Bel endroit pour mourir … (texte invité)

Je m’étais toujours dit que la mort méritait une mise en scène soignée. Après tout, cela n’arrive qu’une seule fois dans une vie et c’est une excellente raison pour y apporter une touche de luxe particulière.
Le froid était mordant ce soir-là. Les vagues, qui venaient se fracasser sur les rochers, emportées par les bourrasques d’un vent glacial, semblaient danser un tango lugubre. Et de leur écume exhalait le parfum d’une mort imminente dont la saveur était relevée par les embruns salés de la Manche. En tendant l’oreille et en fermant les yeux, j’entendais le piano de Chopin, les notes de la Marche funèbre vibraient à travers tout mon corps et cadençaient mes gestes lents et détachés, et jusqu’à ma respiration. Oui, vraiment, le tableau, tout de nuances de gris, était parfait. Je saluais, en mon for intérieur, mon goût esthétique et regrettais un instant d’avoir délaissé les études artistiques au profit d’une formation comptable. Pour sûr j’aurais marqué ma génération avec ma patte artistique unique et géniale. Mais la vie est ainsi faite, tressée de déceptions, de désillusions et de couardise.
Ma gorge était gonflée d’émotion, mes tétons raffermis par une chair de poule dont je ne savais dire si elle était l’effet du froid intense qui envahissait jusqu’à mes os ou de la solennité du moment. Mes membres engourdis goûtaient cette douce sensation d’anesthésie. Je savourais le moment. Celui qui précédait une libération tant attendue. Mes cheveux bruns et bouclés voletaient au vent, j’y adjoignais une moue grave et détachée, qui me semblait s’accommoder à merveille avec le ton funeste de cet instant en noir et blanc, que j’aurai voulu figer sur photo.
Maintes fois, dans les moments récurrents de désespoir qui m’assaillaient, la nuit le plus souvent, j’avais tué le temps de mes insomnies à échafauder mille scénarios pour trouver le bon. La mort violente, la douce mort, la mort lente… De la défenestration à la pendaison en passant par l’empoisonnement, à peu près tout y était passé. Une chose est sûre, forte de cette anticipation, j’étais prête pour le moment venu. A moins que la survenue de quelque maladie ou accident bête, ne vienne gâcher la beauté du moment, perspective qui m’ennuyait quelque peu mais que je ne pouvais totalement exclure. Plusieurs fois j’avais cru que ce moment était arrivé, emplie à la fois d’une certaine excitation mêlée d’une peur intense. Plusieurs fois je m’étais finalement trompée.
Comme j’en avais pleuré des larmes. Cet homme insaisissable et mystérieux que j’aimais tant, qui m’obsédait depuis tellement longtemps et qui me causait tant de souffrance. Sa présence dans mes pensées hantait mes jours et mes nuits, ne me laissant presque aucun répit. Pourtant, aussi étrange et glauque que cela puisse paraître, je dois bien admettre qu’une partie de moi semblait aimer cette souffrance charnelle et spirituelle qui me liait à lui. C’était beau d’une certaine manière, et surtout mieux que rien. Il y avait au moins une émotion intense entre nous, bien qu’il se refusait à le reconnaître. Il niait l’évidence qui aurait pourtant dû s’imposer à lui : celle de notre amour irréfutable. Mais le temps et la patience n’y faisaient rien. Il s’obstinait à rester sourd à mes sentiments. Après quelques années et litres de larmes déversées, j’étais épuisée, vidée et résolue à faire cesser cette souffrance. A quoi bon continuer de vivre dans ce marasme émotionnel ? Tourner la page. Il fallait en finir avec tout cela, ne plus être l’esclave compatissante de mes émotions.
La marche funèbre venait de jouer sa dernière note, et le souffle du vent intransigeant me rappela à la réalité. Voilà. C’était maintenant. Le moment tant attendu était enfin arrivé. Je toisai les quelques dizaines de mètres qui séparaient le haut de la falaise des rochers où s’écrasaient les vagues. C’était haut. Ça donnait le vertige. Mais il fallait être courageuse, et aller jusqu’au bout cette fois. Lentement je me rapprochais du bord. Je tremblais un peu et des larmes commençaient à perler le long de mes joues rougies par le froid. Je pris une profonde respiration, puis, fermement, je le saisis, plongeai mon regard mouillé dans le sien, qui pour la première fois semblait manifester une émotion. Ma conclusion était silencieuse mais claire et sans appel. D’un mouvement sec et assuré je fis basculer son corps ligoté du haut de la falaise et lui susurrai amoureusement, comme pour l’accompagner dans ce délicat moment de transition : « Bel endroit pour mourir ».
par K.M.

Mais je reviendrai… (texte invité)

 

Mes doigts jouent encore quelques notes de ce Nuvole Bianche.

