La semaine politichienne de Smig – Ce n’est pas du courage …

 

Ce n’est pas du courage de renier toutes les valeurs affichées depuis le début d’un mouvement et qui tournaient autour de la non représentativité et du refus du système clivant des partis, où seule une élite homogène, dans sa quête du pouvoir, vise à contrôler une population hétérogène.
Ce n’est pas du courage d’entrer dans le jeu qu’on a dénoncé pendant 3 mois en constituant une liste et un parti alors que les « pauvres » « abrutis » en jaune, sur les ronds points et dans les rues, n’ont eu de cesse de réclamer la fin de cette verticalité mortifère.
Ce n’est pas du courage de se mettre en avant, au nom d’un certain nombre, sans consultation de ce nombre certain.
Ce n’est pas du courage de prendre les noms symboliques de Gilets Jaunes ou de RIC, sans jamais poser les revendications qu’imposent ces deux entités symboliques comme cheval de bataille du combat. Repousser toutes idées de tirage au sort, d’horizontalité, de débats, d’échanges, refuser tout dialogue avec la masse, la plèbe, à l’image de tout parti politique ancestral qui se respecte et donc, qu’on ne respecte plus.
Ce n’est pas du courage de se présenter sans convictions, et en l’affichant sur les plateaux de télé, comme un étendard du bien, au nom de centaines de personnes qui elles, ont des convictions et se battent pour celles-ci depuis 12 semaines.
Ce n’est pas du courage de se présenter au suffrage universel, devant les électeurs, sans projet, et ce n’est pas parce que cela a fonctionné une fois, avec les dégats qu’on voit tous les jours, qu’il faut considérer cela comme un fait établi et que la politique, désormais, se résume à un sourire télégénique et des postures, au milieu de punchlines buzzatoires.
Ce n’est pas du courage de revendiquer ne pas avoir de lignes directrices, sur le sujet même des élections auxquelles on se présente, et ne pas savoir si on soutient ou si on combat l’entité pour laquelle on se présente.
Ce n’est pas du courage de ridiculiser davantage des gens qui sont sortis de chez eux et qui cherchent à se faire entendre justement parce qu’ils en ont assez d’être ridiculisés par une classe politique toujours plus méprisante, privilégiée, arrogante et incompétente à traiter les vrais problèmes humains.
Ce n’est pas du courage de se prostituer sur les plateaux télé en quête de notoriété et de lumière pour croire, enfin, qu’on existe.
Ce n’est pas du courage de quémander un poste, grassement rémunéré et sans véritable fonction opérationnelle, pour améliorer un ordinaire difficile, en voulant faire croire qu’il s’agira de défendre la veuve et l’orphelin, alors qu’il s’agira, seulement, de faire comme le syndicaliste des hauts fourneaux lorrains qui a trahi tous ses frères d’arme pour un chèque à 5 chiffres devant la virgule.
Ce n’est pas du courage de mentir aux gens honnêtes, de trahir ses frères de lutte, de profiter d’un système qu’on dénonce, d’être égoïste dans une démarche collective, égocentré dans une quête de notoriété, ridicule dans l’analyse politique, au nom des gens qui le sont moins, dépourvu de convictions au nom de gens qui ne sont que convictions.
Ce n’est pas du courage de devenir tout ce qu’on a fait semblant d’exécrer pour un peu de lumière, de notoriété et d’euros.

La semaine polititichienne de Smig – Le grenelle du pouvoir de vivre

Bien, maintenant que ça fait deux fois qu’il fait le clown devant 700 maires, on attend qu’il se produise devant 700 profs, 700 infirmiers, 700 chômeurs en fin de droit, 700 ouvriers, 700 avocats, 700 routiers, 700 chauffeurs de taxi, 700 cheminots, 700 agriculteurs, 700 retraités, 700 employés .. liste non exhaustive.
Il faudrait un permis à points aux politiciens avec un capital de départ assez réduit et chaque fois qu’ils sont ridicules, bim, on enlève un point jusqu’à suppression du permis avec un coefficient d’accélération et quand c’est perdu, c’est perdu…
Parler des assurances et des extincteurs, des voitures à la casse et des places en crèche… Heureusement qu’il n’y a plus de premier ministre, ni de ministres ou de secrétaires d’état dans ce pays parce que sinon, on se demanderait à quoi ils servent.
La Macron show bientôt dans votre ville sécurisée par une cohorte de robocop protégeant la destinée de l’ado en bras de chemise en fermant les rues, contrôlant les papiers, scannant les cni, relevant les plaques. Tu habitais cette ville mais ça c’était avant.
On sait quand il commence, on ne sait pas quand il finit mais, au moins, on sait que le but, c’est de nous expliquer ce qu’il a fait depuis qu’il est là et que, bizarrement, un grand nombre ne veut plus subir.
Au moins, la campagne pour les européennes financée par l’argent des contribuables, après la campagne présidentielle, démarre sur les chapeaux de roue. Deux jours entiers non stop, sur toutes les chaines, et tous les commentateurs dits politiques qui ne relèvent que la performance physique cocaïnée mais qui ne relèvent pas le propos et s’extasient devant cet acte nouveau.
Mais les gars, si c’est nouveau, c’est peut être aussi seulement parce que c’est con!!!
Un président qui explique qu’il a fait plein de trucs mais que si les gens n’en veulent pas, c’est parce qu’on leur a pas expliqué et parce qu’ils sont trop cons aussi accessoirement, parce que merde, quand même, on a baissé les charges! et ça c’est bien! (phrase texto de sa sainteté).
Et devant cette phrase pleine de conneries, les maires d’approuver benoîtement qu’on leur dise, les yeux dans les yeux, qu’ils se plaignent de ne plus avoir de services publics dans leur commune mais que c’est le résultat d’une politique qu’elle est trop bien.
Si on baisse les cotisations sociales (et non les charges, crétin!) c’est autant d’écoles, d’hôpitaux, de tribunaux, de flics, de pompiers, de postes, de gares etc. qu’on supprime. C’est juste la base. Alors les représentants non représentatifs, plutôt que de parader avec vos écharpes, en parlant du temps qu’il fait et de la couleur du crottin, il serait temps de mettre sur la table, les vrais sujets.
Vous avez la chance de parler au président, puisque la fonction le fait chier, alors profitez en pour remplir votre fonction et non vous comporter comme des vrp d’une petite pme qui peine à survivre, même si c’est ce qu’est devenue la France.
Je suis fatigué du pagliacisme de la politique française.

Ça sera ma contribution à ce débat qui n’en est pas un

 

Bon finalement…
D’abord, rappeler les conditions, comme le fait brillamment Ernest Porras. Le débat s’articule autour de toutes les questions possibles sauf tout ce qui déplaît à sa majesté ou qui pourrait pousser à de vraies réformes. Rien sur l’UE ou sur la fiscalité juste, puisqu’il est hors de question de revenir sur ce que le gouvernement a fait depuis son arrivée, sachant que c’est justement ce qui pose problème.
Les sujets seront possibles uniquement dans le cadre des 4 thèmes délimités par Jupiteux. A l’intérieur de ces 4 thèmes qui ne sont pas les thèmes prioritaires, on retrouve une trentaine de questions sur lesquelles nous allons devoir apporter des réponses alors qu’il s’agit, pour plusieurs, de questions uniquement techniques.
Alors oui, bien sûr, il parait que le cadre est entrouvert pour, éventuellement, suggérer de possibles autres interrogations mais comme toute la communication va tourner autour de cette trentaine de blagues, l’issue est déjà connue.
De plus, ce sont deux ministres qui vont s’occuper de l’organisation générale. Une DRH de Danone, enarque et HEC, lobbyiste et un professionnel de la politique venu de la droite. En gros, des spécialistes du dialogue, représentatifs du plus grand nombre. Tout cela supervisé par 5 garants de l’ordre nommés par Dieu lui-même… c’est moi ou?
Et des référents départementaux choisis parmi les hauts fonctionnaires de l’état qui feront la première synthèse… c’est moi ou?
Il semblerait aussi que les doléances seront mises en forme et rassemblées par les assemblées parlementaires, à l’image de la commission Benalla à l’assemblée nationale, c’est moi ou?
Enfin, le gouvernement décidera ou non de l’utilisation de ces compte-rendus puisqu’ils ne sont en rien législatifs, référendaires, constituants ou impératif. Juste, on écoute les avis de ceux qui participent et puis voilà… c’est moi ou?

