
Enfin, après que les mondes se soient effondrés, les rivières de larmes, des cicatrices s’ouvrent et vident les corps de leur sang, le soleil se lève. Les jours deviennent trop courts pour regarder le soleil dans les yeux.
A chaque fois de nouveaux désirs, de nouvelles énergies, de nouveaux projets qui renvoient les catastrophes du passé au fond de ma mémoire. Pendant des mois, j’ai essayé de négliger ma vie pour la regarder de loin et l’observer se décomposer.
A la fin du voyage, j’ai trouvé cette sorte de promontoire d’où je regarde le monde s’effondrer, les gens délirer ou se rebeller contre tout ce qu’ils n’ont pas vu et qui, de toute façon, est totalement une blague, en fait.
Et pendant longtemps, j’ai essayé d’ignorer toute cette douleur qui me rongeait, mais aujourd’hui, étrangement, alors que la lumière s’allume soudain, je souris au souvenir de cette douleur solitaire qui m’accompagne depuis si longtemps.
J’ai oublié que j’avais brûlé le livre. J’avais juste besoin de suffisamment de temps pour remplir mes journées pour réaliser que j’avais gâché les précédentes.
Ainsi, je peux calmement regarder le monde s’effondrer, sourire à nouveau, respirer à nouveau, marcher à nouveau et réaliser soudainement que je vaux plus que ce que j’ai eu jusqu’à présent.