Dalle tenebre alla luce (De l’ombre à la lumière)

Ce n’est plus tant la monotonie qui construit les images mentales des jours à venir. Ce n’est plus tant la sur activité à laquelle s’astreignent les anges depuis trop longtemps. Ce n’est plus tant la nuit qui tombe sur l’océan à la vitesse des larmes sur les joues ou des averses sur les herbes brûlées. Ce n’est plus tant les souvenirs qui viennent frapper et blesser la mémoire défaillante et fragile du lendemain qui se désespère. Ce n’est plus tant l’envie de tant de choses et la possibilité de si peu. Ce n’est plus tant le regard perdu des âmes en peine et des furies tournoyantes au dessus des tombes ouvertes. C’est juste la vie qui continue son chemin impassible.

Chaque pas qui mène vers un autre horizon, une autre vie, une autre envie, est un pas de plus pour quitter tout ce qui retient l’esprit sur des faux semblants et des routes enneigées et impraticables. Dormir des journées entières afin de passer les nuits à chercher le chemin vers l’inconnu ou plutôt vers cette félicité programmée mais perdue à cause des contraintes et des prisons qui ne sont pas celles que la destinée construit. Subir puisque la révolte se veut mercantile et programmée. Qu’elle n’est qu’une réalité dans un système déjà conçu et clos.

Ce n’est plus tant les jours qui bousculent les nuits pour amener une paix relative et inconnue. Ce n’est plus tant la neige qui nargue le soleil en mourant à petits feux. Ce n’est plus tant les heures qui regardent s’écouler les minutes d’un air narquois et moqueur. Ce n’est plus tant les montagnes qui scrutent les champs de jasmin fraîchement coupé. C’est juste le temps qui passe et qui rappelle à l’envi que la seule chose qui ne possède pas d’ombre, c’est la lumière.

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