Ensuite, les 32 questions délimitées par le monarquetype sont assez, au mieux surprenantes, au pire loufoques. Je reprends alors le travail de Loïc Steffan en apportant mes propres réponses, comme on nous invite à le faire et afin de régler cette question. Je déposerai cette bafouille en mairie sur les cahiers de doléance puisque c’est ce à quoi nous avons droit.

1. Comment faire pour rendre notre fiscalité plus juste et plus efficace?
Tout remettre à plat et cesser d’inventer ou de nourrir des niches fiscales dans tous les sens. Taxer le capital et non le travail. En tout cas proposer une vraie progressivité plus étagée et plus conforme. Et puis la TVA. L’idée de détaxer les produits de première nécessité est intéressante, de supprimer toutes les niches, d’élargir des deux côtés la fameuse assiette fiscale mais, voilà, pour tout ça, il faut que Bruxelles donne son aval et comme il est interdit de parler de l’UE, il parait compliqué d’envisager une justice et une efficacité fiscale dans un court délai.

2. Quels impôts faut-il baisser en priorité?
Je viens de parler de la TVA et des niches. Il me semble que c’est un bon début. Les divers impôts sur les sociétés mais au niveau des tpe ou pme seraient sans doute à rééquilibrer et à auditer en contrepartie de l’optimisation fiscale des grosses entreprises.

3.Quelles sont les économies qui vous semblent prioritaires à faire?
Il ne s’agit pas tant d’économie que de rentabilité et d’optimisation des coûts. Hors de question de toucher aux budgets de l’éducation, de la justice, de la santé, de la sécurité mais plutôt de rentabiliser les coûts et les personnels. Rentabilité ne veut pas dire économie mais efficacité. Outre la suppression de l’inutile CICE mais qui est déjà prévue, les économies doivent être symbolique dans un premier temps. Le train de vie de l’état doit être divisé. Peut être même par un nombre à deux chiffres. Les chauffeurs, les cuisiniers, les défraiements sans justificatifs, les privilèges accordés aux élus ou hauts fonctionnaires à remettre à plat. Economies qui seraient symboliques en valeur mais qui me semblent indispensables pour renouer un brin de confiance. Non la première classe n’est pas une obligation et oui la plupart des villes ont un réseau de transports en commun efficient. Faut essayer, j’assure que ce n’est pas une horreur. Alors auditer tous les services d’état pour supprimer les doublons et les corps inutiles ou inertes (ce ne sont pas les profs qu’il faut supprimer dans l’en mais plutôt les inspections et rectorats qui multiplient la complexité administrative et bureaucrate et s’avère au final assez inutile, par exemple). Donc renvoyer des fonctionnaires ou les affecter à d’autres taches en bonne gestion du personnel mais du coup, les inspecteurs dans des classes ou des recteurs en direction d’établissements, il va falloir surveiller ça pour ne pas voir de catastrophes.

4. Faut-il supprimer certains services publics qui seraient dépassés ou trop chers par rapport à leurs utilités?
Sans doute mais cela doit faire l’objet d’un audit et pas d’un coup de rabot au hasard ou au doigt mouillé (dans les rectorats et inspections, certains services demeurent indispensables, mais pas tous). Par contre le nombre de commission Théodule doit être très largement et très efficacement auditer dans toutes les composantes (cf l’affaire Jouanno).

5. A l’inverse, voyez vous des besoins nouveaux de services publics et comment les financer?
Si déjà les besoins de sécurité, d’éducation, de santé et de justice sont assurés de manière efficace. Aujourd’hui, aucun de ces 4 pans essentiels ne fonctionnent correctement. (Mouvements sociaux actuels des profs, des infirmiers, des avocats et celui récent des forces de l’ordre). La priorité est de redonner du crédit et de la légitimité à ces corps. Un enseignant agressé, un docteur menacé ou frappé, un avocat humilié, l’état ne doit pas laisser passer et doit intervenir fermement et sans restriction. Déjà ça avec les budgets nécessaires et les besoins nouveaux me sembleraient être anecdotiques. Si le droit d’être en sécurité, soigné et instruit est efficient, en plus des besoins primaires, alors on sera déjà bien.

6. Comment mieux organiser notre pacte social? Quels objectifs définir en priorité?
Kamouloxx… c’est quoi notre pacte social? La construction de ghettos et bidonvilles? des gens qui crèvent de faim ou oubliés aux urgences? des gens qui se tapent dessus? Ce qu’il faut définir en priorité, c’est ce qu’on appelle pacte social et ce qu’on met dedans pour pouvoir répondre à cette question.

7. Y a t-il trop d’échelons administratifs ou de niveaux de collectivités locales? Oui… (juste ça serait bien qu’il y ait un échelon local mais avec de vrais pouvoirs et pas 50 officines et on ne sait pas qui gère quoi).

8. Faut-il renforcer la décentralisation et donner plus de pouvoirs de décision et d’actions au plus près des citoyens?
formuler ainsi, on a le prototype de la question débile. Est ce que tu préfères que les services dont tu as besoin tous les jours soient près de chez toi ou à l’autre bout de la France???? Par contre, cette idée introduit la notion de continuité de l’état et là il serait temps de s’y mettre.

9. Comment voudriez vous que l’état soit organisé et comment peut il améliorer son action?
Contrôle des institutions par les inscrits. Fin de la représentativité qui a montré toutes ses limites. Recourt au référendum et aux votes législatifs populaires. C’est désormais aux individus de décider de leur destinée et non plus à des pseudos élites. Proposition de lois par commune et remontée régionale puis nationale et vote par référendum. Dissolution définitive des deux chambres. Pour le régalien, des commissions d’experts qui gèrent les urgences militaires ou climatiques.

10. Faut-il revoir le fonctionnement de l’administration et comment?
Je prends le salaire de Jouanno et je travaille sur la question.

11. Comment l’Etat et les collectivités locales peuvent-ils s’améliorer pour mieux répondre aux défis de nos territoires les plus en difficulté et que proposez-vous ?
je reprends le salaire de Jouanno et je retravaille la question. Il y a des dizaines d’économistes, de commissions, d’analystes jugés compétents qui ont traité cette question dans tous les sens, il serait peut être temps de se pencher sur les travaux existants sans oublier un aspect fondamental, tout ce qui pourrait être proposé doit recevoir l’assentiment de Bruxelles et là…

12. Comment finance-t-on la transition écologique : par l’impôt, par les taxes et qui doit être concerné en priorité ?
Pousser à la décroissance. Privilégier les circuits courts, les productions locales. Cesser l’importation massive d’objets de consommation courante productibles sur place. Oups, l’UE interdit ça…. Favoriser la production locale de proximité en la subventionnant au détriment des exploitations inhumaines par la taille et irrespectueuse de l’animal. Oups, l’UE interdit ça… Démantèlement progressif des grosses structures commerciales au profit des petits commerce de proximité et de qualité. Oups, l’UE interdit ça… Bon bah seule solution, sortir de l’UE

13. Comment rend-on les solutions concrètes accessibles à tous, par exemple pour remplacer sa vieille chaudière ou sa vieille voiture ?
Il faut valoriser et favoriser les travaux d’isolation et d’aménagement des foyers. La seule incitation lointaine fiscale ne suffit pas. Prise en charge totale ou partielle?
Pour les transports, interdire les voitures en ville en construisant les parking nécessaires à la place des centres commerciaux inutilisables puisque précédemment interdits et constitution de navettes gratuites dans la ville avec moteur le plus écolo possible donc pas électriques du coup. Mais de toute façon avant de punir les consommateurs, il faut proposer une vraie alternative crédible, de qualité et en nombre suffisant.

14. Quelles sont les solutions les plus simples et les plus supportables sur un plan financier ?
En tout cas pas une taxe ou un impôt nouveau.

