nous sommes des fainéants, des cyniques et/ou (ce point n’est pas forcément très clair dans sa déclaration) des extrêmes.

Il ne s’agit ici, que du comportement, du visage que montre notre président. Les actes sont plus violents et plus durs. Je passe sur les ordonnances parce que cela était dans son programme. Je passe sur la destruction massive des acquis sociaux parce que cela était dans son programme. (A partir du moment où on vous dit que votre salaire net va augmenter parce que les cotisations patronales vont baisser, à quels moments vous vous dites:  » hum ça sent mauvais cette magouille? » Jamais? … alors pour résumer, les entreprises vont verser moins de subsides au chômage, à la retraite, à la santé… Obligation pour chacun d’entre nous, de prendre des assurances privées… voilà, voilà, voilà… faut développer? système US… Nous récupérerons environ, selon Manu 1er, 140 euros… Une assurance pour nous protéger des coups durs de la vie, maladie ou chômage et pour subvenir à nos besoins quand nous serons trop vieux pour être torturé, combien croyez vous que cette entreprise privée nous prendra pour de tels services? Je ne suis vraiment pas sûr que le calcul se fasse en notre faveur… je peux me tromper mais…

Juste afin d’illustrer l’idée que, une fois élu, le Big Boss of the savane peut faire ce qu’il veut, quand il veut, comme il veut, et dans un mépris total de la parole donnée ou du programme qu’il a présenté: les 5 euros. Ai-je besoin d’aller plus loin? Niveau foutage de gueule, je pense qu’on tape là niveau boloss +12. Un peu comme un joueur de FIFA 2018 qui aurait 118 en foutage de gueule! (pour ceux qui ne savent pas; toutes les qualités des joueurs sont quantifiées et notées sur 100, en fait je crois parce que je n’y connais rien lol).  Je supprime 5 euros aux personnes qui sont déjà en difficulté, puisque bénéficiaires de l’APL, donc locataires, donc n’ayant pas encore accédé à la propriété, donc dépendants du bon vouloir de propriétaires privés ou publics, mais de toute façon, tu n’es jamais véritablement chez toi.

Là, quand même, il a touché au porte monnaie, alors, les gens se sont dit: « Euh… ouais, non, quand même, c’est pas bien, là… » Et là, super Mario a décidé d’aller encore plus loin, encore plus fort et a inventé: le système du: C’est le proprio qui régale! Autant, on peut l’envisager pour le parc locatif public (auquel cas, c’est quand même nous qui payons, je le rappelle) autant, demander aux propriétaires privés de baisser les loyers de 5 euros, c’est au delà même des mots ou de la magie. C’est sublime! Politiquement, c’est merveilleux! Il sait déjà que cela ne fonctionnera pas mais ce ne sera pas de sa faute, ce sont les propriétaires qui n’ont pas joué le jeu. Donc, c’est pas sa faute! Mais là où ça va être encore plus pervers, c’est que le propriétaire dira:

  • « Mais si j’ai baissé!
  • Mais non!
  • ah bah si!
  • Bah non!
  • Bah avec le coup de la vie, des charges, de l’entretien, des taxes, j’aurais dû augmenter le loyer de 20 euros… je ne l’ai augmenté que de 15!!! donc, j’ai bien fait le geste que Monsieur le Président (eux, ils mettent encore la main sur le cœur) a exigé de nous! »

C’est beau comme du Johnny sous la pluie, en Bretagne, un soir d’hiver. Y a une notion de solitude intérieure quand tu as compris ça. Alors certains, dont moi, adorent la solitude, mais là, elle pèse lourd, elle coûte cher.

De l’art de piquer profond sans que personne ne sache jamais que c’est toi qui piques et ne te remettes à ta place.

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