Mais je suis déjà partie. Là, dans cet endroit où je ne suis jamais allée, jamais, et dont pourtant je connais les recoins les plus secrets, les plus sombres et les plus dorés. Il n’y a pas de nuage, et pourtant je flotte. Je sens moi aussi ce parfum humide et entêtant, je ressens cette douceur des ruelles, je plonge entière dans ces rayons joueurs du soleil, et je marche, je cherche, toujours. À chaque croisement, à chaque détour je crois l’entendre respirer, j’entends ses pas. Je pense l’attraper mais il m’échappe, il doit courir sûrement… Les pavés chauds sont comme de la mousse, ils enveloppent mes pieds, et je caresse les vieilles pierres des maisons comme on caresse ces troncs des vieux arbres des forêts renversées. Ceux que l’on touche irrésistiblement pour se sentir vivre, pour se sentir là. Et je sais qu’il est là. Il y est venu et n’est jamais vraiment reparti, je le cherche.

Errant dans le dédale de ces chemins perdus, j’arrive au bout de ma portée, mes doigts jouent lentement les dernières notes cherchant à rester encore un peu plus… Comme un dernier soupir ici, sans l’avoir trouvé.

Mais je reviendrai.

 

Venise, hiver (texte invité)

Venise, hiver
Dans le reflet irrégulier du vieux miroir piqué nos visages usés par la ville et par la marche, nos yeux fatigués d’avoir trop vu et trop appris semblent s’effacer doucement dans la lumière tamisée du café Florian, figé dans une éternité d’élégances surannées; à côté deux antiquités trés “années trente” papotent, évoquant des souvenirs d’amants, un faux ersatz de sexe évanoui, une vie archivée derrière le masque de la vieillesse.
Mon fils me parle du brouillard, et de notre quête d’une cour secrète tant espérée et finalement trouvée aux derniers feux du crépuscule grâce à un chat bavard qui nous présenta à son puits préféré en des mots étranges seuls connus des aventuriers de la cité.
Venise est un mirage de ville posé entre les flots obscurs et une brume qui parfois paraît éternelle. Une ville sert de paravent à une autre ville, sitôt que l’on s’éloigne des voies d’eau pour ne cheminer que par les ruelles et les cours humides.

Salons XVIII°s du Florian. Un temps arrêté sur l’élégance.
Jamais je n’exprimerai assez ma reconnaissance à Hugo Pratt, qui fut mon premier guide dans le labyrinthe vénitien, et dont je relis toujours avec profit la Fable de Venise, son parcours initiatique et secret au-delà de la vitrine banalisée de la place Saint-Marc. Je me souviens d’une soirée, là encore avec mon fils cadet, dans ce repaire du monde trés particulier de Corto Maltese qu’est le petit restaurant A la Rivetta, où nous découvrîmes avec délice les spaghetti à l’ancre de seiche, avant, dans l’humidité noire des passages, seuls vivants passant au travers des fantômes de la gloire évaporée d’une ville au bord du monde, de mettre nos pas dans ceux de Corto pour rejoindre en trois heures de marche notre auberge prés de Cannaregio.
Nous sortons du Florian, la ville nous attend, cette nuit pas question de dormir, des silhouettes diffuses et instables nous guident vers le Grand Canal, bientôt nos pas résonnent seuls sous des arcades soutenant la nuit près de la Pescheria. Mon gamin et moi nous perdons avec joie dans cette obscurité où se devinent des églises somptueuses et d’où surgissent de la pénombre et de nos souvenirs les visages masqués de Casanova, de Goldoni et de Sollers…
Saintes, 10 Novembre 2017.

Dans les pas de Corto…
PHOTO HAUT: Grand Canal, hiver…

Le monde, cette impitoyable jungle peuplée de gens hostiles et déséquilibrés (article invité)

Il y a des jours comme ça où on cherche à t’anéantir.
Ayant le moral en berne ces derniers temps, j’avais décidé de me rendre ce matin chez le coiffeur, espérant reprendre un peu du poil de la bête. Disons qu’à la base j’envisageais ça plutôt au sens figuré…
Allez, sers-toi un café, assieds-toi, je te raconte.