15. Quelles sont les solutions pour se déplacer, se loger, se chauffer, se nourrir qui doivent être conçues plutôt au niveau local que national ?
Toutes dans un premier temps pour se loger, se nourrir, se chauffer et pour le national à l’échelon national, renationalisation des autoroutes, des aéroports et de la sncf… Forcément.

16. Quelles propositions concrètes feriez-vous pour accélérer notre transition environnementale ?
Locavore et décroissant. Incitation fiscale. Subventions aux producteurs écolo et bio. Taxes dissuasives sur les produits d’import. En tout cas pénalisantes. Oups l’UE interdit ça

17. Comment devons-nous garantir scientifiquement les choix que nous devons faire à l’égard de la biodiversité ?
Il y a en France parmi les plus grands généticiens, biologistes, chirurgiens du monde. Qu’est ce qu’un blaireau comme moi va apporter comme nouvelle idée dans ce domaine??? c’est sérieux là? Consulter les professionnels et donner enfin de vrais moyens à la recherche.

18. Comment faire partager ces choix à l’échelon européen et international pour que nos producteurs ne soient pas pénalisés par rapport à leurs concurrents étrangers ?
En sortant en urgence de l’UE et en dénonçant les traités type CETA qui pénalisent le pays au détriment d’autres nations. Sinon se mettre à faire de la vraie politique en instaurant de vrais rapports de force et pas de simples promesses de fermeté. Ce qui passe par un vrai contrôle des élus par le ric Révocatoire. (Je le dis puisque ça n’existe pas sur les questions posées).

19. Faut-il reconnaître le vote blanc ?
Si on reste dans le système électif, c’est impératif mais il faut que le vote blanc permette l’annulation de l’élection. s’il s’agit juste de dire y a 60% de votes blancs, c’est inutile. Le vote blanc est majoritaire? alors pas d’élus. Et on recommence.

20. Faut-il rendre le vote obligatoire ?
ça peut être une solution si le vote blanc est pris en compte et plus encore si on sort du système électif.

21. Quelle est la bonne dose de proportionnelle aux élections législatives pour une représentation plus juste de tous les projets politiques ?
Si on reste dans l’électif, 100% ou rien. Donc par des conseils de circonscription à la place des mairies qui élisent le député, tout comme le maire aujourd’hui, à la majorité des élus. Le député est donc le représentant de sa circonscription en fonction des résultats proportionnels de sa circonscription. Et l’assemblée est donc à 100% proportionnelle.

22. Faut-il, et dans quelles proportions, limiter le nombre de parlementaires ou autres catégories d’élus ?
Oui..; 0 élu. Puisqu’on me demande mon avis. Sinon plus que le nombre, ce sont les avantages induits, implicites et réels qu’il faut limiter voir annuler.

23. Quel rôle nos assemblées, dont le Sénat et le Conseil économique, social et environnemental (Cese), doivent-ils jouer pour représenter nos territoires et la société civile ?
aucun puisqu’ils doivent disparaître selon moi. Sinon, donner au sénat de vrais pouvoirs de contrôle par le veto sur des lois par exemple ou des amendements non retouchés par le gouvernement ou l’assemblée nationale ensuite. Le Cese, comme la cour des comptes, n’a qu’un avis consultatif. Éventuellement, réunir en une seule commission ces deux pôles et obligation de travaux disponibles à tous et à intervalles fréquents (hebdomadaire? mensuel?). Une vraie diffusion dans les médias. (Obligation par exemple d’un prime time sur les chaines publiques tous les mois par exemple pour présenter les résultats des travaux de cette nouvelle commission cese, cour des comptes)

24. Faut-il les transformer et comment ?
cf 23

25. Quelles évolutions souhaitez-vous pour rendre la participation citoyenne plus active, la démocratie plus participative ?
Mise en place immédiate du RIC CARL (constituant pour amender la constitution actuelle en attendant et en supprimant et ajoutant les articles de bon sens, Abrogatoire pour supprimer une loi qui s’avérerait contre productive (suppression de l’isf ou cice), Révocatoire pour destituer le cas échéant un représentant parjure, condamné ou illégitime (et pas juste parce que sa tête ne nous revient pas, il faut avoir de la matière juridique, légale, éthique ou morale pour ça) et législatif pour avoir la possibilité de mettre en place des lois telles que la légalisation du cannabis, l’euthanasie, la gpa, la pma (soumettre les sujets qui touchent les gens au référendum) écrit par les inscrits (afin d’amender immédiatement les urgences) et mise en place d’une assemblée constituante au tas (pour rédiger une nouvelle constitution de démocratie réelle).

26. Faut-il associer davantage et directement des citoyens non élus, par exemple tirés au sort, à la décision publique ?
C’est un impératif et une urgence. Les élus actuels ne sont ni formés, ni prêts mais ils prouvent bien que n’importe qui peut occuper ces postes. (OU alors les mandats doivent être uniques, non reconductibles sauf plébiscite, révocatoires, et à durée limitée) J’hésite personnellement sur le mandat impératif.

27. Faut-il accroître le recours aux référendums et qui doit en avoir l’initiative ?
Ce n’est pas accroître. Il doit être permanent. A l’initiative des inscrits, des élus, des ministres, du gouvernement et du président si adhésion d’un certain nombre de personnes pour porter cette question au débat national. (chiffre à déterminer collectivement).

28. Que proposez-vous pour améliorer l’intégration dans notre Nation ?
L’obligation de la maitrise de la langue française à un niveau courant. Et des cours d’instruction civique, de culture générale sur une durée à déterminer.

29. En matière d’immigration, une fois nos obligations d’asile remplies, souhaitez-vous que nous puissions nous fixer des objectifs annuels définis par le Parlement ?
Pas de quotas!!!! On ne parle pas de camemberts mais de personnes!

30. Que proposez-vous afin de répondre à ce défi qui va durer ?
Accueillir dignement les arrivants. Traitement efficace des situations avec coopération des pays d’origine. Possibilité de renvois dans des conditions dignes et sécures. Fin du franc CFA, de la politique Françafrique (Benalla au Tchad c’est une insulte) Coopération accrue mais dans un échange d’égal à égal. Aucune tractation avec des régimes jugés unanimement indignes (Arabie saoudite, Qatar etc)

31. Comment renforcer les principes de la laïcité française, dans le rapport entre l’Etat et les religions de notre pays ?
En évitant de la remettre en cause tous les deux mois. La loi de 1905 est claire. Il suffit de la respecter.

32. Comment garantir le respect par tous de la compréhension réciproque et des valeurs intangibles de la République ?
Exemplarité des élus et des représentants de l’état. Egalité effective et directe. (je peux expliquer). Remise en place d’un service national pas militaire mais vraiment encadré et au service de l’état avec de vrais contrôles. Peines de prison effectives avec encadrement et cours d’instruction civique si le condamné est reconnu apte.

En gros, pour pouvoir donner des réponses à ces questions qui ne sont pas les questions prioritaires, il faut déjà sortir de l’UE. (les plus optimistes vont répondre que changer d’EU suffit, ouais, ouais, ouais..). C’est bien le problème de ce questionnaire. Aucune référence à l’UE, au capitalise, au libéralisme, à la mondialisation, au protectionnisme, au pouvoir du pr, à sa légitimité et encore moins à celle du gouvernement (les ministres ne sont pas élus). Rien sur le pouvoir d’achat aujourd’hui. Qu’en est-il du smic, des retraites, du salaire à vie, des pensions, des indemnités? Mais voilà, ça sera ma contribution à ce débat qui n’en est pas un.

La semaine politichienne de Smig – Des nazes, des branquignols, des pagliacci…

Oh bien sûr, l’idée du « tous pourris » est une idée courte aux cheveux longs. Bien sûr, elle ne saurait représenter l’intégralité des responsables publics. Toutefois, comme le décrit depuis des années Philipe Pascot, le pp, l’impunité dont les élus et autres édiles ont bénéficiée depuis tant d’années, arrive à la croisée des chemins. Je ne vais pas refaire la liste ici des diverses malversations d’élus de tous bords. Toutes ces affaires, des plus emblématiques comme Guéant, Ferrand ou Cahuzac, comme les plus insignifiantes, de passe droits affligeants sont autant de mauvaises herbes semées dans un jardin déjà bien en jachère, depuis si longtemps.

