
Ça part dans tous les sens et c’est peut être à ça qu’on reconnaît les derniers feux d’une civilisation. La jolie brune, (et désolé pour tous les féministes qui pourraient tomber sur ces quelques mots mais je n’ai plus que ce qualificatif pour la définir désormais, en restant courtois, poli, correct), considère, avec son panache brun habituel, que le petit prince qui voulait être roi, n’avait pas nécessité d’être à Paris samedi parce qu’il n’aurait pas pu empêcher les événements parisiens. Les événements qui eurent lieu majoritairement sur les champs Elysées et Jupiter n’est pas sans savoir la signification et la destination des champs Elysées. Y aurait il là une prémonition? Le séjour des hommes vertueux après la mort et le parcours vers les havres de paix.
Evidemment, ce n’est pas avec ses petits bras musclés qu’il aurait pacifié une situation qu’il a construite et qu’il a volontairement rendue tendue, intenable, ingérable, insurrectionnelle et violente. Ce n’est pas, Brune ô ma brune, le problème qu’il sauve les champs de l’hallali fluo mais juste à un moment qu’il fasse semblant au moins. Tout comme le firent les anciens occupants de son siège doré, personne n’attend de lui des miracles, (il est à espérer que les derniers égarés qui croyaient encore que les politiciens avaient du pouvoir et la capacité de changer nos vies sont sortis du coma avec les frasques de cette législature) mais juste qu’il donne le change, qu’il mette la main au cul des vaches, qu’il nous dise de nous casser et qu’il nous traite de pauvre con, qu’il fasse des tours de periph en scooter les cheveux au vent, sous la pluie hollandaise. En gros, qu’il apparaisse comme un être humain et pas comme le pâle reflet de ce que l’intelligence artificielle nous réserve de pire.
L’adage de Desproges concernant la queue du chien et l’œil de Le Pen n’a jamais été aussi vrai que concernant le fils de sa femme. Outre ses résultats politiques déplorables et économiques au delà du catastrophique, ses effets en politique étrangère font de nous, encore, les bouffons du roi et les clowns hanounesques du monde. Certains penseurs ont beau s’égosiller et réclamer son départ, il ne partira pas. Sa mission n’est pas finie et trop de gens sont encore debout.
Alors, pendant que le reste du pays se demandait, comme durant le règne des sœurs zombres chères à Mathieu, si Paris brûlait, le poupon se déhanchait, avec grâce, sur les pistes enneigées des massifs alpins, qui, parallèlement, voient les migrants débouler d’Italie et être rejetés avec toute la délicatesse dont Casta sait faire preuve, vers leur point de départ, à savoir, ailleurs. Mais, à la limite, les migrants, on s’en fout un peu, ils ne sont pas comme nous et puis, on en a déjà tout le tour du ventre hein…Manquerait plus que le gouvernement fasse preuve d’humanité en plus… Alors, finalement c’était dans les Pyrénées que le couple mère fils uni par les liens sacrés du mariage est allé prendre les nouveaux clichés pour Gala et Paris Match. L’allusion aux migrants ne tient plus mais pour une fois que j’avais envie d’être sympa avec eux, je parle des migrants, je me dis que je ne vais rien retirer. Et puis, la Mongie étant si proche de Andorre et de son paradis fiscal, je trouve ici une autre façon d’esquisser un sourire entendu. C’était la montagne, le ski, la neige et Paris sous les flammes. Tenir un kiosque, même sur les champs, est plus risqué que les descentes tout shuss, c’est bien connu.
Donc, pendant que, hors vacances scolaires, l’enfant au bras de sa maîtresse allait parfaire son bronzage, l’auto proclamée, plus belle avenue du monde était en feu… C’est malheureux, on condamne, toussa, toussa….. faudrait voir à ne pas oublier de dénoncer la violence pour ne pas être, encore une fois, banni de fb quand même…
Et puis, le Fouquet’s brûle et là, quand même, faudrait voir à pas déconner… Alors les médias ont fait tout le week end des gorges chaudes de cet événement… Heureusement que ce n’est pas l’église Saint Sulpice qui a brûlé parce que sinon, nom de Jupiter, ça aurait gueulé sévère et dru…. Un lieu de culte, ça se respecte oh… enfin, ça dépend…
Face à de tels incidents regrettables, (larmes au coin de l’œil), Roger Pierre et Jean-Marc Thibaut annonce(nt) (alors je ne parviens pas à me souvenir du blaze de ce monsieur mais je sais que ce sont deux prénoms qui ne font pas un nom qu’on oubliera vite mais je sais que ce nom est croquignolet et so old world, donc hommage aux vrais comiques de profession pour remonter, si cela était possible, la cote de celui qui n’est qu’un sombre clown triste et indigent) qu’il va interdire les manifestations qu’il a fait interdire il y a deux ou trois mois. Je répète: le gars va interdire des manifestations interdites. Ce n’est plus dans l’absurde qu’il faut désormais chercher ces individus mais dans une case de pensée complexe dont le nom est inconnu mais synonyme de marche forcée vers le pire. C’est bien parce que le ridicule ne tue pas que nous sommes en surpopulation mondiale mais cette surpopulation n’avait pas pour but de mettre au sommet des pyramides du Louvre, la vulgarité, l’incompétence, l’indignité, le mépris, l’indigence et cette fabuleuse acuité à la leçon faite à tout ce qui n’est pas soi.