Je sais pas toi, mais moi j’ai longtemps cherché Mon coiffeur. Le coiffeur idéal, tu sais celui qui sent l’essence de ton être, qui sait voir la beauté qui se cache au plus profond de toi pour la faire resurgir et te rendre lumineuse aux yeux du monde. C’est vachement important en vrai, un bon coiffeur. Il te renvoie de toi en miroir une belle image, positive, qui va t’aider à affronter le quotidien. Voilà, un coiffeur c’est un peu comme une deuxième maman qui tient une partie de ton sort entre ses mains. Dès lors, pas facile lui accorder ta confiance et quand tu as trouvé le bon, excepté mésentente capillaire majeure, tu le gardes. Excepté mésentente capillaire majeure…
Bon, aujourd’hui, il semble que ma coiffeuse avait laissé la fonction maternelle au vestiaire.
Rituel habituel en arrivant : elle me triture les cheveux en me disant :
— « Elles sont belles vos boucles, on rafraîchit un peu, un carré plongeant flou et quelques mèches naturelles pour réchauffer. » (et camoufler les quelques premiers cheveux blancs, mais chut !) J’acquiesce. Jusqu’ici tout va bien.
La coiffeuse s’affaire, me tartine de produit, coupe par ci, coupe par là. Vérifie les longueurs, recoupe par ci… Bref je suis en totale confiance. On se connaît depuis des années.
Mais voilà. Parfois on croit se connaître depuis des années et survient le moment où l’on constate que l’autre finalement ne nous sait pas. On se dit alors qu’il est passé à côté de nous tout ce temps, que son regard sur nous est tristement faux. Ou alors peut-être que nos chemins se sont juste éloignés et qu’on n’est plus sur la même longueur d’ondes.
Toujours est-il que 75 balles plus tard, je me retrouve avec une gueule de tigre asymétrique. Je me scrute désespérément dans le miroir, mais des cheveux rayés roux et noir de longueur inégale s’obstinent désormais à entourer mon visage interdit. — Note pour plus tard : se méfier d’une coiffeuse décolorée blonde platine quand elle te dit qu’elle va te faire des mèches « naturelles » — Et là, la question cruciale, que je commençais à redouter :
— « Ça vous plait ? »
Alors qu’en mon for intérieur tout en moi s’affole et crie au désastre, un pitoyable et timide « oui » s’extirpe poliment de ma bouche. Dégâts d’une éducation trop consensuelle ?
Entendons-nous bien : ce n’est pas que je n’aime pas les tigres. J’aime beaucoup les tigres d’ailleurs, en fait. Et je suis sincèrement très sensible au fait qu’ils soient en danger d’extinction et je déplore absolument la déforestation du Bengale. Voilà c’est dit : j’aime les tigres. Même, je veux bien s’il faut prouver ma solidarité avec cette espèce, modifier ma photo de profil Facebook en mettant « Je suis un tigre » à la manière de « Je suis Charlie ». Si vous voulez. Je les aime les tigres, mais pas au point, non plus, de porter leurs couleurs jusque sur ma tignasse ! OK ? Parce que voyez-vous, dans la vie il faut connaître (et respecter) ses propres limites ! Et la crinière rayée rousse et noire, pour moi, en était une. Je me sens trahie.
Donc, il va falloir que je me fasse à cette idée pour les deux ou trois prochains mois que ma coiffeuse voit en moi un tigre asymétrique bouclé. Les yeux de ma coiffeuse seraient-ils le miroir de mon âme ? Tout ceci me plonge dans une profonde et grave introspection. Bon, certes j’ai une élégance féline qu’on ne peut nier. Mais je ne suis pas sauvage, je ne suis pas féroce et je ne mange pas les hommes (sauf si c’est demandé gentiment et encore pas n’importe qui ! Je suis civilisée quoi.). Alors, pourquoi le tigre ???
Au fil de mes circonvolutions réflexives, j’en viens à envisager une seconde hypothèse. Elle ne m’avait pas effleuré l’esprit au premier abord et pourtant cela semble finalement évident. La date. Nous sommes le 12 janvier ! Aller chez le coiffeur un 12 janvier ! Faut vraiment le faire exprès ! Le 12 janvier, c’est la Saint Tigre ! Tu sais ce prêtre martyr de Constantinople. Celui qui a soutenu Saint-Jean Chrysostome quand il fut persécuté. Fidélité qui lui a valu exil et supplices terribles. Mais c’est bien sûr : en vrai ce qu’elle a vu en moi, ma coiffeuse, c’est ma pureté et ma vertu. Logique. Espérons toutefois que je ne connaisse pas le même sort que lui !
Ça, c’était sans compter sur ma cruelle progéniture, qui rentre de l’école à midi…
Sonnerie qui retentit. Ouverture de la porte. Regard du mioche ahuri.
— « Ah, mais tu t’es pris une mèche ? »
Arrêt sur image. Sérieusement ça veut dire quoi « tu t’es pris une mèche » ? Généralement on dit « t’as pris un coup » ou « t’as pris 20 ans » ou même encore « t’as pris cher ! », mais pas « tu t’es pris une mèche » ! Bon, de toute évidence, ma vertu et ma pureté lui échappent. C’est ainsi que je constate la violence qu’inflige à mon propre fils la simple vue de ma nouvelle image.
— « Nan mais qu’est-ce qui t’a donné l’idée de faire ça, maman ? Mais vraiment t’étais belle avant ! », qu’il se croit obligé de rajouter.
— « Au moins tu peux l’enlever ? Tu peux pas aller à l’école comme ça, hein ?! »
Silence impuissant de ma part. Puis il se met à pleurnicher avant de m’asséner le coup de grâce final en disant :
— « Moi je veux que tu sois belle. Là j’aurais plus le droit de dire que t’es belle jusqu’à ce que tu changes ça. Donc coupe-les ou teinte-les. S’il te plaît !!! ».
Noir.
Voilà, donc j’ai envie de mourir mais je ne peux pas tout de suite car il faut en plus que je lui prépare à bouffer… Note pour plus tard : l’envoyer à la cantine le vendredi, ce p’tit con.
Alors qui du tigre ou du Tigre ? Je vais tenter de démêler ça cet après-midi avec mon autre figure maternelle : ma psy. Ca va encore me coûter 50 balles cette affaire. De là à penser qu’avec la coiffeuse elles sont de mèche pour me soutirer du fric…
Ne le répète à personne, mais je crois que ma coiffeuse est un tantinet frappadingue pour faire toutes ces associations tirées par les cheveux sur mon compte…
Bref, aujourd’hui je suis allée chez le coiffeur. (Et pas sûr que j’y retourne de sitôt…)

