ça fait toujours mieux que de ne pas être seul à être con …

La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. P.Valéry
Et on en est là. Des flics qui utilisent des armes et des violences, sur des gens qu’ils ne connaissent pas, au profit de maîtres qui leur versent, généreusement, une aumône afin qu’ils continuent de protéger les intérêts de ces maîtres qui ripaillent entre eux, en jetant un œil empli de dédain et de mépris sur les canaris perdus.
Et on en est là. Un boxeur qui perd son sang froid pour protéger sa femme et ses amis, et accessoirement lui-même, et qui use de son art pour massacrer un pauvre flic qui ne fait qu’appliquer les ordres de maîtres qui se versent benoîtement des rémunérations de 17000 balles pour organiser un débat dont les résultats sont déjà connus et qui, de toute façon, n’influenceront en rien les politiques menées par ces maîtres à l’avenir comme la hyène sournoise l’a encore rappelé récemment.
Alors, il aurait fallu que les asservis, d’où qu’ils soient, s’unissent pour déboulonner les statues de sel et de glace des maîtres voltigeurs. Mais voilà, le conditionnement, l’éducation, l’habitude, l’absence de sens critique font qu’il est encore préférable pour certains, afin de préserver les maigres avantages tombés du haut de la montagne, de faire perdurer le statut des maîtres.
Pour une porte cassée, on invente le ouinouinisme de base. Le porte parole d’un gouvernement, que personne ne veut plus écouter à l’exception de quelques courtisans ou supporters d’un système insupportable, s’épanche en mine affligée sur les médias complaisants pour réclamer justice au nom de la république et, accessoirement, de la porte parce que, quand même, il y a souffrance mobilière.
Pour un mur de parpaings non scellés disposés devant une entrée de domicile, et rangés par la gendarmerie, donc avec des deniers publics, un dimanche matin, on cultive le ouinouinisme. Et puisque certains ont voulu faire une cagnotte pour aider le boxeur qui a perdu son sang froid, on installe définitivement le ouinouinisme. Oh bien sûr, ça n’est pas malin, ça n’est pas noble ni glorieux, bien sûr. Bien sûr, ça ne respecte pas les codes du noble art et ça ne respecte pas les forces de l’ordre ni les marques de bonne conduite de la haute société. Bien sûr. Mais le ouinouinisme réussit à culpabiliser les victimes avec une aisance qui, elle, respecte l’art et la dignité.
Le ouinouinisme est devenu une vertu politique. Il s’agit de se comporter en victime dès lors que l’on est le bourreau et de culpabiliser les victimes en utilisant les effets de la fameuse catharsis inversée.
Le ouinouinisme est l’élément central du pagliacisme qui est le modèle politique dominant. Concept crée par un amoureux fou de l’ue, ça existe, et qui consiste à mener une politique de clowns. Dans son esprit, cette politique s’apparentait d’abord à la coalition italienne. Evidemment quand on est pro eu, on est pro renzi et un attelage populiste, c’est ce qu’il y a de pire au monde. La politique de la coalition en Italie est, selon lui, menée par des clowns qui courent les plateaux télé, les éditions et abreuvent les comptes FB de petites vidéos pour diffuser des messages. Toute ressemblance avec le système mit en place par le monde carcéral juvien ne saurait être qu’une coïncidence. Je ne crois pas.
Nous avons donc une politique de clowns qui se répand honteusement sur les médias et qui vise à instaurer le ouinouinisme, politique de la victimisation à outrance qu’on retrouve dans les milieux vegan, lgbt, printemps républicain, musulman, antifa, indigène, lrem, anti antisémite, swj, anti raciste, modem, féministe et autres supporters de l’OM ou de fan de la tarte aux quetsches et qui pourrait se définir simplement par: je fais chier le monde, j’insulte tout le monde, j’ai toujours raison même quand j’ai manifestement tort mais ce sont les autres les méchants. Parce que les autres, ils font rien qu’à pas être d’accord avec moi, ouin ouin.
Tout cela n’existe que parce que l’utilisation de la catharsis inversée fonctionne à plein régime et tournent les vents de la déraison. Phénomène vieux comme les lois de la rhétorique et qui consiste juste à envoyer le message à l’autre qu’il devrait simplement, physiquement, fermer sa gueule parce que les autres souffrent davantage que lui, et comme il y a toujours pire, c’est un processus sans fin et tellement pratique qu’il en devient pitoyable. Cela fonctionne d’autant mieux que chaque contestation est noyée sous un flot d’affaires inutiles et de messages insignifiants et insipides. On se fout de savoir avec qui couche un ancien chronique qui a écrit des livres parait il. On se fout de savoir ce que des incompétents notoires qui écrivent des livres de cul mal ficelés pensent de la cagnotte leetchee. On se fout du grand débat national entre gens du même parti et dont les résultats sont déjà publiés et on se fout même que Kéké 1er appelle à davantage de fermeté, on s’en fout parce qu’ils n’ont aucun intérêt mais il faut noyer le poisson, cacher la poussière sous le tapis, éplucher la courgette (ça ne veut rien dire mais je fais ce que je veux!).
Ainsi, le régime politique français actuel est parfait puisque on peut manifester (bon Raoul Auguste a dit hier que ça allait changer), on peut dire ce qu’on veut (bon sauf dans tous les médias et sur FB mais on peut si on respecte la loi sur les médias) on peut contester le régime (bon sauf dans les médias, sur FB, au travail, dans la rue et dans le respect de la loi de l’état d’urgence qui est devenue la loi commune depuis un an) on peut même pratiquer la religion qu’on veut (bon sauf que là, ils vont modifier la loi de 1905 sans nous demander notre avis, parce que les ouin ouin barbus ont envoyé suffisamment de pleureuses sur les plateaux pour que finalement on passe aux choses sérieuses)… mais on peut parce que, d’abord, ailleurs, on ne peut pas !
Alors oui, il y a des dictatures plus horribles et sanglantes et répressives que la France, oui, évidemment et donc, fort de ce constat évident, il devient interdit et indigne de manifester sa désapprobation du régime actuel. Les français sont des enfants gâtés mais cet accès à la gâterie (Non je ne fais pas de demandes particulières à Aurore, quoique), les français le doivent à leurs ancêtres. Et tous les ancêtres. Ceux qui sont morts en France, et dans les territoires qui étaient jadis français, pour cette liberté et ceux qui sont venus d’ailleurs pour accéder à cette liberté. C’est au nom de tous ces sacrifiés là que, aujourd’hui, une partie du peuple, des gens, des citoyens, réclame davantage d’égalité, de liberté et de fraternité. Ces trois mots sont sur le fronton de tous les édifices publics mais ils ne sont plus que des mots qui concourent à former le ouinouinisme pour les politiciens.
Notre dieu juvien et ses affidés ou canidés sont des clowns pleureurs, victimes d’être coupables et qui considèrent que puisque nous ne vivons pas en Corée du Nord, on devrait savoir fermer sa gueule, et celle des autres aussi en passant, ça fait toujours mieux de ne pas être seul à être con.

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