16.48 Les Sables d’Olonne, le 15.03.2020 – La semaine politichienne de Smig

Les premiers éclats de soleil du printemps arrivent sur le pays. Ils laissent espérer un printemps lumineux et ensoleillé.

Cette station balnéaire défigurée par la folie architecturale des années 70 n’échappent pas à ce renouveau des forces de la nature.

Depuis maintenant une trentaine d’années, cette bourgade de pêcheurs s’est transformée en cité dortoir de luxe pour retraités aisés, anciens cadres sup ou cadres moyens d’ entreprises cotées de la région parisienne;

En même temps que le prix de l’immobilier explosait, la moyenne d’age des habitants suivait la même courbe pour donner un gout d’EPHAD au remblai (l’avenue piétonne qui longe l’une des plus grandes plages d’Europe).

Contraint par des obligations familiales, sur lesquelles je ne m’épancherais pas, à effectuer un bref passage dans cette cité aux deux casinos, je m’attendais à même trouver une place pour me garer et contempler quelques instants la mer….

Idiot que je suis….

Dans une ville qui dépasse les 60 ans de moyenne d’age, dans une situation de confinement ou, en tout cas, dans un moment critique pour les personnes vulnérables, j’ai assisté, sans sortir de ma voiture, à une sorte de 14 juillet.

Du monde partout, dans toutes les rues et à tous les moments. Du cheveu blanc, du rondouillard, du palot..; Du gens qu’il va falloir sauver dans quelques jours de troubles pulmonaires. Des queues devant les bureaux de vote entre déambulateurs et bâtons de ski pour la marche norvégienne ou suédoise ou islandaise, enfin le truc ou on marche en faisant du ski.

Alors, sans doute que mon italianité m’incite à exagérer les causes et les effets, mais de là à partir en goguette, à 75 piges, au milieu de la foule, pendant une épidémie pandémique… je m’interroge.

Il ne me reste plus qu’à être d’accord avec Oscar Alain, notre premier ministre qui n’en rate pas une non plus mais qui, là, a raison:  » Moi le premier, je suis comme les français, je ne suis ni civique, ni citoyen, ni je ne sais quoi… » En gros, je suis un gros con mais les français encore plus.

Et franchement, qu’une bande de vieux qui ont tout eu et tout détruit m’oblige à être d’accord avec un mec qui n’a même pas choisi la couleur officielle de sa barbe, c’est gênant.

On a donc eu, en deux jours, deux clowns et une tripotée de ministres, secrétaires d’état, médecins, journaleux qui ont dit : « Les gars, faisez gaffe oh! »

On a un gouvernement qui ferme, de facto, des commerces comme si c’était la rigolade. Un gouvernement qui refuse la moindre once de populisme (ce truc qui vient du peuple) et qui se retrouve contraint de fermer les frontières. Et, en face, on a des vieux qui font du ski sur les bords de mer et qui votent.

Conclusion: On peut toujours espérer que c’était une erreur, une faute de l’histoire, un mépris du destin mais en fait, non… Si on a des abrutis indignes déconnectés hallucinants européistes comme gouvernants, c’est uniquement parce qu’il y a davantage d’abrutis dans ce pays, que de conducteurs de voiture en quête de place pour se garer et rongé par les remords d’être obligé de sortir…

 

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