par K.M.

France, moi et le temps qui passe (texte invité)

France Gall est décédée.

La nouvelle est tombée, sèche, au déjeuner du dimanche chez les beaux-parents, crachée du téléviseur criard parmi d’autres informations. Une nouvelle qui aurait dû passer presque inaperçue pour moi, comme le décès de Johnny et autres comparses qui nous ont quittés récemment et que je n’avais pas relevés davantage que ça, parce que c’est la marche naturelle de la vie.
Comment se fait-il alors que, cette fois, malgré moi cela hante mon esprit ? Je dois pourtant avouer que, bien que n’ayant aucune hostilité envers sa musique, je n’ai jamais été une fan invétérée. Et bien malgré cela, je me prends au jeu de l’hommage et me retrouve à pianoter son nom sur Deezer pour réécouter ses morceaux et m’octroyer un petit shoot de nostalgie.
Et voilà qu’en les écoutant la boule commence à gonfler dans ma gorge, poussant les larmes au bord des yeux et enserrant mon cœur. Le truc con, tu sais quand tu espères que personne n’est en train de te regarder parce que tu sens que la larme va bien finir par couler, dévoilant au grand jour ta sensibilité que tu tentes coûte que coûte de garder intérieure. Une espèce de tristesse coupable mêlée d’un certain plaisir se fait sentir. Alors je continue à sonder Deezer.
Mais pourquoi ?
Sans vouloir passer pour quelqu’un d’exagérément égocentrique (mais bon j’assume, hein, s’il le faut), il me semble que les choses qui nous touchent et nous émeuvent sont celles qui, d’une manière ou d ‘une autre nous parlent de nous. Alors, que vient me dire France aujourd’hui ?
Certes ces chansons, comme tout le monde je les ai entendues dans ma jeunesse (années Berger, faut pas déconner non plus, je ne suis pas si vieille !). Entendues mais pas vraiment écoutées à l’époque. J’étais davantage portée par une certaine musicalité qui englobait naturellement mon quotidien, dirons-nous.
Ainsi, je suis née avec Besoin d’amour, comme un présage qui devait commander ma vie entière… J’ai commencé à parler avec Résiste, autre présage ? Et j’ai grandi au son de Babacar ou encore Ella, elle l’a. D’ailleurs, sans comprendre pourquoi, je crois que c’est Ella qui s’est le plus profondément immiscée en moi. Son écoute me file une sacrée chair de poule, un truc qui m’envahit toute entière.
C’est fou comme parfois on vit à côté des choses sans se rendre compte à quel point elles nous pénètrent et laissent en nous une marque durable et indélébile. Petite, j’entendais donc ses chansons sans me douter qu’elles s’imprégnaient dans ma chair, qu’elles devenaient en fait une partie de la bande son de ma vie. Et qu’à ce titre elles se chargeaient d’émotions fortes, au-delà de la seule puissance des musiques ou paroles. En fait, sans que je n’y puisse rien, les chansons de France Gall sont devenues une vraie partie de ma vie.
Et voilà comment un jour, sans crier gare, ton enfance finit par s’échapper, au cours d’un déjeuner du dimanche midi chez les beaux-parents. Ton enfance qui s’évapore en même temps que les effluves du bœuf bourguignon. Merde alors !
En réalité, avec France Gall, c’est un peu de ma vie qui meurt aujourd’hui, un peu de ma vie qui s’envole, comme un signe du temps qui passe inexorablement… Un temps ni trainard, ni pressé, mais régulier et zélé, bien décidé à ne pas s’arrêter en chemin. Au fond, c’est peut-être ça qui me fout le plus le bourdon ; aujourd’hui, je suis un peu partie avec France, sans qu’on m’ait demandé mon avis.
Au revoir France Gall, au revoir mon enfance ! Et à trop vite…

par K.M.