Certes, les malheurs collectifs ne sont pas seulement dus aux responsables publics. Toutefois, tout est affaire de symboles et ceux-ci sont meurtriers. L’ambivalence des discours et des actes commence à véritablement se voir et à peser lourd sur les échines déjà meurtries de la plupart des habitants de ce pays. Exiger les efforts quand on s’octroie des privilèges alors que ceux-ci étaient, parait-il, abolis, devient inaudible et je dirais même, enfin cela devient inaudible!!!

Oh bien sûr, la gabegie Jouanno n’est qu’un épiphénomène. Elle est énarque et a donc fait le nécessaire pour bénéficier de tels salaires. Certes. Néanmoins, personne ne peut cautionner une telle rémunération, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord il s’agit d’argent public et donc, de notre argent. Ce type de rémunération ne peut plus être légitime dans un pays en faillite pour reprendre les termes d’un autre escroc notoire qui échappe à tout, pour l’instant. Ensuite, la teneur même de l’emploi semble particulièrement discutable. Un comité théodule dont personne ne voit jamais les résultats. Une sorte de commission occulte. Enfin, il s’agit d’une personne fonctionnaire qui se permet de refuser une mission d’état. Dans une entreprise privée ceci serait considéré comme une faute grave. Les conséquences pourraient varier mais elles ne seraient être absentes comme c’est le cas actuellement.

En résumé, elle touche dix fois environ le salaire d’un professeur des écoles pour diriger une commission dont personne ne sait à quoi elle sert et qui se permet de refuser des missions d’état. Indéfendable.

C’est le grand bénéfice qu’on peut déjà tirer de ces 9 semaines de colère jaune. Les comportements, les avantages, les magouilles, les crapuleries sont désormais épiés, dévoilés et commentés. Beaucoup ne laissent plus rien passer et il se trouve que cette mandature est du pain béni pour constater tous les jours les dérives.

Chaque député, chaque ministre semble être entré dans un cercle ou jeu qui consiste à sortir le plus inique que son collègue. Il y avait la promesse d’exemplarité et le constat final est affligeant. Il fallait marcher pour être dans le coup et finalement, ça court dans tous les sens comme des oies sans têtes.

Alors évidemment, on peut s’interroger sur ce soudain mécontentement au sujet de ces comportements inadmissibles mais la facilité des réseaux et de l’envoi de sources permet de tout savoir, le vrai comme le faux, le bon comme le mauvais, le propre comme le sale et finalement, on sait ce qu’on ne voulait pas voir auparavant.

Cette soudaine lucidité touchant un grand nombre ne remet pas en cause le privé. On peut même s’interroger sur l’absence, si marquée de contestations autour du privé alors qu’il représente la majorité des emplois. La raison essentielle tient dans le fait que le système libéral et capitaliste fait que le quidam n’a aucun pouvoir ni aucune prise sur les enjeux du privé. Les modes d’action pour contraindre le privé sont marginaux et complexes: dénonciation et boycott éventuellement, mais qui gênent peu finalement. Tout le monde sait ce que Nike, Coca ou autres font et pourtant, les méthodes de contestation restent valeur négligeable sur les chiffres d’affaire.

Les contestations, contrairement au siècle dernier, se portent désormais sur la sphère publique parce que, enfin, le grand nombre a compris que c’est là que son action pouvait avoir un poids. Les méthodes de lutte contre le privé ne permettent rien parce qu’il est incontrôlable ou alors il s’agit de remettre en cause la propriété privée pour que ne subsiste que la propriété d’usage, mais ça, il semblerait, que peu soient prêts à ce changement philosophique.

Les patrons étaient vus comme le mal et comme de vils profiteurs mais l’accès à une plus grande connaissance des effets économiques a permis de comprendre que rien ne changera, si on ne change pas totalement de système.

Alors on peut faire valoir la haine, le dégoût, le mépris, le dédain, l’indifférence ou même la violence contre les patrons mais on sait déjà que ça sera inutile. Par contre, il est à craindre que maintenant que les enjeux sont entendus, la haine et peut être même la violence, se retournent contre la puissance publique et chaque jour davantage.

Nous avons collectivement un pouvoir sur nos employés, nous n’avons aucun pouvoir sur le privé. Pour obtenir une once de pouvoir sur le privé, il faudrait avoir le contrôle du public pour rédiger des lois contraignantes puisque, aujourd’hui, nous n’avons même pas ce pouvoir.

De fait, les mouvements sociaux ne tournent plus sur une occupation d’usines ou même une rétention de managers. Les événements connus dans le passé ne reviendront plus et l’on se dirigera plutôt davantage sur du coercitif vis à vis des élus ou représentants, c’est à dire là où nous pouvons avoir un poids. Un peu.

Le capitalisme est devenu une valeur et une philosophie refuge par manque d’ambition politique. Sans doute manque de rêve politique plutôt. Il a fallu glorifier les réussites capitalistes parce qu’elles permettaient aussi de couvrir les exactions des politiciens et qu’elles faisaient semblant de donner un rêve bleu aux gueux.

Aujourd’hui, ces représentants qui ne représentent plus, affichent des désirs de starlettes, des comportements d’enfants pourris gâtés, des actions totalement déconnectées et allant majoritairement à l’encontre du plus grand nombre. Ces représentants s’affichent dans les magazines people pour étaler une réussite capitaliste qui n’en est pas une. Gagner une élection ne doit pas garantir la réussite financière parce que ça n’est pas l’enjeu et lorsque les gilets jaunes prétendent monter une liste sans programme, sans visée, sans consensus, l’arnaque au poste bien rémunéré et sans contraintes se fait jour. Député européen est devenu le bullshit job le plus rémunérateur et le plus peinard du monde. Forcément, le plus grand nombre veut en croquer. Aucun pouvoir, aucun contrôle, gros salaire et moults avantages.

Oui, les écarts de salaire ont atteint des proportions hallucinantes mais, sans remettre en cause le capitalisme, on ne peut rien y changer et remettre en cause le capitalisme, ne peut passer que par des actes politiques forts.

Ainsi, donc, de remettre en cause le pouvoir électif. Les émoluments indus ont explosé dans l’artistique pour certains cachets et dans le sport pour certains. Toutefois, ces rémunérations sont de l’ordre du privé mais, comme je l’ai dit ailleurs, il me semble que l’industrie artistique va bientôt devoir revoir son modèle parce que les subventions d’état vont, elles aussi, être remises sérieusement en cause par le vent nouveau.

Aujourd’hui, si certains footeux bénéficient de telles rémunérations, si certains artistes bénéficient de tels cachets, c’est parce que les sociétés privées acceptent de donner de telles rémunérations. Pour les hauts fonctionnaires, les actionnaires de l’entreprise état n’ont jamais donné leur accord pour de tels avantages. En tout cas, on ne m’a rien demandé.

Une des premières mesures facilement applicable serait de faire sauter le verrou de Bercy et de taxer justement comme la loi l’indique les bénéficiaires. Plus il y a d’argent, plus il y a d’entre soi et d’entre gent et moins la possibilité de taxer ou de lutter contre l’évasion fiscale est possible. Il est difficile de faire cracher ses amis, sa famille, ceux qui vous ont placé à de tels postes.

Les funérailles nationales et même ultra planétaires de certains évadés fiscaux notoires sont choquantes mais c’est du pouvoir politique que doit venir la décision de ne pas cautionner de tels agissements or comment refuser de telles faveurs à des gens que vous aviez à table ou qui, bénévolement, ont participé à votre mariage, circoncision, bar mitsva?

Pour établir une justice sociale, il ne faut pas seulement la demander, il faut qu’elle soit promulguée en haut lieu et c’est très loin d’être le cas. Il est possible de considérer que les politiciens n’ont qu’un pouvoir tout à fait relatif. C’est possible mais personne ne leur a demandé de se présenter à ces postes. Macron démission, Jouanno et fillon, rendez l’argent et les autres aussi sont, certes, des revendications maladroites mais elles sont légitimes parce qu’il s’agit de l’argent de tous et que le service rendu pour de telles sommes est loin d’être acceptable.

