La semaine politichienne de Smig – Ce n’est pas un art martial c’est une technique gouvernementale de relaxation

Après avoir été taxé tour à tour de populiste, de nationaliste, de vecteur de la peste brune, de facho, de gaucho, de supporter de jupiteux, d’abstentionniste, et de je ne sais plus quelle autre joyeuseté langagière mais, en tout cas, de naïf, ignorant et illettré en raison de mon soutien à la couleur jaune, il est temps de m’écarter de cette couleur. Les raisons sont multiples et, en aucun cas, liées aux multiples rodomontades des idolâtres européistes aveuglés par une idéologie plus forte encore que tout dogme religieux.

Depuis hier soir, je ne suis plus jaune et je retourne à mes combats. La parution d’un programme ou de revendications jaunâtres (cf publication suivante) totalement stupides et incohérentes avait déjà, très largement, altérée mon enthousiasme. Il n’y avait, à mon sens, qu’une seule revendication valable et c’était la mise en place constitutionnelle du référendum d’initiative populaire, à un quorum de signataires cohérent. Les gilets ont préféré porter leur attention sur des choses périphériques. C’est leur choix. Je n’ai plus envie de braver les éléments pour obtenir le retrait d’une taxe qui n’est même pas illégitime. Cette taxe devait être la goutte d’essence, elle est devenue l’alpha et l’omega d’un mal aise bien plus profond et la solution que tous voient poindre pour sortir d’une crise bien plus prégnante. Les mots d’ordre et les solutions étant évolutives, l’appartenance ou non à ce mouvement l’est aussi. Alors, le retrait provisoire de cette taxe semble suffire pour le plus grand nombre, dès lors, je ne me sens plus trop concerné.

Et puis, ce mouvement n’avait d’intérêt que parce que, justement, personne ne le représentait. Mais c’est la nouvelle course à l’échalote. Beaucoup se réclament représentants et s’installent sur les plateaux de télé qui n’attendent d’ailleurs que ça. On se retrouve donc avec de gros nuls pour représenter des gens qui ne voulaient pas l’être. Il y a, aujourd’hui, davantage de représentants jaunes dans les médias que de jaunes dans les ronds points. On trouve de tout. On a même vu un employé LREM se revendiquer porte parole des jaunes, sur les plateaux. Les tenants de la politique à l’ancienne qui voulaient, par tous les moyens, rétablir les anciens codes, ont gagné. A force de besoin de notoriété, de soif d’exister, de respecter les usages éculés d’un autre temps, ce mouvement n’a plus de sens. Certains même envisagent de se présenter à des élections alors que ce mouvement voulait, justement, détruire ce schéma mortifère de l’élection de maîtres. Le vieux monde l’a emporté parce qu’on l’a laissé faire. Je ne suis plus jaune. Il y aura des représentants, qui vont même se présenter aux européennes ou ailleurs dans des élections, avec des revendications limitées à un ajustement fiscal régulier et proposer la même chose que les autres partis.

Des représentants illégitimes, auto proclamés et incompétents, des revendications limitées mais surtout stupides, des participants à des élections honnis par la majorité dans un système représentatif rejeté par un très grand nombre, une course effrénée à la notoriété, si je n’habitais pas ce pays et si je n’avais pas participé, dès le départ, au mouvement, je me dirais : « Tiens, le PS est revenu » et désolé, mais ça ne m’intéresse pas. Je peux me tromper, bien sûr, et je me dis que malgré tout, tout ce qui sera obtenu, même si, finalement, ça ne sera que très peu de choses, sera toujours ça de pris et que, au mieux, nous gagnerons tous un petit quelque chose, au pire nous ne perdrons rien puisque beaucoup déjà, n’ont plus rien à perdre mais il y aura juste davantage de déceptions et encore plus de rejets de la politique puisque, encore une fois, les promesses ne sont pas tenues et que les appareils ont gagné.

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