Jusqu’ici tout va mal… (texte invité)

C’est l’histoire d’une société, qui n’en finit pas de sombrer. Au fur et à mesure de sa chute, elle se répète sans cesse pour se rassurer : « jusqu’ici tout va bien… jusqu’ici tout va bien… jusqu’ici tout va bien… »

Au commencement était le vice…
Ça commence par une débile partie de roulette russe. Mais les barillets sont tous chargés, tu vois l’bordel ? Tu penses t’en remettre au hasard, ou à la raison pour les plus illuminés, mais au fond t’es sûr de perdre. 100 % des perdants ont tenté leur chance ou le marketing triomphant ! 100 % de chances de voir ta tempe exploser salement dans un jaillissement de sang. Ça commence comme un bon Tarantino quoi. Carton au Box-Office assuré.
Sauf que… c’est pas du cinéma. Bienvenue dans la réalité ! Bienvenue dans cette réalité où les individus sont triés sur le volet, sélectionnés, catégorisés, classés, hiérarchisés. En gros, il y a les premiers de cordée, il y a ceux-qui-ne-sont-rien, et il y a JUPITER (trompettes triomphantes). Autant le poser tout de suite, il y a plus de places du côté des «rien»… Mais, maigre consolation, tu peux espérer te hisser au niveau des premiers de cordée. Espérer seulement. Parce que l’espoir fait vivre (et il fait faire des conneries aussi parfois, mais passons…). Alors tu espères… Parce qu’il n’y a que ça à faire après tout. Mais surtout « parce que tu le vaux bien ». Enfin… que tu penses… Le mythe du mérite a de beaux jours devant lui… Nan mais allô quoi ! Si un vulgaire shampooing bourré de sodium et de laureth sulfate pouvait transformer ta tonsure de prolo grisonnant en crinière de Lionne à faire pâlir Miss France 2017, ça se saurait tu crois pas ?

« Elle est où la reine ? Elle est où la reine ? »
Mais les larrons sont doués et tu te laisses aguicher. Tu penses que tu ne risques rien parce qu’au jeu du bonneteau, tel Perceval, t’as l’œil de taupe. Mais le bonneteur, c’est Manu. Et Manu, c’est un winner avec son minois de pub Kinder Bueno. Faut pas le sous-estimer…
D’emblée, donc, les dés sont pipés. Pipés à la vanité, ce poison savoureux dont tu te parfumes chaque jour pour sauver les apparences et faire illusion. Les dés sont pipés mais tu t’en branles. Tu veux pas savoir. Le roi est nu, mais c’est pas ton affaire. Après tout, l’habit ne fait pas le moine (d’ailleurs la bite fait-elle le curé ?).

Cædite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius.
Tu es aveuglé, envoûté par cette vanité, qui te fait croire que TOI tu vaux mieux que ton voisin, que c’est juste une question de temps. Un vulgaire malentendu, qui sera vite réparé, parce que, forcément, Dieu finira bien par reconnaitre les siens. Alors, toi aussi tu te mets à crier avec la meute :     « Tuez-les tous ! Tuez-les tous, ces profiteurs, ces vermines, ces boulets, ces assistés de la société, ces SDF, ces roms, ces migrants, ces chômeurs, ces fonctionnaires, ces musulmans, ces laïcs… (Tuez-les tous après 60 ans ! s’égosille Attali (Attila ?) au milieu de la foule)… Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! ». Carnage.
Or, mais, donc, Dieu, Jupiter de son p’tit nom, tarde à signer l’acte de reconnaissance… Salauds de feignasses de fonctionnaires qui n’ont pas fait leur boulot une fois de plus ! Alors tu te prends en main, tel un vrai self made man et tu toques avec aplomb à la porte de Saint-Pierre pour rétablir la vérité vraie. « Merde, putain c’est fermé ! ». Tu toques encore et encore. Mais le silence est têtu. Il s’obstine à t’ignorer. Fin de non recevoir. On vous rappellera plus tard. Retour à l’envoyeur. Direction l’enfer des damnés sur Terre. Dans 600 mètres tournez à droite. Ne passez pas par la case départ, ne touchez pas 20 000 euros. Au quatrième top, il sera exactement…
La chute est rude. Tu es sonné. Tout tourne autour de toi. Tu entends en écho. Tu vois en noir et blanc. Tu peines à reprendre tes esprits.
Après t’être sucé un sucre mentholé, tu découvres la cruelle réalité : Dieu portait un double masque. Tu le revois dans tes pensées encore légèrement embuées. Et sur l’autre face, c’est le visage de Lucifer que tu devines. Et ouais… Tu as vendu ton âme. Ou plutôt tu as bradé ton âme. Et pas au bon client… Mais c’est trop tard… C’était écrit en petit au pied du contrat, et dans la précipitation tu n’as pas lu : « les articles soldés ne seront ni repris, ni échangés ». Ecrit en petit, mais noir sur blanc, et ta signature apposée juste en-dessous. Pas de contestation possible. Le roi nu te l’a mise bien profond. Le Dieu romain t’a enfariné la gueule. La baraka s’est barrée. Et toi, toi tu cherches encore la reine de cœur…

Epilogue : La mort au temps du choléra
Quand le cynisme devient la valeur ultime de notre société. Quand homo devient lupus pour homini… Quand l’individu piétine l’humain… Que nous reste-t-il ?
Ça commençait par le choix entre la peste et le choléra. Ça commençait mal. Ça commençait mal et ça finira mal… Car Jupiter veille sur ton bien. Alors, quand t’en auras marre de tendre l’autre joue, essaie de tendre la main à ton voisin…

Pourquoi je t’ai raconté ça ? Parce que l’important, c’est pas la chute…

par K.M.

