
Après une semaine de travail ardu dont j’avais perdu l’habitude… il est temps de faire un premier bilan, non exhaustif, de cette démarche expérimentale. Plusieurs points restent à éclaircir ou à développer mais il est entendu que tout va être fait à travers les jours à venir. Nous, enfin je, reviendrai sur les éléments de démocratie, afin de compléter la collection démocratie 2.0, parce qu’il y a là, un véritable enjeu, non pas que j’envisage avec mes petits poings musclés de changer le monde, mais parce que c’est le but de jeter le peu d’idées et de réflexions que je pourrais avoir sur n’importe quel sujet. La preuve de ce n’importe quoi que je vais attaquer aujourd’hui, est, quand même, la seule grande nouvelle de cet été. La seule qui vaille véritablement la peine qu’on y réfléchisse. 220.
En fait, je n’ai que deux choses à dire et j’ai déjà oublié la seconde. Cette somme est indécente bla bla bla… Mais, soyons clairs, il s’agit de fonds privés. C’est une entreprise qui paie cette somme, donc ça regarde les actionnaires et les investisseurs. Toutefois, il se trouve que cette entreprise n’est pas une entreprise comme les autres. Il s’agit même d’un état et, pas n’importe lequel. C’est le premier point qui me pose problème. Personnellement, que des malades dépensent leur fric, je m’en fous, mais là, il s’agit du Qatar. On sait, depuis pas mal de temps, que ce pays entretient des rapports pour le moins particuliers avec certaines organisations pas très claires. Déjà, cela pose problème quant à la déontologie (mais tout s’achète). Apparemment, tous les politiques trouvent ça normal, et notre président (main sur le cœur toussa toussa) s’empresse d’aller claquer la bise à l’émir du désert. D’un autre côté, ça se comprend, c’est lui qui a le pognon. Donc, un pays qui devrait depuis longtemps subir des embargos etc etc… toussa toussa… qui se permet, sans scrupules, d’acheter tout. Bon, à la limite, que le Qatar finance le terrorisme et le foot, ça se tient. Surtout, comme ils financent le foot, ils ont tous les droits et ils t’emm… des questions?
Là où ça pose problème, c’est que ce pays va organiser la coupe du monde. Déjà on ne sait pas quand, en été, en hiver,. Après tout, ils l’ont achetée, ils font ce qu’ils veulent non mais oh!… Mais, en plus, il faut construire des stades. On est dans un désert, au milieu de nulle part, mais y a du pognon, alors qu’est ce qu’on fait? bah, on achète des travailleurs! On prend les pays pauvres; là où ils boivent du thé dans du lait de yak… Le yak… Le lama de l’Inde! le truc plein de poils là!!!! Donc, les gars, ils vivent au milieu du rien, dans les hauteurs du trop haut, avec des lamas plein de poils, et forcément, ils crèvent de faim. Les gars arrivent et achètent du travailleur bon marché pour construire des stades qui vont être sur ventilés parce que le Qatar!!! L’hiver, il fait 40, alors l’été! Les mecs qui se baladent sur des lamas poilus travaillent 25 heures sur 24, 13 mois sur 12, 8 jours sur 7, pour un salaire négatif et, comme de toute façon, on leur a pris les passeports quand ils sont arrivés, ils ne peuvent pas repartir. Au final, si tout se passe bien, ils verront les stades terminés et profiteront de l’événement pour vendre des toupies ou une autre connerie made in China et des roses autour des stades. On ne va pas, en plus, leur filer des places! Esclavage moderne 1.
D’autre part, ce qui apparaît choquant c’est quand même d’acheter 2 êtres humains, 400 millions d’euros. On achète, aussi et surtout, une sorte de paix sociale. Du pain et des jeux. Les meilleurs pour divertir la plèbe. Esclavage moderne 2.