Alors, on peut considérer qu’il est simple et même simpliste de réclamer de nos représentants qu’ils nous représentent et qu’ils fassent enfin le job pour lequel ils ont tué père et mère.

Les pseudos représentants, de ceux qui ne veulent plus être représentés, montrent effectivement, chaque jour, davantage leur médiocrité pour ne pas dire plus. A force d’être nuls et consanguins, ça va finir par se voir.

Alors le poujadisme perpétuel anachronique s’explique de lui même puisque le simple citoyen n’a aucun pouvoir pour remettre en question un système totalement aberrant. Les missions dévolues aux serviteurs de l’état deviennent de plus en plus, totalement incompréhensibles, totalement absconses et pourtant rémunératrices.

Il y a de multiples mesures qui peuvent être prises pour constituer et garder un corps de fonctionnaires performants et pertinents: l’interdiction du pantouflage et donc du conflit d’intérêt, par exemple.

Il faut forcément distinguer le fonctionnaire, infirmiers, profs, pompiers, docteurs ou flics et ceux qui commandent et représentent tous ces personnels très souvent admirables. On va dire dans un monde presque parfait.

L’un des problèmes perçu est certes une critique du fonctionnement de la fonction publique mais aussi la gabegie de toute cette haute fonction publique, en grande majorité très nombreuse, inefficace, déficiente et extrêmement coûteuse.

De fait, les deux problèmes sont conjoints et n’en font en réalité plus qu’un. Les hauts fonctionnaires, les politiciens ne nous représentent pas ou plus, ne nous défendent pas ou plus, bénéficient de privilèges indus et indignes. Ils sont discrédités.

Les grands patrons et les entreprises du cac ou équivalent qui profitent des faiblesses d’un système pour ne pas payer les impôts, pour ne pas pratiquer de véritable RSE contraignante, peuvent se le permettre uniquement parce que le pouvoir politique est devenu faiblesse.

Il y a des demandes de justice et d’amender le capitalisme mais ces demandes sont celles du petit peuple, des petites gens et pas des nantis ni même de la plupart des intellectuels ou affiliés qui souhaitent, eux, que le capitalisme perdurent.

Le problème n’est même pas le libéralisme, il est cette tendance à ne jamais envisager d’autres paradigmes économiques que celui dans lequel le monde se débat actuellement.

J’ai fait long alors je fais une synthèse rapide mais une telle réponse ne pouvait se faire en quelques lignes et je conserve des arguments dans la besace.
Oui, les rémunérations et privilèges accordés aux hauts fonctionnaires et autres représentants non représentatifs sont incompréhensibles parce qu’il s’agit de l’argent public.
Oui, les politiciens ont de moins en moins de pouvoirs puisqu’ils se déchargent au profit d’autres institutions plus opaques encore, de ce pouvoir.
Oui, il faudrait s’attaquer aux véritables marqueurs du capitalisme mais ceux-ci sont trop ancrés dans les mœurs et dans les esprits des politiciens, les plus opaques, comme les plus visibles, que rien ne changera à ce niveau là.

La seule idée qui soit devenue consensus est que le but, pour tous, est de profiter au maximum de la bête et que, pour les autres, cette bête devienne immonde.

Il y a ce monde à deux vitesses où ceux d’en haut feront tout pour rester en haut et conserver cette position privilégiée grâce à l’entre gent et la possibilité d’écrire eux mêmes les lois censées protéger les petits qui sont la deuxième vitesse et qui n’ont pas d’autres horizons que d’espérer, un jour, toucher le premier étage de la fusée. D’un côté ceux qui étouffent par tous les moyens, de l’autre ceux qui cherchent les moyens légaux de respirer et quand la légalité devient inutile pour réaliser ses rêves alors, il ne reste plus que la haine et parfois, les pires des extrémités deviennent violence.

A force de rester sourds, d’écraser, d’humilier, de fustiger, la cocotte explose et nul ne peut plus la contrôler et là, ça sera pire que tout. Et surtout, surtout, contrairement aux époques de jadis et même d’avant, les représentations qui ne représentent plus qu’eux mêmes sont devenus des crétins, arrogants, profiteurs et même pas discrets.

Des nazes, des branquignols, des pagliacci… le pagliacisme bruxellois à toutes les sauces et surtout les plus mauvaises.

Le moment où on se prend le mur se rapproche, chaque instant, davantage

Au bout d’un moment, on va finir par croire que tout est fait exprès. Au départ, il n’y avait aucune raison de prendre du temps pour commenter six pages assez vides et contradictoires. Et puis, dans le pagliacisme marcheur, il fallait bien mettre de l’humour. Après un porte parole qui dit qu’il faut débattre mais que ça ne changera rien, on a un président qui décide des thèmes et questions du grand débat, en occultant, volontairement, les vraies questions des ronds points: ric, isf, flat tax, eu, gope, violences, mépris, révocation, destitution, représentativité, dissolution, pouvoir d’achat, davantage de services publics (en redistribuant, enfin, intelligemment les impôts et pas ce délire macronien qui consiste à faire croire que les gj veulent plus de services publics et moins d’impôts) et une ministre qui crie au complot italien et qui prouve la pertinence de son nom. Clairement, on tient un truc dans le pitoyable. Le grand débat est tellement bancal, dès la conception, que le gouvernement ne trouve personne pour le mettre en place. Deux ministres du gouvernement, ça sent l’impartialité et une ex syndicaliste au stylo greffé à la main et amoureuse de Juppé sont annoncés, ce qui ne fait qu’ajouter au ridicule de la marche dans le noir. A force d’avancer les yeux bandés, le moment où on se prend le mur se rapproche, chaque instant, davantage.