C’était mieux avant… parce qu’après c’est pendant. (texte invité)

Réflexion du matin : moral en berne s’abstenir de lire. Précision ultime : je vais bien. 🙂

Je suis là, posée au mitan approximatif de ma vie. Nous sommes le 3 novembre 2017. Le jour est gris pâle mais il ne pleut pas. C’est l’heure vagabonde du café noir qui fume, goûtée, rallongée avec délices et nécessité: lundi, on rentre.
Assise là, je m’interroge et je regarde en arrière. Je regarde le temps passé, si proche, si loin. Et je fais ce constat saugrenu : c’était mieux avant.
Dépasser la nostalgie narcissique pour tendre vers une idée plus générale qui s’abstrait de ma personne.
« C’était mieux avant » signifie une sorte d’instant de grâce suspendu que nous n’aurions pas vu passer mais que nous aurions éprouvé, un peu comme si nos vies s’étaient accordées, un temps, avec les aspirations du monde. Un peu comme si tout avait été, un temps, synchronisé : les moyens importaient peu, nous allions, sans coup férir, vers le meilleur, le mieux, vers plus d’égalité, de justice. Vers LE progrès. Nul n’en aurait douté. Nul n’aurait osé. Tous semblaient convaincus de la nécessité.
Nous avancions ainsi, incapables d’imaginer une possible régression, incapables de penser que d’autres, déjà, en avaient assez des leçons de l’Histoire et fomentaient des complots bientôt à ciel ouvert, sans la moindre vergogne. D’autres déjà s’appropriaient la vie des autres, leur temps à des fins mercantiles. D’autres, les mêmes, préparaient l’ignorance propice à la servitude, l’envie propice au sommeil sans rêve vrai. D’autres, toujours, flattaient les ego, les guidaient vers cette abondance qui semblait à portée de main et les détournait de leurs semblables. D’autres, dans l’ombre d’abord, au soleil aujourd’hui, préparaient le monde dans lequel nous vivons.
C’était mieux avant. Que ne l’avons nous su.
(Pas de passéisme, pas de nostalgie, là. Le simple constat de l’aveuglement béat et collectif qui nous a menés où nous sommes. Si le bonheur et le confort amollissent, notre vie d’aujourd’hui en est la preuve éclatante.
Pas non plus d’oubli, il y avait des pauvres avant et du malheur, bien sûr. C’est à eux que notre absence de vigilance coûte aujourd’hui, d’une certaine façon, à eux, toujours plus nombreux et toujours plus différents.)

par MG

 

Le connard est-il soluble dans l’amour ? (texte invité)

Fidèle à la ligne de ce blog je vous propose ici le texte d’une complice de plumes et cela sans censure de ma part. Il s’agit de faire entendre tous les points de vue et il est possible que je m’arrête à un moment pour y répondre me sentant moi même très souvent sur la ligne de la connard attitude – Smig

 

Bon, parlons un peu d’amour dans ce blog de brutes ! Qui ne l’a pas connu ? Ce mec dont tu t’entiches passionnément et dont tu aimerais être aimé.e de même en retour mais qui se montre rétif à toutes tes velléités amoureuses. Il se fait que, hasard ou coïncidence, j’ai eu l’heur d’en connaître –fréquenter, comme aurait dit pudiquement ma grand-mère…- quelques-uns au cours de ma courte vie (oui, j’insiste, courte !). Pas plus tard que ce matin, je discutais avec un ami virtuel, dont je tairai ici le pseudo. Nous nous entretenions donc à propos des choses de l’amour, quand celui-ci me dit qu’il n’y croyait point. A l’amour. Oui, vous avez bien lu ! Il se targua même carrément de ne pas aimer les gens, donc de n’aimer personne en somme (pas même lui-même ? Pas même moi ???). J’en restai tout ébaubie et l’exprimai avec le smiley qui convient. Est-il possible, donc, de ne point aimer les gens ? Je veux dire par là aucun gens, même pris dans leur individualité, quand on les disperse et qu’ils deviennent plusieurs autres éparpillés, chacun de son côté. Ne sont-ils alors point appréciables ? Qu’est-ce qui peut pousser un humain à une telle extrémité, ne pas aimer son prochain (ni même son précédent) ? Mon ami a-t-il vraiment perdu le cœur ? (et en a-t-il jamais été pourvu ?) Finalement, est-ce bien un humain ? Ne serait-ce pas un robot ou un extra-terrestre non pourvu de cette capacité qui lie tous les humains et permet de faire perdurer l’espèce, à savoir celle d’aimer ?

