Avrebbe dovuto o sarebbe possibile (Il aurait fallu ou il serait possible…)

Le monde a tellement d’autres choses à foutre que de se soucier de nous et, comme moi, l’ego des gens médiocres, il a de plus en plus de mal à le supporter. En réalité, c’est la foule animâle (volontaire) qui maintient cet état. Le changement ne naît que rarement de l’inertie. Il faut passer des orages et des montagnes infranchissables pour se donner une chance que l’univers aurait dû nous donner.

Alors, il faut entretenir la différence. Faire allégeance à l’intime et au profond et accepter de n’être rien et même moins que rien. Toujours utiliser ce conditionnel qui prouve encore que la décision ne dépend plus des convictions. Que tout dépend du vouloir d’un ailleurs, d’un autrement, d’un autre part…

Et il aurait fallu naître ailleurs et autrement. Et il aurait fallu ne pas être celui-là mais être un autre, à un autre moment. Et il aurait fallu que tout cela ne soit que transitoire, passager, clandestin et inutile. sans mémoire et sans souvenirs. Il aurait fallu…

Il serait préférable de se dire qu’être un autre ne constitue en rien une solution viable et pourtant, lorsque tout te ramène à cette identité qui ne te correspond pas, lorsque tout ce qui est extérieur te montre que tu n’es que cela et que tu dois rester cela et rien d’autre, alors il te reste le minimum de choix.

Il serait préférable de laisser tomber et de se dire que ce n’est pas soi mais qu’il en est ainsi et qu’il faut faire avec. Alors, soit on fait avec et la torture devient habitude et on vit avec et on a honte et, au final, on vit avec cette honte parce que l’on est plus que honte. Juste la honte de n’être que ça, ou de n’être vu qu’à travers ça et que, justement ce ça, ce n’est pas soi. Soit on refuse et alors, on reste seul avec soi mais on devient soi.

Il serait préférable de faire avec et de se dire que cela ne doit pas, ne peut plus être un handicap à l’avancée vers la fin et pourtant, être dans l’inconscient d’un autre puisque cette identité n’est pas soi. Rien n’avance, rien ne change et le monde te maintient et veut te maintenir en cette position qui n’est pas toi et que tu exècres mais comme tout le monde considère qu’elle te va bien parce qu’elle ne les concerne pas, alors forcément, tu ressens l’idée d’être seul contre tous, face à une chose insignifiante au final mais, qui détruit et pourrit ton horizon quotidiennement.

Il aurait fallu parce qu’il serait préférable que ceux qui ne sont pas concernés par les affres et les troubles de l’esprit ne puissent, en aucun cas, interférer et décider pour toi, si tu es dans le vrai ou si le vrai est le leur et non pas le tien.

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