ça fait toujours mieux que de ne pas être seul à être con …

La guerre, un massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. P.Valéry
Et on en est là. Des flics qui utilisent des armes et des violences, sur des gens qu’ils ne connaissent pas, au profit de maîtres qui leur versent, généreusement, une aumône afin qu’ils continuent de protéger les intérêts de ces maîtres qui ripaillent entre eux, en jetant un œil empli de dédain et de mépris sur les canaris perdus.
Et on en est là. Un boxeur qui perd son sang froid pour protéger sa femme et ses amis, et accessoirement lui-même, et qui use de son art pour massacrer un pauvre flic qui ne fait qu’appliquer les ordres de maîtres qui se versent benoîtement des rémunérations de 17000 balles pour organiser un débat dont les résultats sont déjà connus et qui, de toute façon, n’influenceront en rien les politiques menées par ces maîtres à l’avenir comme la hyène sournoise l’a encore rappelé récemment.
Alors, il aurait fallu que les asservis, d’où qu’ils soient, s’unissent pour déboulonner les statues de sel et de glace des maîtres voltigeurs. Mais voilà, le conditionnement, l’éducation, l’habitude, l’absence de sens critique font qu’il est encore préférable pour certains, afin de préserver les maigres avantages tombés du haut de la montagne, de faire perdurer le statut des maîtres.
Pour une porte cassée, on invente le ouinouinisme de base. Le porte parole d’un gouvernement, que personne ne veut plus écouter à l’exception de quelques courtisans ou supporters d’un système insupportable, s’épanche en mine affligée sur les médias complaisants pour réclamer justice au nom de la république et, accessoirement, de la porte parce que, quand même, il y a souffrance mobilière.
Pour un mur de parpaings non scellés disposés devant une entrée de domicile, et rangés par la gendarmerie, donc avec des deniers publics, un dimanche matin, on cultive le ouinouinisme. Et puisque certains ont voulu faire une cagnotte pour aider le boxeur qui a perdu son sang froid, on installe définitivement le ouinouinisme. Oh bien sûr, ça n’est pas malin, ça n’est pas noble ni glorieux, bien sûr. Bien sûr, ça ne respecte pas les codes du noble art et ça ne respecte pas les forces de l’ordre ni les marques de bonne conduite de la haute société. Bien sûr. Mais le ouinouinisme réussit à culpabiliser les victimes avec une aisance qui, elle, respecte l’art et la dignité.
Le ouinouinisme est devenu une vertu politique. Il s’agit de se comporter en victime dès lors que l’on est le bourreau et de culpabiliser les victimes en utilisant les effets de la fameuse catharsis inversée.
Le ouinouinisme est l’élément central du pagliacisme qui est le modèle politique dominant. Concept crée par un amoureux fou de l’ue, ça existe, et qui consiste à mener une politique de clowns. Dans son esprit, cette politique s’apparentait d’abord à la coalition italienne. Evidemment quand on est pro eu, on est pro renzi et un attelage populiste, c’est ce qu’il y a de pire au monde. La politique de la coalition en Italie est, selon lui, menée par des clowns qui courent les plateaux télé, les éditions et abreuvent les comptes FB de petites vidéos pour diffuser des messages. Toute ressemblance avec le système mit en place par le monde carcéral juvien ne saurait être qu’une coïncidence. Je ne crois pas.
Nous avons donc une politique de clowns qui se répand honteusement sur les médias et qui vise à instaurer le ouinouinisme, politique de la victimisation à outrance qu’on retrouve dans les milieux vegan, lgbt, printemps républicain, musulman, antifa, indigène, lrem, anti antisémite, swj, anti raciste, modem, féministe et autres supporters de l’OM ou de fan de la tarte aux quetsches et qui pourrait se définir simplement par: je fais chier le monde, j’insulte tout le monde, j’ai toujours raison même quand j’ai manifestement tort mais ce sont les autres les méchants. Parce que les autres, ils font rien qu’à pas être d’accord avec moi, ouin ouin.
Tout cela n’existe que parce que l’utilisation de la catharsis inversée fonctionne à plein régime et tournent les vents de la déraison. Phénomène vieux comme les lois de la rhétorique et qui consiste juste à envoyer le message à l’autre qu’il devrait simplement, physiquement, fermer sa gueule parce que les autres souffrent davantage que lui, et comme il y a toujours pire, c’est un processus sans fin et tellement pratique qu’il en devient pitoyable. Cela fonctionne d’autant mieux que chaque contestation est noyée sous un flot d’affaires inutiles et de messages insignifiants et insipides. On se fout de savoir avec qui couche un ancien chronique qui a écrit des livres parait il. On se fout de savoir ce que des incompétents notoires qui écrivent des livres de cul mal ficelés pensent de la cagnotte leetchee. On se fout du grand débat national entre gens du même parti et dont les résultats sont déjà publiés et on se fout même que Kéké 1er appelle à davantage de fermeté, on s’en fout parce qu’ils n’ont aucun intérêt mais il faut noyer le poisson, cacher la poussière sous le tapis, éplucher la courgette (ça ne veut rien dire mais je fais ce que je veux!).
Ainsi, le régime politique français actuel est parfait puisque on peut manifester (bon Raoul Auguste a dit hier que ça allait changer), on peut dire ce qu’on veut (bon sauf dans tous les médias et sur FB mais on peut si on respecte la loi sur les médias) on peut contester le régime (bon sauf dans les médias, sur FB, au travail, dans la rue et dans le respect de la loi de l’état d’urgence qui est devenue la loi commune depuis un an) on peut même pratiquer la religion qu’on veut (bon sauf que là, ils vont modifier la loi de 1905 sans nous demander notre avis, parce que les ouin ouin barbus ont envoyé suffisamment de pleureuses sur les plateaux pour que finalement on passe aux choses sérieuses)… mais on peut parce que, d’abord, ailleurs, on ne peut pas !
Alors oui, il y a des dictatures plus horribles et sanglantes et répressives que la France, oui, évidemment et donc, fort de ce constat évident, il devient interdit et indigne de manifester sa désapprobation du régime actuel. Les français sont des enfants gâtés mais cet accès à la gâterie (Non je ne fais pas de demandes particulières à Aurore, quoique), les français le doivent à leurs ancêtres. Et tous les ancêtres. Ceux qui sont morts en France, et dans les territoires qui étaient jadis français, pour cette liberté et ceux qui sont venus d’ailleurs pour accéder à cette liberté. C’est au nom de tous ces sacrifiés là que, aujourd’hui, une partie du peuple, des gens, des citoyens, réclame davantage d’égalité, de liberté et de fraternité. Ces trois mots sont sur le fronton de tous les édifices publics mais ils ne sont plus que des mots qui concourent à former le ouinouinisme pour les politiciens.
Notre dieu juvien et ses affidés ou canidés sont des clowns pleureurs, victimes d’être coupables et qui considèrent que puisque nous ne vivons pas en Corée du Nord, on devrait savoir fermer sa gueule, et celle des autres aussi en passant, ça fait toujours mieux de ne pas être seul à être con.

Alors bonne année

 

 

Et recommence cette litanie que nous avions évitée pendant presque un an. Comme les anniversaires, il faut que reviennent ces temps de vœux auxquels plus personne ne croit vraiment et qui s’avèrent, pour moi, de plus en plus difficiles à supporter. Chaque année, on recommence et, chaque année, je m’aperçois que l’année passée fut pire que la précédente, que la chute est lente mais permanente. J’aimerais me dire que cette fois, ça sera la bonne, que les vœux de cette année seront couronnés de succès et que, enfin, ça ressemblera à quelque chose.
Evidemment, on remercie. On répond, on remercie, on sourit. En tout cas, c’est ce que je m’efforce de faire parce que je ne suis pas qu’un monstre, mais sans vraiment y croire encore. Je sais que mon pessimisme naturel va ternir ces jours et que la joie hypocrite d’enterrer une année triste ne sera pas suffisante pour me rassurer sur les jours qui viennent. Personne ne sait vers quelle catastrophe nous courrons et personne ne veut vraiment le savoir. En réalité, il y a une sorte de fatalisme dans les vœux de cette année, une sorte de soutien et d’espoir de revoir l’autre vivant parce que c’est loin d’être fait.
Alors, il n’est pas de bon ton d’être seul, d’être triste parce que ce jour n’est pas le même que les autres et qu’il faut que forcément, il soit à part. Tu as le droit d’être un dépressif isolé et solitaire tous les jours de l’année, sauf durant cette semaine. Cette semaine, tu n’as pas le droit d’être lucide et de te poser les vraies questions sur toi ou sur le monde. Tu te dois d’être d’affable à défaut d’être joyeux. Tu te dois d’être sortable à défaut de sortir.
Pourtant, je sais que chaque jour qui passera désormais me rapproche du départ. Il s’installe comme une évidence que je ne resterais pas dans mon antre, parce que je n’en ai pas envie. Le spectacle de la quête de notoriété qu’elle soit en gilet, ou en stylo, ou en gyrophare, accentue cette lassitude. Une course à l’échalote de savoir qui sera le représentant, alors que plus personne ne veut être représenté sauf quelques tenants de l’ancien monde des marcheurs. Chaque jour fournit son nouveau représentant de quelque chose ou d’autres choses. Tout le monde représente tout le monde et plus personne ne semble apte à se représenter lui-même.

Alors soyons représentés par ces fous d’hubris qui veulent exciter des sots pour plaire à des gueux qui visent à marcher sur les justes et les faibles puisque c’est l’issue, le but, le jeu.
Alors soyons heureux de voir des pantins désarticulés s’ingénier à vouloir prendre la parole pour des démunis silencieux afin de les ridiculiser davantage dans l’espoir d’un strapontin inconfortable dans une alcôve sombre. Et jouissons, profitons de ces jours de fête, pendant qu’il est trop tard, profitons de ce que cette engeance autorise encore à prendre et prenons ce qu’on nous refuse puisqu’il faut être une icone et non plus un agissant.
Alors bonne année puisque c’est peut être la dernière de ce système, de ce monde, de moi, de nous, de vous.