A cet instant précis, je dois avouer que la discussion prit un tour pour le moins flippant. Je tentai de garder mon sang froid pour mieux comprendre et analyser cette chose un peu particulière, mais qui ne m’était néanmoins pas totalement étrangère… Cette affaire me chiffonna. A tel point que je n’en dormis pas de la sieste (et il en faut pour que je la saute, la sieste. Me faire sauter pendant la sieste étant encore une autre affaire…). Ainsi, il fallait bien que je me rende à l’évidence : cette discussion, somme toute anodine, avait réveillé en moi une interrogation métaphysique dont je veux ici vous faire part. (Je remercie au passage le propriétaire de ce blog, qui m’accorde l’hospitalité dont je tenterai de ne pas trop abuser).

Alors allons-y, parlons connards ! Car, n’ayons pas peur des mots, c’est bien de cela dont il s’agit. Moi qui avais toujours eu foi (espoir ?) en l’amour (autant qu’en la haine d’ailleurs, les deux étant, on le sait, étroitement liés), je (re)découvrais (mon inconscient avait tout fait pour l’oublier) que sur cette Terre il est des êtres qui ne savent ni aimer, ni être aimés. Et que, pour autant, ils peuvent se fondre dans la masse des humains ordinaires en offrant une façade tout à fait sympathique. Au premier abord du moins. Ce qui les rend d’autant plus dangereux. Je ne pouvais m’y résoudre. Il existait forcément une solution pour sauver l’âme des connards. Mais quoi ? Une tasse de thé Sencha et quelques baies de goji bio plus tard, les termes de la question s’imposaient désormais à moi avec netteté : le connard est-il soluble dans l’amour ? Et s’il ne l’est pas, quelles perspectives, pour lui, pour les autres ?

Avant d’aller plus loin, arrêtons-nous un instant si vous le voulez bien (et même si vous ne voulez pas d’ailleurs, c’est moi qui décide, c’est mon article !) pour définir ensemble les termes de la question. D’abord, la solubilité. Une question qui relève purement de la chimie. Voyons ce que Larousse nous en dit (la blonde n’était pas dispo et Robert était à l’apéro) : SOLUBLE ; adj. Du latin solubilis. 1) Est soluble ce qui peut être dissous dans un solvant donné. Ce qui, pour notre sujet, revient à se poser la question suivante : l’amour, comme le dissolvant, a-t-il le pouvoir de faire craquer le vernis ? – celui du connard – et de laisser éclater au grand jour son être de lumière intrinsèque – celui du connard toujours ? Ce qui suppose une vision humaniste : le connard ne serait qu’apparence et cacherait en fait bien profond à l’intérieur de lui-même, un joyau soigneusement protégé de l’hostilité du monde extérieur… Hypothèse à laquelle, je dois l’avouer, je serai plutôt encline à souscrire. Alors pourquoi pas. 2) Que l’on peut dissoudre dans un liquide pour le consommer instantanément => Tel le café, le connard pourrait-il se laisser dissoudre dans un océan d’amour et laisser goûter sa tendre amertume, pourquoi pas accompagnée d’une pointe de lait voire, soyons fous, pour les non diabétiques, d’un petit morceau de sucre et d’un carré de chocolat noir corsé 90% de cacao issu du commerce équitable, pour révéler sa saveur ? Là encore pourquoi pas… (moi perso je suis plutôt thé vert – voir ci-dessus – mais bon pourquoi pas, je ne suis pas contrariante…) 3) Qui peut être résolu => le connard peut-il, in fine, être résolu à aimer (j’admets la malhonnêteté de la formulation mais c’était pour les besoins de l’article…) ? J’émets plus de réserves vis-à-vis de cette dernière proposition, mais il paraît que rien n’est impossible. Or, si rien n’est impossible, c’est déjà quelque chose. Alors finalement, pourquoi pas…