On nous fait de grandes cérémonies pour commémorer la fin de l’esclavage. Et c’est très bien, y a aucune critique là dessus. Juste, ça pourrait être pas mal de s’intéresser à l’esclavage, aujourd’hui, aussi. Acheter des êtres humains pour qu’ils nous divertissent ou pour qu’ils meurent à nous construire des stades, afin de mettre dedans les autres achetés pour nous divertir, j’ai beau chercher et me débattre, j’ai du mal à voir ça autrement que comme de l’esclavage. Que l’on ne se méprenne pas non plus, j’adore le foot. Pas assez bon pour être acheté par un émir en peignoir Harry Potter, je n’en suis pas moins le beauf absolu qui se tape les matches dans son canapé. Bon, je n’aime pas la bière mais sinon le cliché serait parfait. Il y a clairement une notion cathartique dans ce qu’est aujourd’hui le football et cet aspect est entretenu et même accentué par la main mise du Qatar sur l’économie sportive. Cette prise de contrôle du premier divertissement mondial permet de cacher ou de faire oublier les aspects les plus sombres de ce micro état. Il s’achète une sorte de virginité. Rien n’est jamais à regarder par le prisme du hasard. Le joueur le plus cher du monde est donc passé de Barcelone au Paris Saint Germain. Cela vous le savez. Le PSG appartient au Qatar. Le sponsor principal de Barcelone, qui a réussi le tour de force d’inscrire son nom sur le maillot du club, chose qui n’avait jamais été faite, sauf par l’UNICEF, donc ça ne fonctionne pas pareil, est: Qatar Airways… Voilà, voilà, voilà… plouf, plouf… Le club du PSG a, pour équipementier, la marque US à la virgule qui fabrique des chaussures en Chine, par des enfants de moins de dix ans. 220 a un contrat d’exclusivité d’équipement avec? La virgule… 220 est brésilien, et ça arrive à des gens très bien il parait, l’équipementier de l’équipe nationale du Brésil, qui est, quand même, une institution dans le monde du foot et même dans le monde tout court est?….
Evidemment, il s’agit là encore d’un coup des siounistes, (la faute est volontaire et résulte de mes visites sur différents sites complotistes ou nom dans lesquels on s’aperçoit que la majorité des attaques de sionisme grave proviennent de personne dont les pseudonymes fleurent bon le couscous (désolé Philipot), la fleur d’oranger et le chameau, le fameux lama du désert après le lama des montagnes. Il s’agit bien des sionistes illuminatis reptiliens encore une fois qui nous cachent la platitude la terre par l’achat de 220+180 histoire d’être bien sûr qu’on ne voit pas la mise en place du nouvel ordre mondial. Soyons honnêtes, il ne s’agit de rien d’autre que d’une dérive avérée du capitalisme où l’on érige en légende des personnes dont l’existence est vouée à nous divertir. Un peu comme Spartacus, demi dieu qui, en réalité, n’était qu’un esclave qui avait, pour seule et unique mission, de divertir le noble pour lui faire oublier que son pays était en guerre et qu’il fallait qu’il finance ou bien de faire oublier, l’espace d’un instant, aux pauvres, qu’ils allaient bientôt crever sous les armes des ennemis ou, plus prosaïquement, de faim parce que, quand même, c’est pas carnaval.
L’esclavage moderne a double facette, et sans doute d’autres, mais, comme je l’ai dit, je ne pense pas à tout, tout le temps. Il permet de nous divertir et d’entretenir un pan de l’économie capitaliste. Il permet, aussi, de maintenir ce phénomène particulier et bien pourri, utilisé aussi par les différents médias, mais à l’inverse. Je m’explique. 220: c’est la catharsis, c’est ce que nous aimerions tous être. Riche, adulé, talentueux dans son domaine (que ce soit pour de bonnes ou mauvaises raisons, on s’en fout). A contrario, le journal télévisé ou les chaines d’info en continu procèdent de la démarche inverse. On nous montre, à longueur de temps, les souffrances, les malheurs, les peines, afin que nous puissions, du fond de notre canapé, nous dire: « Merde, quand même, y a vraiment pire que moi! ». On étouffe ainsi toute velléité de révolte parce que, ça serait déplacé de se plaindre, et tout le monde ne peut pas être prince de Monaco pour faire rêver la ménagère en mal d’excitation. En permanence se construit autour de nous, cette ambivalence entre ce que nous voudrions être et ce que nous voulons éviter d’être. On sait qu’on ne peut pas être ce que l’on rêve d’être et on se bat, chaque jour, pour éviter d’être ce que l’on craint. Ainsi, on ne voit plus ce que l’on est réellement et on se satisfait de son quotidien parce que ça pourrait être pire et que je n’ai pas les moyens de faire mieux. Alors, je fais ce qu’on attend de moi. On détruit ainsi de manière inconsciente peut être, hum, le droit essentiel, élémentaire, fondamental, que nous avons tous, le droit au bonheur. A méditer.
Pour CL