La semaine politichienne de Smig – Demander un peu de lumière c’est mal

Evidemment ce n’est pas la même chose, évidemment c’est différent, évidemment ce sont d’autres époques, d’autres mœurs mais qu’un futur condamné assis sur son perchoir puisse se permettre d’exiger des génuflexions de la part d’un journal soi disant indépendant et que cette feuille de chou s’acquitte avec déférence de cette tache, invite à s’interroger sur la pertinence de cette une. Finalement, en s’indignant de manière si marquée, les courtisans ne prêtent ils pas définitivement le flan à ce que de plus en plus de victimes pensent à savoir que les dérives d’Hayek et d’Augusto deviennent un véritable modèle de gouvernance pour le panthéon juvien. A force de crier au loup pour pouvoir contrôler toute forme de presse, il semble évident que les préceptes de Bernays soient le modèle. alors oui, il sera toujours facile d’user de cette catharsis inversée qui vise à inviter le suspicieux à vivre dans une véritable dictature pour comprendre, enfin, ce que signifie ce mot. Evidemment, c’est pire ailleurs, évidemment il y a des représailles, des violences, des actes indignes bien plus immondes qu’en France. Et? Est-ce que cela doit nécessairement faire taire toute forme de contestations parce que le reste du monde souffre? Puisque les « autres » souffrent plus que nous, il serait de bon ton de se taire. Cette pensée marcheuse ne mérite que le mépris de ce qu’est la politique. Sous des appellations honteuses de démocratie, les extrémistes du centre veulent interdire la moindre contestation. Cela semble être factuellement l’inverse même de ce qui est prôné. Sous des exigences démocratiques on interdit certaines couvertures, on réprime certaines revendications, on tait certaines personnes, on en calomnie d’autres et on privilégie un système qui ne vise qu’à accentuer les avantages des bons soldats. Les mauvais soldats recevant eux les 300 miettes mensuelles généreusement accordées par ceux qui sont protégés. Une sorte de compensation que le seigneur médiéval accorde aux serfs qui se sacrifient pour contrôler la révolte de leurs frères. Il est des temps où l’indignité ne se mesure plus à l’aune des paroles mais bien uniquement sur la valeur des actes. Alors un futur condamné se permet de reprocher au journal du soir la une maladroite mais pourtant, à travers cette attitude stupide du perroquet breton et maréchal, il apparaît de plus en plus clairement une forme de réalité. Une idée qui se diffuse et qui ramasse des partisans, une idée qu’il faudrait une dictature pour remettre les choses en ordre ou peut être même plus encore que nous sommes déjà en dictature et que ce que le libéralisme ou le capitalisme devaient empêcher, à savoir le totalitarisme, n’est en fait que promu par cette économie. soudain, apparaît l’évidence que le capitalisme échevelé et marcheur ne peut entraîner que des dérives totalitaires et que malgré tout je conserve quelques nuances sur le libéralisme. Certains s’indignent de cette une qui rapproche un national socialiste à un social démocrate par une sorte de juxtaposition subliminale. Aucun marcheur ne semble pourtant s’interroger sur les événements qui ont fait que cette association d’idées ne soit même plus quelque chose de choquant, maladroit, stupide mais qu’elle deviennent plausible et même logique. Les lois de contrôle de l’expression ou encore les lois faisant de l’état d’urgence, la loi commune ou bien encore les lois sur le contrôle et le parcage des migrants et l’accélération des privilèges du type mort de l’isf ou augmentation du cice au détriment d’une justice, (prison ou amendes pour les manifestants) et d’une équité humaine (destruction active de la sécurité sociale) ne font que rendre crédibles cette association d’idées. Certes, ce n’est pas la dictature mais ça n’est pas non plus la démocratie. Certes ça n’est pas l’enfer mais c’est loin d’être le paradis. Tous les événements, toutes les marques, toutes les paroles, tous les actes de ceux qui devaient nous représenter montrent davantage chaque jour que si nous ne montrons pas un minimum d’opposition, le totalitarisme sera factuel et il semble que celui-ci se veuille clairement répressif et violent. A force d’acceptations de l’immonde, on marche toujours plus loin. On s’enfonce vers des ténèbres juviens et il est déjà, apparemment interdit de le dire.

Demander un peu de lumière c’est mal. Certes, nous ne sommes pas en dictature mais nous sommes plus proches de ça que de la démocratie et seuls ceux qui veulent instaurer ce type de régime se plaisent à croire encore autre chose.

La semaine politichienne de Smig – Si c’était le cas, ça se saurait, ça se verra, ça se vivrait

Ainsi donc la représentativité non critiquable est le système politique adéquat et parfait pour certains. Le conservatisme de droite, l’immobilisme de gauche et le totalitarisme central se retrouvent dans l’acceptation muette de ce système. Il est préférable d’élire ce qui nous sert de représentation nationale plutôt que de se saisir soi-même de ce qu’est la politique. Surfant sur cette faisabilité qui prétend que n’importe quel abruti peut être élu, certains n’importe qui envisagent de se présenter aux futures élections inutiles concernant un truc non moins inutile. Le mouvement des gilets jaunes n’étaient valables qu’à partir du moment où il se plaçait en dehors de cette démarche élective. c’est ce qui en faisait sa force et son pouvoir. Chacun devenant apte à prendre la parole et à s’exprimer dans un autre rapport que celui du cadre de la politique politicienne. Forcément, les sirènes de la notoriété, d’un job pas trop contraignant et très bien rémunéré et la sensation fausse de se rendre utile incitent certains à constituer une liste pour se présenter et être élu. De passages télé en plateaux médiatiques, certains auront comblé des lacunes narcissiques en se donnant une existence. Ils ont bien compris que les convictions, que les compétences, que l’intérêt général n’étaient que des leurres pour être élu et que ce qui compte réellement c’est d’obtenir une voix de plus que le quidam en face. Je n’ai rien personnellement contre la voyante bretonne, le courtier en assurances du sud ou le kebabiste de région parisienne. Ils profitent de la bêtise du plus grand nombre pour dévoyer un mouvement et devenir un député européen. Charge honorifique inutile et particulièrement bien rémunérée s’il en est. Alors avec les 5% ou même les 10% soyons fous, obtenus lors d’élections auxquelles quasiment personne ne participera, ils auront le job de leurs rêves d’enfance qu’une situation sociale trop classique ne permettait pas d’envisager. Grâce à toutes ces personnes parmi lesquelles ils ne sont pas et qui arpentent les ronds points, ils vont réussir enfin à devenir des gens respectables et respectés. Ils auront réussi à faire l’inverse des convictions qu’ils voulaient faussement défendre. Il ne faut pas de représentants pour ne pas tomber dans le piège de la politique et ils s’empressent de vouloir en devenir. Il faut instaurer le RIC, tout en sachant que, évidemment, le premier ric révocatoire serait pour eux comme une sorte d’évidence et de logique établie et désormais obligatoire. Etre élu d’un mouvement qui ne veut plus de partis, ni être représenté, c’est s’exposer à des situations totalement évitables. Evidemment que toutes les violences sont condamnables et doivent être condamnées. Bla bla bla…. ils se battent pour tenir ce discours compassé sur les plateaux tout en profitant allègrement des violences pour recevoir de nouvelles invitations pour renforcer et instiller dans l’esprit de chacun qu’ils représentent quelque chose et qu’une fois ça va changer. Ce qui va changer c’est que effectivement la défiance sera définitive concernant les politiciens. désormais entre LREM et les GJ, il est évident que n’importe quoi peut se présenter et gagner des élections et que dès lors, les politiciens n’ont plus aucune utilité. En ce sens, les comiques jaunes pâles tendances sans gilets en fait, finissent d’achever la crédibilité du système représentatif. Si le chanteur du fort peut se présenter sous bannière jaunarde, si le fils putatif physique du présentateur du journal de groland peut acheter le nom d’un mouvement qui ne veut pas de lui, si des députés adeptes du twitt facile et nocturne peuvent s’insulter et insulter leurs prochains de manière apaisée et sans redouter les moindres représailles alors n’importe qui peut être élu. Et si n’importe qui peut être élu, pourquoi ceux-là davantage que ceux-ci? Puisque tout le monde peut désormais se présenter et avoir des chances d’être élu, alors autant que nous participions tous à la même hauteur plutôt que de laisser des n’importe qui défendre nos intérêts comme si véritablement, ils se souciaient de nos intérêts. Si c’était le cas, ça se saurait, ça se verra, ça se vivrait.