Ensuite, est-il vraiment nécessaire de revenir sur le terme d’amour ? Bon, ok. Selon wikipedia (on a les références qu’on veut ! ou qu’on peut, dirait mon ami…), « l’amour désigne un sentiment d’affection et d’attachement envers un être vivant ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité physique, spirituelle ou même imaginaire avec l’objet de cet amour et à adopter un comportement particulier. (…) L’amour sous ses diverses formes agit comme un facteur majeur dans les relations sociales et occupe une place centrale dans la psychologie humaine. » Un trait majeur de l’humanité, donc (c’est moi qui rajoute ce commentaire). Mettons-nous, maintenant, d’accord sur ce qu’on désigne dans cet article par le terme de connard. Il n’est pas ici question du petit connard de bas étage qui, se pensant seul au monde, se croit autorisé à tout un tas de choses que le commun des mortels ne se permettrait pas. Non, bien qu’il puisse exister un lien ténu entre les deux spécimen, le connard qui nous interroge ici est tout autre (et peut-être plus sournois…). D’après-moi-même donc – car on n’est jamais mieux servi que par soi-même – le connard est celui qui n’éprouve aucun attachement pour l’Autre, ni même aucun autre sentiment d’ailleurs, en somme aucune espèce d’intérêt pour ses pairs (en revanche pour ses paires, celles entre les jambes…). C’est bien simple, l’autre l’indiffère. Il est à différencier du misanthrope qui, lui, éprouve un agacement, voire même une répulsion pour l’Autre (ce qui pourrait s’apparenter de loin à de l’amour et le rend donc plus proche du commun des mortels). Donc, le connard s’en tape. De vous, de moi, de tous. Et par extension, il ne voit aucun problème à se servir de vous pour assouvir ses désirs et fantasmes, mais bien sûr avec votre consentement (éclairé ou non, ça c’est une autre affaire car, il faut bien le reconnaître, tout le monde n’est pas équipé de la lumière à tous les étages… Et en matière d’électricité le connard ne fait pas de différence).

Ceci étant posé, examinons la question et tentons, dans un premier temps, d’en apprendre un peu plus sur la construction psychique du connard au travers de ses divers traumatismes juvéniles et/ou amoureux, professionnels, amicaux, bref sociaux (dans le lien à autrui quoi, et non dans le lien aux truies. Encore que les cochonnes, ce soit son rayon…). Autrement dit : What the fuck is happening in his fucking head (and heart) ???!!!! Parlons clairement et promptement : m’est avis (à mort ?) que le connard est un écorché vif. Un être qui soit manqua d’amour, soit subit une faille narcissique majeure. Pas la peine de disserter plus avant sur la question. Il tente donc de se protéger en échappant à ce qu’il croit être la cause de tous ses maux, à savoir l’Autre, et en particulier l’attachement à ce même autre. C’est triste mais c’est comme ça.

A la lecture de ce qui précède, il apparaît ainsi clairement, au premier abord, que connard et amour sont nécessairement opposés. Puisque celui-ci, pour les raisons sus-mentionnées, refuse l’essence même de celui-là. Mais pour autant, faut-il considérer – l’amour étant une des caractéristiques de l’humanité – que le connard est désespérément perdu pour la cause des Hommes (des femmes ?), ou quelque chose pourrait-il le sauver des sombres ténèbres du narcissisme et de l’égoïsme ? Ce quelque chose pourrait-il justement consister en l’amour lui-même, comme remède au mal ? Un peu à la manière de l’homéopathie. Il suffirait donc, malgré lui, de rendre au connard cet amour qui lui a tant fait défaut. Et l’équilibre serait ainsi rétabli. Simple. Mais utopique. Car le problème, voyez-vous, c’est que le connard refuse précisément toute sorte d’amour.

Comment dès lors lui en inoculer à son corps défendant ? Les principes éthiques les plus basiques rendent cette opération inenvisageable. Il faudrait donc se résoudre à ce que le connard, en l’absence de tout consentement de sa part à faire évoluer son état, soit condamné à en rester un ? Ce qui par ailleurs, il faut le préciser, ne lui pose aucun problème. A lui. Car en fait, reconnaissons-le, c’est finalement à nous que cela pose problème. Selon la loi mathématique qui veut qu’à tout problème il y ait une solution, venons-en donc à la conclusion. Si le connard s’avère désespérément hostile à l’amour, il reste que le chagrin, le nôtre, sera toujours soluble dans l’alcool, lui. Quant au connard, comme aurait dit feu mon amie J.S – paix à son âme – comme tout amas de tissu organique qu’il est, il reste soluble dans l’acide… Oui, J.S. était une femme pour le moins radicale. Il va de soi que, pour ma part, et pour des raisons qu’il me semble superflu de développer ici, je vous conseille plutôt la première manière… Tchin ! En guise de postgraphe à cet article, je me permettrai de citer ce chantre de l’amour qu’est Lamartine : « Rien n’est vrai, rien n’est faux ; tout est songe et mensonge, illusion du cœur qu’un vain espoir prolonge. Nos seules vérités, hommes(.femmes), sont nos douleurs. » Et la Martine d’ajouter : « Il pleut jamais en Bretagne oh ! ». Songe et mensonge. Là réside la question en effet… Pour O.G. (Toujours à la recherche du point perdu). Remerciements dévoués à Smig, le propriétaire de ce blog qui, en m’ouvrant ses pages, contribue à faire mieux comprendre ce fléau que sont les connards et peut-être à aider le monde à porter, malgré tout, sur eux un regard empreint de bienveillance et d’empathie. En leur nom, grâce lui soit 1000 fois rendue.

par KM