Il n’y a pas à juger les frasques du premier flic de France parce que chacun fait ce qu’il veut et ce qu’il peut. Il ne s’agit pas de porter un regard moralisateur sur l’adultère, ça serait déplacé. Il ne s’agit pas de se moquer du comportement de collégien acnéide de celui qui doit nous protéger. Il s’agit simplement de se demander à quel moment l’open bar et la vulgarité de cet individu vont prendre fin. S’il souhaite se taper toutes les nanas du monde, il a raison et je le félicite à titre personnel de cette initiative mais qu’il le fasse en tant que Kéké 1er, empereur de la vodka, de la canebière et du poker enfumé entre potes et non en tant que représentant de l’état parce que, pour toutes les personnes conscientes de ce qu’est la politique, l’état c’est nous et non pas eux… le eux n’étant qu’une partie du nous et pas son intégralité, métonymie élective quand tu nous tiens. Et c’est bien ce comportement qu’on pourrait qualifier de vulgaire.
Dans un pays qui, selon les chiffres officiels, compte 4 millions de chômeurs et selon les chiffres sérieux plutôt huit, on vote dans l’indifférence totale et avec une poignée de députés (sans accent mais avec une mère) la privatisation d’ADP, de la FDJ et la libéralisation des prix des énergies. Et on vous emmerde. Tout le monde sait qu’il s’agit là d’une hérésie économique, politique et intellectuelle mais que diable (qui est dans les détails) allait-il faire dans cette galère? Pousser l’incompétence économique à ce point ne peut être que qualifié d’inconséquence ou de déraison.
Alors que depuis Novembre, soit 18 semaines, bientôt 5 mois, des gens affublés de gilets fluos moches manifestent en se faisant shooter comme des palets de ball trap, on organise, à grands renforts de tambours et trompettes télévisés, un débat, avec des invités triés sur le volet des maisons closes et accueillis avec emphase et bonhomie, avec mission de poser la question qui leur est impartie et rien d’autre, et mieux vaut qu’elle ne sorte pas des clous de la sainte croix juvienne pour s’éviter les foudres des fourches caudines. Tu es choisi pour poser la question qu’on te dit de poser et pis c’est tout…
C’est bien à la faculté à adhérer sans réticence à un système qu’on note la force de ce système et l’indignité des castors juniors, moutons de Panurge, pigeons programmatiques, oies blanches mémorielles mais pas immaculées de conception, ânes têtus dans l’erreur, coqs paradant fièrement dans les bouses des cochons de pauvres ou des vaches sacrées pour les musulmans et chèvres politiques. Toute une basse cour qu’on ne peut qualifier autrement qu’indigne et qui ne vaut plus la peine qu’on n’attende d’elle un réveil ou même un sursaut de dignité et de compassion.
Comme 7% des français, celui qui prétend ne pas travailler pour les riches, s’offrent un petit week end de poudreuse mais, au moins, reste t-il dans son élément. C’est avec un petit sourire que je m’en vais le rassurer, il n’est pas le président des pauvres non plus et c’est bien là, ce que l’on pourrait qualifier de mépris.
Et puis cette façon accorte de naviguer sur tous les plateaux médiatiques accueillants pour ressasser les mêmes effets de langage pondus à la minute pas des commu-niquants qui ne le font peut être pas en commun mais qui nous …. allègrement. Cette récitation permanente et inchangée pour justifier l’inqualifiable et ainsi s’éviter la lourde tache de penser, de réfléchir et d’écouter ce que la plèbe pourrait avoir à dire. Cette faculté à refuser la contradiction en invitant pour des grands débats de l’intellectualitude des aghion et des pisani-ferry pour apporter une voix contradictoire.
C’est trop violent et ça montre bien la volonté de débattre et d’avancer. Tu invites les mecs qui ont écrit ton programme pour avoir une opposition et les gens devraient croire à la pertinence du truc parce que c’est la preuve que Jupiter ose tout, même le débat, avec ses potes. Tout ce que la vie politique devait avoir de beau, de riche et d’émancipateur est devenu, au gré de la marche dans le froid et l’hiver, l’indignité la plus violente et la plus crue.
Alors, pour continuer d’exister, il faut s’appuyer sur ce que le reste du monde a de plus sale. C’est parce que les autres sont pires en réalité qu’on peut se permettre autant d’horreurs. Alors, il devient possible de critiquer les régimes du reste du monde. La France n’est pas une démocratie mais le dire signifie pour les marcheurs que nous sommes en dictature. Puisqu’ils cherchent à rendre le monde binaire soit on marche tête baissée vers Metropolis, soit on résiste et l’on devient factieux et le représentant sur terre du mal.
Il est possible de donner la leçon, dès lors, au reste du monde parce que, ici, c’est un pays civilisé. Un pays qui est une démocratie qui n’interdit pas le droit de manifester, une démocratie qui a des valeurs sur lesquelles on peut s’asseoir joyeusement, une démocratie qui a une constitution qui n’existe pour personne ayant un petit pouvoir, une démocratie qui se permet de dire aux autres qu’ils ne sont pas démocratiques.
On pourra retourner le truc dans tous les sens, et c’est bien pour cela que je me retrouve avec un texte à kilomètres qui va vite me montrer qui l’a lu et qui ne l’a pas vu, le monde que les foudres de Jupiter réserve à ce qu’il nous reste de fierté, n’excite que ceux qui ne cèdent pas aux charmes de la brune de l’Aurore et du poirson du berger. Bizarrement, le sentiment diffus et infondé que les chants des sirènes marcheuses dans le noir ne séduisent plus que les aveugles, les sourds, les amnésiques et ceux qui aiment les enfilades intellectuelles récurrentes à base de verre pilé et de piment d’Espelette. Il est des temps où sortir en boite pour pécho de la meuf qu’on se tape depuis deux ans ou partir en vacances avec maman et pas seulement au bord de l’amer ne sont plus des actes suffisants pour faire oublier la déliquescence d’un état détruit en à peine dix huit mois et dont il ne restait déjà plus grand chose mais au moins un fond de dignité.