La semaine politichienne de Smig – Enfin je croyais et finalement …

Etant sans doute trop impliqué personnellement je vois quotidiennement fleurir de nouvelles attaques concernant Etienne Chouard. Je ne chercherais pas ici à le défendre parce que je n’aurais pas cette prétention. Il est accusé d’avoir discuté avec Soral et d’avoir relayé certains articles ou propos de cette personne. Il s’en est expliqué, s’en est excusé, s’en est détaché très largement pour se concentrer sur son cheval de bataille. (Toujours mieux d’être concentré quand on est sur le cheval ou en parapente).
Il faut donc trouver des éléments à charge pour démonter le personnage puisque le propos est, lui, difficilement attaquable. De manière sans doute maladroite, il prône pour la mise en place d’une démocratie. Cette idée provoque chez beaucoup une peur panique. Le fait que les électeurs puissent enfin se prononcer sur la destinée du pays apparaît comme le pire démon de ceux qui revendiquent la démocratie. Cette idée est devenue par truchement syntaxique, le fait de donner à des personnes le pouvoir de décider pour tous, de ce que chacun va vivre et subir, sans qu’il soit possible de remettre en cause quoi que ce soit. Et tout va bien. Ainsi, les Bergé, Griveaux, Schiappa, O’Petit, Son-Forget, Ferrand, De Rugy décident pour nous de ce que nous allons vivre. Comme ils ont, en plus, obtenu la majorité des 40% de votants du pays, c’est open bar. A partir de ce constat est ce qu’on peut encore considérer efficace et même efficient ce système?
Bien sûr, ils furent élus mais une minorité seulement vota pour eux. Bien sûr, ils sont légitimes dans un système contrefait mais à quel moment est ce que cela est apparu normal, légitime, cohérent que plus personne ne puisse dire quoique ce soit jusqu’à la fin du mandat?
Il semble aussi qu’il soit normal et cohérent de trouver sur les bancs de l’assemblée des personnes déjà condamnées et plusieurs fois pour qu’elles décident du budget et des lois. Il est normal que des repris de justesse décident des lois que nous allons devoir adopter. Il n’y a que dans le monde parallèle des licornes et des bisounours qu’on peut encore croire que ces individus vont voter des lois qui pourraient les desservir et être au profit de la cause commune. Bien sûr, cela n’est pas propre à ce gouvernement, c’est le système qui est ainsi depuis bientôt 60 ans et sans doute même avant. Demander à des personnes engluées dans des intérêts personnels de défendre l’intérêt général, ce qu’on appelle une antiphrase.

Etienne Chouard dans toute sa maladresse d’homme qui n’est ni un politicien ni un homme formé aux médias, y va de sa candeur pour défendre ce qu’il croit juste, à savoir que le peuple doit se saisir de son propre destin et donc construire sa propre constitution qui est le point de départ de la démocratie.
Aujourd’hui, il est mis en position de défenseur numéro 1 du RIC, pourquoi pas… mais comme il aime lui même à le rappeler, ça n’est pas l’essentiel de son combat et c’est même davantage le combat d’Yvan Bachaud ou de Pat Au Logis . Toutefois, pour lui, le RIC est une bulle démocratique dans un système qui ne l’est pas. De fait, il est taxé de facho et de membre de l’extrême droite. Peut être l’est-il après tout. Ce que le cœur d’un homme recèle n’est connu que de lui-même. Néanmoins, s’il est d’extrême droite comme les partisans du statu quo institutionnel le crient partout, ces idées sur la démocratie sont -elles pour autant périmées, fausses, mensongères? Ce qui est intéressant, malgré tout, ce sont les idées et d’où qu’elles viennent. Oui je sais, c’est difficile à admettre et on va encore me rétorquer comme ce fut le cas il y a deux jours que, comme je suis un maghrébin qui profite allègrement des pensions et aides, il est normal que je soutienne un facho notoire. Tout cela est véridique et je cherche encore le lien de causalité entre les deux faits mais apparemment, pour ces apparatchiks d’un parti décédé, il y a une logique. Un antisémite critiqué par des racistes, c’est croquignolet.
D’autre part, il est surprenant de reprocher à un homme des accointances à un système politique dès lors que toute l’oeuvre, la vie et le travail du dit sieur consiste justement à ne plus avoir de système politique. En gros, le gars il dit qu’il ne veut plus de représentant et on lui reproche de trouver tel ou tel parti intéressant. Il veut sortir de l’UE mais comme il n’a pas voté Asselineau, il est méchant, comme si le fait qu’il dise de vote untel ou untel aurait changé quoique ce soit à l’issue du vote national, il a voté JLM et quand on voit comment certaines furies deux soumises le considèrent aujourd’hui, il y a de quoi regretter son vote. Donc si Etienne Chouard est d’extrême droite, grand bien lui fasse, et je m’en fous, parce que certains qui s’enorgueillissent d’avoir des amours politiques valables ont favorisé, promu, élevé ce système au rang de dogme et nous ont mis dans cette situation. Les différentes amours vis à vis du socialisme ou de la droite gaulienne qui ne connait pas de Gaulle ont fait que le refus de politique est croissant et ont mis au pouvoir une bande, une cohorte, une équipe de branquignoles, tous plus nuls les uns que les autres et qui, chaque jour, prouvent que nous avons eu tort de leur faire confiance, en tout cas ceux qui ont voté pour ça. On ne peut appeler autrement que sous ce terme de « ça », ce groupuscule totalitaire, dictatorial, méprisant et méprisable qu’est la dictature en marche arrière.
Alors, certains vont encore ergoter sur le fait que le « peuple » n’est pas compétent pour décider, qu’il faut des compétences reconnues pour décider de la destinée du pays. C’est vrai, et ça l’est tellement que, justement, les incompétents actuels qui décident de cette destinée ne sont plus aptes. Bizarrement, on avance aussi comme argument que le « peuple » peut se tromper et voter ainsi le retour de la peine de mort, la fin du mariage pour tous, l’interdiction de l’avortement, mais quand il se trompe et vote pour des personnes qui ne méritent pas ce mandat, ça n’est pas grave, tout va bien. Oh je sais que je ne suis pas très intelligent mais il y a là quand même quelque chose de particulier. Le « peuple » n’est pas valide et apte pour voter les lois mais il l’est pour désigner des maîtres ou des représentants qui ne connaissent qu’une acception de ce mot. Logique.
Il doit y avoir une logique qui m’échappe à refuser que le « peuple » puisse proposer des lois, en refuser certaines et renvoyer des représentants qui auraient manqué à leur devoir. Personnellement je suis contre toute forme de représentation mais étant déjà un maghrébin profiteur d’extrême droite, je ne vais pas aggraver davantage mon cas. Le RIC n’est pas la panacée, c’est évident. Il n’est qu’un préalable, une obligation et ne ferait que réparer un déni manifeste de démocratie mais le chemin est encore long pour désintoxiquer certains de la représentativité qu’ils en arrivent à trouver légitime alors que l’esclavage est aboli. Enfin je croyais et finalement…
Et puis, finalement d’où viennent ces attaques bien pensantes? D’un certain monsieur Mouchard qui accuse donc le sieur Chouard de bienveillance avec l’ennemi d’extrême droite en partant allégrement en croisière avec le borgne breton et qui dirige aujourd’hui un fascicule qui nous enjoignait de faire ce que nous voulions du moment qu’on se comportait enfin comme de bons castors juniors. Il est des temps où l’identité de celui qui attaque revèle la véracité et l’accuité des attaques et nous sommes dans des temps troublés où le premier antifa peu crédible ou fachos dérébrés qui attaque, sera celui qui aura raison.
Comme le disait Beaumarchais: » j’ai vu les plus honnêtes gens prêts d’en être accablés. Croyez qu’il n’y a pas de plate méchanceté, pas d’horreurs, pas de conte absurde, qu’on ne fasse adopter aux oisifs d’une grande ville, en s’y prenant bien : et nous avons ici des gens d’une adresse ! … D’abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l’orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l’oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, on ne sait comment, vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à vue d’œil ; elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ? »