Démocratie 2.0: Point 3: (Celui qui gagne….)… Point 4: (Quelque soit le nombre de votants, celui qui a le plus a gagné…)

L’imperfection de notre système politique, ( j’ai du mal à le nommer démocratie et, je suis en train d’expliquer les raisons du pourquoi et comment, selon moi, il faudrait peut être commencer à voir à m’écouter maintenant… ) s’applique à travers la négation. Tout s’établit selon le principe particulièrement discutable de la majorité. Ainsi, puisque l’élu est majoritaire au nombre de papiers introduits dans l’urne, il estime que son programme, quand il en a un, est plébiscité. Et si, pour une raison x ou y, il est dans l’incapacité de mener à bien ses promesses (je suis désolé mais je suis en fait dans un rire avancé, j’essaie de faire du politiquement correct mais en fait, je n’y parviens pas…).

Pouf pouf (hommage) , on reprend. pour se faire élire, il faut une voix de plus que l’adversaire. Pour avoir cette voix, tout est bon, tout est possible. On passe le plus souvent par des promesses. Alors, bien sûr, les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent bla bla bla…. et évidemment, nous n’avons aucune raison de croire un politique et d’ailleurs, on ne les croit pas, mais on fait comment? Si on ne vote pas, on n’est pas un bon citoyen bla bla bla… donc forcément, on se force à aller voter. Le vote blanc n’existe pas. Pour être plus raccord avec le monde du politiquement correct et du mainstream, le vote blanc n’est pas pris en compte. Désolé, mais moi, un truc qui ne compte pas, je ne vois pas pourquoi je le ferais. Mais bon, je suis un cas un peu extrême et un peu concon. Donc, conclusion correcte: il faut voter, sinon tu n’es pas quelqu’un de bien. Mais tu n’as pas le droit de voter blanc parce que ça ne sert à rien.

Autant, on peut éventuellement admettre, et cela reste encore à prouver, que le premier tour d’une élection de la démocratie représentative offre un choix. Autant, le second tour est, quand même, l’extrême de la négation de la pluralité. Au second tour, le choix possible ne pouvait se faire que sur des candidats n’ayant rassemblé que 40% des scrutins exprimés, 45% disons… Déjà, 50% d’abstention, puis on conserve 2 candidats qui représentent 40% de 50%, ( pffff trop de maths pfff), puis le vainqueur qui représente 65% de 50% d’exprimés bla bla bla… donc, en gros, le vainqueur représente 20% des inscrits.

Mais, à chaque fois, il est celui qui a eu le plus de petits papiers portant son nom. Et, celui qui a le plus est donc celui qui a les meilleures idées et, à la limite, même, les seules. J’ai déjà évoqué cette idée totalement absurde qui consiste à considérer que, comme un candidat n’est pas vainqueur, il n’a que des idées de merde, or, c’est négliger la réflexion et les heures de travail menées par une personne et même par toute une équipe afin de dégager un consensus d’idées qui fait programme. Il est vrai qu’on s’aperçoit que le programme, en fait, on s’en fout.

Voilà, le vainqueur est celui qui obtient le plus de petits papiers au moment choisi. Cela donne un pouvoir monolithique, représenté par une personne, à qui l’on octroie des pouvoirs énormes, sans aucun contre pouvoir, pendant des années, et tout cela en représentant 20% des inscrits. Très bien… et cela convient à tout le monde… parfait…

Au rayon des nouvelles du jour, le gars qui représente 20% des inscrits, considère que toutes les personnes qui ne sont pas d’accord avec son programme (oups pardon…) avec son action, à la tête de l’état, sont des fainéants au mieux, des cyniques ou des extrêmes au pire… Voilà… donc le représentant de la nation (main sur le cœur… je n’ai même plus le cœur justement d’en rire) se permet de dénigrer les gens qu’il représente et que risque t’il pour ça? que dalle…

Vous comprenez donc que la démocratie représentative me pose véritablement et définitivement des problèmes et j’ai du mal à imaginer que je sois le seul dans ce cas. Il représente 20%, on vient de le voir, et c’est open bar à tous les étages et nous ne pouvons rien faire. Le mandat révocatoire apparaît totalement indispensable . Si un élu ne fait pas l’affaire, le peuple ne peut rien y changer alors que le peuple est, de par la constitution, le véritable maître puisque souverain.

Objectivement, c’est incroyable. On vote pour quelqu’un et on le fait clairement par défaut, on l’a vu précédemment, et si cette personne ne donne pas satisfaction et bien, nous ne pouvons rien faire. Il est évident que le peuple n’est maître de rien. Juste consulté de loin, une fois tous les 5 ans, en lui faisant croire qu’il est décisif et important, alors qu’il n’est que l’exécutant d’une machine qui le broie.

Je voulais originellement commettre un acte ludique à travers ce blog. Lâcher des réflexions, des pensées mais dans l’humour et la légèreté. Je m’aperçois que ça n’est pas le cas aujourd’hui et même que le propos est plutôt pffff… alors, certes, il faut exposer la personnalité qui s’exprime et ses mécanismes mais je vais tacher d’être moins grave et plus souriant à l’avenir toutefois, je ne promets pas que je vais y parvenir parce que la situation ne s’y prête pas vraiment en fait…

Conclusion 1: Le mandat doit être révocatoire pour être légitime.

J’ai fait court ce soir, parce que se sentir insulté par celui qui est censé nous représenter ne me fait plus rire, ni sourire mais est plutôt annonciateur pour moi de lendemains qui déchantent. L’humain étant ce qu’il est, des lendemains qui déchantent ce n’est guère réjouissant, c’est même très inquiétant et voir que cette inquiétude est initiée par le peuple d’en haut, c’est triste.

Fainéant oui, nous nous devons de l’être parce que nous n’avons pas à être exploités par certains et rester des esclaves modernes pour un résultat bien peu satisfaisant.

Cynique oui, et comment ne pas l’être devant une autorité qui ne représente que 20% des inscrits soit une dizaine de pour cent des habitants de ce pays. Président avec 7 millions d’adhérents au maximum, oui, il y a de quoi être cynique.

Extrême oui, et fier de l’être parce que lorsque le pouvoir est inique et illégitime, le devoir de tout être conscient est de se révolter et de résister à la hauteur de ses possibles et, si nos possibles nous amènent à être taxés d’extrêmes, alors je souhaite qu’on invente un mot de la novlangue ou un néologisme qui fera trembler la bien-pensance pour définir ceux qui s’opposent à la tyrannie qui vient . Et, si cette tyrannie n’est pas comparable avec les pires heures de l’histoire de l’humanité, il n’en est pas moins qu’un régime qui impose ses vues au peuple de manière dictatoriale, univoque, inique et unilatérale doit être combattu et destitué. Un gouvernement qui n’a pas pour priorité le bien être de la majorité du peuple qu’il dirige, n’est pas légitime. Cette légitimité ne s’acquiert pas par les urnes, elle s’acquiert par les actes, au delà même des paroles ou des promesses. C’est au travers de ses actes qu’un homme est jugé et que celui qui se met lui-même en position d’être jugé doit assumer d’être condamné, lorsque le jugement de ses actes ne peut amener qu’une sentence ou une sanction. Les actes de ceux qui nous représentent aujourd’hui, appellent sanction et donc, sanction il y aura. Reste à savoir laquelle et quand en souhaitant que le peuple en sorte grandi cette fois.

 

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